Les bienfaits des parcours aménagés
EXPÉRIMENTATION / Pour limiter le stress thermique des volailles, il est intéressant de projeter les effets des espaces arborés à moyen terme, en plantant des haies et des bosquets. En effet, on prévoit des risques sévères de canicules dans la région et notamment en basse vallée du Rhône les prochaines décennies. Exemple du projet régional Syvofa, destiné à améliorer les parcours inscrits à la charte label rouge.
Alice Marchandeau, chargée de mission parcours, biodiversité à l’Itavi, a rappelé les multiples intérêts des arbres et couverts forestiers. Par exemple, on observe une réduction de 60 % de la vitesse du vent sur une distance de 12 à 15 fois la hauteur des arbres. Au milieu d’arbres en journée, la température diminue en moyenne de 4 °C et la température au sol de 0,6 à 3,3 °C. De plus, tandis qu’un arbre évapore chaque jour de 50 à 200 litres d’eau, l’humidité relative à sa proximité augmente de 10 à 20 %. Au-delà de ces données générales, qu’en est-il sur les parcours de volailles ? Trois exploitations ont été suivies les étés 2022 et 2023. Quatre niveaux de risques théoriques (THI) ont été définis, tenant compte de la température de l’air et de son degré d’humidité relative en %, de l’absence de stress thermique à un risque très sévère. Sur des parcours diversifiés, il a été observé qu’aux heures les plus chaudes de la journée, sous les aménagements, la température était de 3 °C de moins en moyenne. De même, on y relève 3 à 5 heures de moins en stress thermique sévère. Sous un couvert arboré, aux heures les plus chaudes, la température s’établit à 4,5 degrés de moins en moye...
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