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Semoir monograine

Les éléments à surveiller

Lors de l’achat ou du remplacement d’un semoir, l’agriculteur doit se poser plusieurs questions pour identifier le matériel le mieux adapté à son exploitation. De part la longue durée de vie de l’outil, il doit anticiper les évolutions culturales à venir, d’où l’intérêt d’aller vers des semoirs monograine pouvant être aussi utilisés en travail du sol simplifié.
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Le semis est une étape essentielle pour les cultures de printemps. Par définition, les semoirs monograine sont utilisés pour les cultures qui requièrent avant tout une distance précise entre graines et des densités par hectare bien définies (maïs, tournesol, sorgho, etc.). Du fait de la qualité de placement des graines, ils permettent des économies de semence. Les semoirs monograine polyvalents, qui peuvent être utilisés sans labour et en semis direct, présentent plusieurs caractéristiques. Ils disposent d’un châssis et du parallélogramme robuste avec une possibilité de lestage. Ils offrent une forte capacité de pénétration, liée notamment à un poids élevé par élément semeur, sont équipés de disques semeurs au lieu de socs et de nombreux équipements optionnels permettant de semer sur un sol peu ou non travaillé et en présence de résidus ou de couverts végétaux.

Le cœur du semoir : la distribution


Le mécanisme de distribution repris par la plupart des constructeurs est assez identique et bien éprouvé. La cinématique met le plus souvent en œuvre une boîte de vitesses principale, entraînée par les roues porteuses, un disque de sélection des graines par élément semeur, entraîné par l'arbre de la boîte de vitesses auquel sont associés un sélecteur et une turbine qui crée une dépression et qui maintient les graines sur le plateau. Un autre système fonctionnant par pression existe aussi. Les graines sont sélectionnées par un disque à alvéoles sur sa périphérie muni d'un sélecteur. Les graines sont maintenues dans les alvéoles par pression. Cette distribution peut être insérée, à la demande, sur les éléments semeurs, permettant un écartement des lignes de semis de 20 à 80 cm.
Un bon semoir doit donner à chaque graine un environnement favorable à sa germination : absence de résidus dans la raie de semis, présence de terre fine proche de la graine, bon contact sol-grain permis par un rappui correct, une fermeture satisfaisante du sillon et un enfouissement à une profondeur précise des graines. Pour cela, sur les outils les éléments semeurs sont montés sur parallélogramme. L’espace entre lignes peut ainsi varier de 45 à 80 cm en fonction du type de culture à implanter. Les semoirs monograine sont généralement constitués de trois dispositifs qui ont chacun une grande importance. Il convient alors de veiller à ce que chacun réalise correctement sa tâche.

Surveiller chaque élément


D’abord le dispositif chargé de préparer la ligne de semis est au mieux constitué d’un disque d’ouverture qui tranche la terre et prépare le passage des disques semeurs, et d’un chasse-débris rotatif qui dégage les débris végétaux de la ligne de semis. Ce dernier élément n’est pas toujours de série. C’est un élément important en non labour ou semis direct, plus facultatif après un travail du sol préalable.
Ensuite, le dispositif de mise en terre doit permettre de réaliser une bonne ouverture de la ligne de semis, souvent réalisée grâce à deux disques positionnés en V et un contrôleur de profondeur permettant de suivre l’irrégularité du sol. La précision de l’enfouissement des graines est très importante pour obtenir une levée correcte. La possibilité d’insérer une protection contre les limaces en même temps est à considérer.
Enfin, le dispositif de rappui et fermeture du sillon est assuré par des roues de fermeture. Les constructeurs offrent de nombreuses options, avec par exemple une roue de plombage qui pointe la graine en fond de ligne, des petits disques de fermeture ou des raclettes disposées entre les disques ouvreurs et les roues de rappui, qui ramènent de la terre fine sur le semis avant le passage des roues plombeuses. Au-delà des caractéristiques du semoir, c’est la densité de semis qui garantira les objectifs de rendements fixés. Elle doit faire l’objet d’une vérification par l’agriculteur avant de démarrer le chantier. Par ailleurs, les conditions de travail sur un sol ressuyé conditionnent la réussite d’un semis de printemps.