Les structures restent stables
légère dominante AOC villages qui emploient 3,02 unités de main-d’œuvre,
dont 1,42 familiale et 1,60 salariée.
Les résultats économiques bénéficient à la fois d’une conjoncture favorable et de la surprenante diminution des charges par ha. Le revenu agricole se redresse après deux années de baisse consécutive. La très légère progression de la vente en bouteilles et les meilleurs prix obtenus par les ventes en vrac contribuent à une augmentation du produit viticole de 6 %. Les économies de charges en intrants, main-d’œuvre, frais financiers, représentent près de 800 € par ha. Sur le plan financier, la capitalisation reste à un niveau élevé et la part de l’endettement dépasse les 50 % de la valeur comptable du bilan.
Revenu dépassant les 30.000 €
Le chiffre d’affaires bénéficie de la légère progression des ventes en bouteilles et du prix unitaire (+ 2 % à 5.97 €/col). Le marché du vrac permet également une progression des ventes de 2 %. L’EBE représente 29 % du produit brut, il est utilisé à hauteur de 46 % pour le remboursement des emprunts, il reste un revenu disponible pour l’autofinancement et les prélèvements de 36.000 € par an.
La dispersion des résultats reste la même que celle de l’année précédente, elle est toujours aussi importante. Un quart des viticulteurs dégagent moins de 6.500 € par an, alors que le quart supérieur approche et dépasse les 34.700 €. Ces écarts importants s’expliquent par les points suivants :
- une surface exploitée plus importante (+ 2.90 ha) ;
- un meilleur rendement (+ 4 hl/ha) ;
- une plus forte productivité de la main-d’œuvre (+ 35 ares/UMO et + 33 hl/UMO).
65 % des viticulteurs présentent une situation saine contre 72 % l’année dernière. 12 % sont en difficulté. Le manque de rentabilité reste l’élément majeur expliquant ces situations difficiles. Ensuite arrive l’endettement trop élevé.
Tendances 2013
L’équilibre entre l’offre et la demande mondiale de vins devient de plus en plus favorable à la viticulture.
La Bourgogne en bénéficie tout particulièrement. Sur la dernière campagne 2011-2012, le volume des transactions enregistré progresse de 1 % par rapport à 2010-2011. Les appellations crémant de Bourgogne et les villages du Mâconnais connaissent des croissances de 18 et 13 %. Les régionales mâcon blanc et les régionales rouge côte chalonnaise accusent des retards de 9 et 12 %. Les stocks globaux de vin baissent de 9 % et descendent à un bas niveau proche de 1.35 million d’hl. La faible récolte 2012 place la Bourgogne en situation de manque de produits, particulièrement en Chalonnais et Beaujolais.
Les résultats 2011/2012 s’annoncent positifs car les ventes sont alimentées par la bonne récolte 2011. Aussi bien pour les coopérateurs que chez les embouteilleurs, l’effet conjugué de la hausse des rendements 2011, les économies de produits de traitement et des ventes correctes, devraient se traduire par une légère progression des revenus proche de 7 à 8 %.
Les prévisions 2013 et 2014 s’appuient sur une récolte 2012 déficitaire, de 10 % à plus de 50 % pour certaines appellations. Le déséquilibre entre l’offre et la demande de vin va renchérir les prix de vente et pourraient occasionner des pertes de marché dues au manque de disponibilités. Le dérapage des coûts de production sera inévitable. Les résultats connaîtront des degrés de disparité jamais atteints avec des situations florissantes et des exploitations en rupture de paiements.
Face à cette situation exceptionnelle, l’anticipation, reste le maître mot. Chaque viticulteur concerné doit élaborer rapidement un prévisionnel de trésorerie 2013 et 2014. Une fois le diagnostic posé, des préconisations et actions seront mises en place :
- épargne pour certains (notamment l’indemnité d’assurance),
- consolidation ou restructuration financière pour d’autres en profitant de la faiblesse des taux du crédit,
- frein sur l’investissement et l’autofinancement pour préserver la trésorerie.