Légumes de France
Oui, mais...
Le texte sur les contrats qui a été publié au journal officiel est conforme à ce qui a été validé au sein du CSO, estime Légumes de France. Ceci étant, « le contrat n’est qu’une formalisation d’une relation commerciale », analyse Bruno Scherrer, directeur de Légumes de France, « et il ne faut pas croire que le contrat va remplacer le désengagement des pouvoirs publics de la gestion des marchés ». Autre observation, le texte publié au JO n’implique pas tous les producteurs de légumes. Ceux qui sont adhérents de coopératives sont considérés comme obéissant déjà au cadre contractuel, même s’ils sont soumis comme les autres aux variations de prix. Au-delà de ces considérations, la mise en place de contrats peut provoquer « un changement culturel énorme, s’ils se développent » dans la filière légumes, observe-t-il. En effet, la pratique courante des opérateurs « est d’acheter au mieux, c'est-à-dire au mois cher, sans souci de valorisation du produit ». « Si les contrats, s’inscrivent dans une stratégie de valorisation des produits et de développement des ventes, ils seront alors les bienvenus » poursuit-il. A condition bien entendu qu’ils représentent une bonne partie de la production commercialisée… Ceci étant, l’obligation de contractualiser n’exclut pas la mise en place d’accords interprofessionnels pour compléter ou préciser le décret. Bien au contraire. Légumes de France y travaille, notamment sur les contrats portant sur les opérations de promotion. « Un tel accord permettrait de régler 80 % des problèmes de la filière », conclut Bruno Scherrer.