Accès au contenu
Les Rencontres À Table !
TRANSFORMATION

Pas de produits agroalimentaires sans producteurs

En visite en Auvergne-Rhône-Alpes dans trois sites de transformation agroalimentaire, le vendredi 24 janvier, la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a rappelé que l’agroalimentaire était la première industrie française, en lien étroit avec l’agriculture.

Pas de produits agroalimentaires sans producteurs
À Allex (Drôme), Annie Genevard a rencontré Thierry Goubault, président de Charles & Alice, entreprise de transformation spécialisée dans les desserts aux fruits. ©ME-DA26

« Sans agriculteurs, pas de lait, pas de yaourt », a tenu à rappeler Jonathan Longuemare, le directeur de l’usine Danone à Saint-Just-de-Chaleyssin en Isère, alors qu’il recevait la visite de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, le 24 janvier. Ce 24 janvier, dans le cadre de la semaine de l’industrie agroalimentaire, Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, est venue en Auvergne-Rhône-Alpes après un périple en Bretagne. Elle a visité trois sites agroalimentaires phares de la région : Danone en Isère, Charles et Alice et Andros dans la Drôme. L’occasion pour la locataire de la rue de Varenne de rappeler l’importance de l’industrie agroalimentaire dans l’économie française et son lien fort avec les producteurs. Au cœur des trois sites, Annie Genevard a ainsi rappelé que l’agroalimentaire représente la première industrie de France, avec près de 500 000 emplois. Elle a par ailleurs félicité « toutes ces entreprises qui font que l’amont [la production agricole] peut être valorisé. On ne peut pas soutenir l’un si l’autre est défaillant. Il faut vraiment marcher d’un même pas ». Rajoutant que : « La matière première agricole et sa transformation sont liées. On ne peut pas imaginer un secteur agricole dynamique sans un transformateur qui apporte de la valeur ajoutée, de l’innovation et de la technologie. De plus, vous savez répondre aux attentes sociétales et vous avez une vision d’avenir ».

« L’État est aux côtés des producteurs »

Difficile, pour la ministre de l’Agriculture, de ne pas évoquer la crise que traverse le secteur agricole. « L’État est aux côtés des producteurs », a-t-elle assuré en Isère avant de rappeler le soutien qu’elle apporte aux besoins des filières, en matière de simplification et en appui à la crise des maladies vectorielles qui touchent l’élevage. Quant à la question du revenu, elle déclare « espérer » que des entreprises comme Danone ont des prix rémunérateurs, rappelant l’esprit de la loi Égalim et la contractualisation entre le producteur et le transformateur. Dans la Drôme, la ministre de l’Agriculture a affirmé : « La transformation ajoute de la valeur à la production. Il y a une volonté de contractualiser avec les producteurs. C’est aussi un combat de souveraineté alimentaire. Quand on soutient l’industrie agroalimentaire, on soutient la capacité d’un pays à nourrir sa population ». L’allégement des charges a également été évoqué. « Le revenu de l’agriculteur, c’est aussi l’allègement des charges », a poursuivi la ministre qui « espère que le budget sera rapidement adopté », car « plus d’un demi-million d’euros d’allègements de charges sociales et fiscales pour l’agriculture sont suspendus aux votes des lois de finances ». Elle a souligné que « les agriculteurs ont été parmi ceux les plus touchés par la censure ». Elle fait également valoir ses « négociations avec Bercy pour débloquer les aides d’urgence » pour l’élevage.

Isabelle Doucet et Morgane Eymin

Chez Danone, Annie-Genevard, ministre de l’Agriculture a souligné la capacité d’innovation de l’industrie agroalimentaire française. ©ID-TD
L’INFO EN +

Des industries qui investissent

Les trois sites visités par la ministre de l’Agriculture ont bénéficié de l’accompagnement de France 2030. L’usine Charles et Alice à Allex (Drôme) a ainsi investi dans de nouveaux silos, des tours adiabatiques pour économiser de l’eau, le remplacement de la chaudière à gaz ou encore des panneaux photovoltaïques qui approvisionnent l’usine de 5 à 10 % d’électricité. Dans l’Isère, Danone a de son côté engagé 5 millions d’euros pour sa transition énergétique et va investir 4 millions d’euros pour l’installation de panneaux photovoltaïques et de pompes à chaleurs. « Nous avons besoin de ces champions qui ont choisi d’investir pour moderniser l’outil de travail. Il y a beaucoup de qualité d’ingénierie », a salué la ministre de l’Agriculture.