Pas de solution miracle pour le gel printanier dans les vignes
Le 4 décembre dernier, le Vinipôle Sud Bourgogne et la Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire avaient choisi le Caveau de Mancey à Tournus pour organiser une réunion consacrée à la problématique du gel, notamment printanier, dans les vignes.

L’occasion, dans un premier temps, pour Thomas Canonier, du Vinipôle Sud Bourgogne, d’évoquer les impacts du changement climatique sur la vigne. Les conséquences de l’évolution du climat sont multiples. Alors qu’il y a un débourrement plus précoce des bourgeons, il y a en corollaire une augmentation du risque de gel. Et, avec la diminution de la résistance des bourgeons en période de redoux hivernal, une hausse de la sensibilité au gel. Dès lors, il s’avère nécessaire de travailler sur la prévention et sur la lutte. A commencer par les systèmes d’alerte via les stations météo connectées (dont le déploiement est en cours en Saône-et-Loire). Cela peut permettre d’anticiper les phénomènes de gel et d’actionner ou non les moyens actifs de lutte.
Quand tailler ?
Guillaume Paire, de la Chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire, a rappelé que la taille tardive effectuée lorsque les bourgeons gonflent a un effet comparable à ceux occasionnés par la taille anticipée. Le pied de vigne perd ses réserves situées dans les organes qui commencent à croître. Cela provoque un retard dans le débourrement des bourgeons de la base. L’objectif est de retarder le débourrement avec une taille en deux temps : pré-taille en hiver, attendre le plus tard possible pour réaliser la taille définitive ou épluchage de la baguette et établir la charge correcte du pied. Néanmoins, cette méthode sacrifie certaines réserves de la vigne. Pour ce qui est de la gestion de l’attachage des baguettes, les bourgeons du bout de la baguette sont éloignés du sol donc moins sensibles aux gelées blanches. En retardant le pliage, les bourgeons subissent pleinement l’inhibition des yeux au-dessus, leur départ en végétation étant retardé.
Par ailleurs, il y a une augmentation des risques de gel s’il y a travail du sol avant. Une période de quatre jours est suffisante pour revenir à des niveaux de risques équivalents à un sol non travaillé. Pour ce qui est de la gestion de l’enherbement, les bandes enherbées doivent être tondues au plus court en cas de risque avéré. Cependant, en 2016, en Champagne, les gels de printemps n’ont suivi aucune logique et il n’est pas possible de déterminer si les parcelles travaillées ont été plus sensibles. La présence d’herbe haute augmente le niveau du sol du point de vue thermique et donc le risque de gelées blanches. La distance entre la cime de l’herbe et les bourgeons doit être supérieure de 30 cm pour permettre un flux d’air suffisant. L’enherbement doit être maîtrisé pour fin mars au plus tard. Attention également aux paillages isolants au sol qui peuvent empêcher le sol de se réchauffer.
Expérimentation en cours
Le Vinipôle souhaiterait conduire pour ce printemps des expérimentations, en particulier concernant la pulvérisation de produits sensés diminuer le point de congélation : solution de pectine de pomme, jus de valériane et substance élicitrice PEL 101 GV. D’autres thématiques d’expérimentations sont en cours d’élaboration (à l'image du test de matériel).
Pas de solution miracle pour le gel printanier dans les vignes

L’occasion, dans un premier temps, pour Thomas Canonier, du Vinipôle Sud Bourgogne, d’évoquer les impacts du changement climatique sur la vigne. Les conséquences de l’évolution du climat sont multiples. Alors qu’il y a un débourrement plus précoce des bourgeons, il y a en corollaire une augmentation du risque de gel. Et, avec la diminution de la résistance des bourgeons en période de redoux hivernal, une hausse de la sensibilité au gel. Dès lors, il s’avère nécessaire de travailler sur la prévention et sur la lutte. A commencer par les systèmes d’alerte via les stations météo connectées (dont le déploiement est en cours en Saône-et-Loire). Cela peut permettre d’anticiper les phénomènes de gel et d’actionner ou non les moyens actifs de lutte.
Quand tailler ?
Guillaume Paire, de la Chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire, a rappelé que la taille tardive effectuée lorsque les bourgeons gonflent a un effet comparable à ceux occasionnés par la taille anticipée. Le pied de vigne perd ses réserves situées dans les organes qui commencent à croître. Cela provoque un retard dans le débourrement des bourgeons de la base. L’objectif est de retarder le débourrement avec une taille en deux temps : pré-taille en hiver, attendre le plus tard possible pour réaliser la taille définitive ou épluchage de la baguette et établir la charge correcte du pied. Néanmoins, cette méthode sacrifie certaines réserves de la vigne. Pour ce qui est de la gestion de l’attachage des baguettes, les bourgeons du bout de la baguette sont éloignés du sol donc moins sensibles aux gelées blanches. En retardant le pliage, les bourgeons subissent pleinement l’inhibition des yeux au-dessus, leur départ en végétation étant retardé.
Par ailleurs, il y a une augmentation des risques de gel s’il y a travail du sol avant. Une période de quatre jours est suffisante pour revenir à des niveaux de risques équivalents à un sol non travaillé. Pour ce qui est de la gestion de l’enherbement, les bandes enherbées doivent être tondues au plus court en cas de risque avéré. Cependant, en 2016, en Champagne, les gels de printemps n’ont suivi aucune logique et il n’est pas possible de déterminer si les parcelles travaillées ont été plus sensibles. La présence d’herbe haute augmente le niveau du sol du point de vue thermique et donc le risque de gelées blanches. La distance entre la cime de l’herbe et les bourgeons doit être supérieure de 30 cm pour permettre un flux d’air suffisant. L’enherbement doit être maîtrisé pour fin mars au plus tard. Attention également aux paillages isolants au sol qui peuvent empêcher le sol de se réchauffer.
Expérimentation en cours
Le Vinipôle souhaiterait conduire pour ce printemps des expérimentations, en particulier concernant la pulvérisation de produits sensés diminuer le point de congélation : solution de pectine de pomme, jus de valériane et substance élicitrice PEL 101 GV. D’autres thématiques d’expérimentations sont en cours d’élaboration (à l'image du test de matériel).
Pas de solution miracle pour le gel printanier dans les vignes

L’occasion, dans un premier temps, pour Thomas Canonier, du Vinipôle Sud Bourgogne, d’évoquer les impacts du changement climatique sur la vigne. Les conséquences de l’évolution du climat sont multiples. Alors qu’il y a un débourrement plus précoce des bourgeons, il y a en corollaire une augmentation du risque de gel. Et, avec la diminution de la résistance des bourgeons en période de redoux hivernal, une hausse de la sensibilité au gel. Dès lors, il s’avère nécessaire de travailler sur la prévention et sur la lutte. A commencer par les systèmes d’alerte via les stations météo connectées (dont le déploiement est en cours en Saône-et-Loire). Cela peut permettre d’anticiper les phénomènes de gel et d’actionner ou non les moyens actifs de lutte.
Quand tailler ?
Guillaume Paire, de la Chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire, a rappelé que la taille tardive effectuée lorsque les bourgeons gonflent a un effet comparable à ceux occasionnés par la taille anticipée. Le pied de vigne perd ses réserves situées dans les organes qui commencent à croître. Cela provoque un retard dans le débourrement des bourgeons de la base. L’objectif est de retarder le débourrement avec une taille en deux temps : pré-taille en hiver, attendre le plus tard possible pour réaliser la taille définitive ou épluchage de la baguette et établir la charge correcte du pied. Néanmoins, cette méthode sacrifie certaines réserves de la vigne. Pour ce qui est de la gestion de l’attachage des baguettes, les bourgeons du bout de la baguette sont éloignés du sol donc moins sensibles aux gelées blanches. En retardant le pliage, les bourgeons subissent pleinement l’inhibition des yeux au-dessus, leur départ en végétation étant retardé.
Par ailleurs, il y a une augmentation des risques de gel s’il y a travail du sol avant. Une période de quatre jours est suffisante pour revenir à des niveaux de risques équivalents à un sol non travaillé. Pour ce qui est de la gestion de l’enherbement, les bandes enherbées doivent être tondues au plus court en cas de risque avéré. Cependant, en 2016, en Champagne, les gels de printemps n’ont suivi aucune logique et il n’est pas possible de déterminer si les parcelles travaillées ont été plus sensibles. La présence d’herbe haute augmente le niveau du sol du point de vue thermique et donc le risque de gelées blanches. La distance entre la cime de l’herbe et les bourgeons doit être supérieure de 30 cm pour permettre un flux d’air suffisant. L’enherbement doit être maîtrisé pour fin mars au plus tard. Attention également aux paillages isolants au sol qui peuvent empêcher le sol de se réchauffer.
Expérimentation en cours
Le Vinipôle souhaiterait conduire pour ce printemps des expérimentations, en particulier concernant la pulvérisation de produits sensés diminuer le point de congélation : solution de pectine de pomme, jus de valériane et substance élicitrice PEL 101 GV. D’autres thématiques d’expérimentations sont en cours d’élaboration (à l'image du test de matériel).