Blé français
Profiter des défaillances de la Russie
La moitié des achats égyptiens ont été réalisés en blé français cet été. C’est le résultat, sur le marché mondial du blé, des défaillances des pays de l’Est tels que la Russie en terme de disponibilités à l’export.
L’embargo russe sur les exportations de céréales obligent déjà les pays importateurs à diversifier leurs sources d’approvisionnement auprès des origines américaine et de l’Union Européenne, et plus précisément de la France. Cette dernière, dans une récolte communautaire en sensible baisse, se présente comme l’exception tant sur le plan quantitatif que qualitatif. En effet, la qualité des moissons du nord de l’Europe et notamment de l’Allemagne a été très affectée par les pluies.
Résultat déjà observable, sur la période du 18 au 25 août, Bruxelles a attribué des certificats d’exportation de blé pour l’ensemble de l’Europe à 27, à 856.000 t, un record sur une semaine. Et depuis le début de la campagne, les certificats atteignent 2,68 Mt, dont 1,27 Mt pour la France qui continue de prendre des marchés, y compris à la barbe des Etats-Unis.
1,31 Mt de blé français
Une situation qu’illustrent d’ailleurs les ventes à l’Egypte. Sur 1,31 Mt de blé achetées par ce pays depuis le début de la campagne, 780.000 t l’ont été en origine France, contre seulement 55.000 t en origine américaine. Au rythme actuel des sorties, les exportateurs français seraient en passe de réaliser un nouveau score exceptionnel, quitte à rogner sur des utilisations intérieures comme l’alimentation animale ou le biocarburant. Le prochain bilan prévisionnel de FranceAgriMer sera donc très instructif.
Les stocks russe, ukrainien, Kazakh seront, eux, particulièrement réduits par l’effondrement des récoltes céréalières dans ces régions très exportatrices. Les estimations de production, révisées au fur et à mesure de la progression des moissons, confirment l’étendue des dégâts. Les derniers chiffres de récolte russe sont dans une fourchette encore large de 60 à 67 Mt, contre 97 Mt en 2009 ; les récoltes ukrainiennes atteignaient, le 26 août, 29 Mt, soit un recul de 20 % sur l’an dernier. Malgré les imprécisions qui persistent encore sur les volumes de récolte dans ces pays, leurs disponibilités exportables seront bel et bien réduites de façon spectaculaires, voire nulles pour la Russie.
La production mondiale de blé rabaissée à 644 Mt
Le dernier rapport du CIC (conseil international des céréales), daté du 26 août, abaisse de 1.753 à 1.745 millions de tonnes (Mt) sa prévision de récolte mondiale de céréales. Le nouveau recul de la production mondiale de blé, ramenée de 651 à 644 Mt, est essentiellement responsable de cette dernière révision à la baisse, qui entraîne une réduction de 8 Mt du stock final de blé, à 184 Mt, par rapport à l’estimation de juillet, et de 13 Mt comparé à 2009. Cela étant, ce stock reste honorable, largement supérieur à ceux de 2006-2007, et c’est sa répartition, très différente de celle des précédentes campagnes, qui modifie considérablement la donne du marché.
Résultat déjà observable, sur la période du 18 au 25 août, Bruxelles a attribué des certificats d’exportation de blé pour l’ensemble de l’Europe à 27, à 856.000 t, un record sur une semaine. Et depuis le début de la campagne, les certificats atteignent 2,68 Mt, dont 1,27 Mt pour la France qui continue de prendre des marchés, y compris à la barbe des Etats-Unis.
1,31 Mt de blé français
Une situation qu’illustrent d’ailleurs les ventes à l’Egypte. Sur 1,31 Mt de blé achetées par ce pays depuis le début de la campagne, 780.000 t l’ont été en origine France, contre seulement 55.000 t en origine américaine. Au rythme actuel des sorties, les exportateurs français seraient en passe de réaliser un nouveau score exceptionnel, quitte à rogner sur des utilisations intérieures comme l’alimentation animale ou le biocarburant. Le prochain bilan prévisionnel de FranceAgriMer sera donc très instructif.
Les stocks russe, ukrainien, Kazakh seront, eux, particulièrement réduits par l’effondrement des récoltes céréalières dans ces régions très exportatrices. Les estimations de production, révisées au fur et à mesure de la progression des moissons, confirment l’étendue des dégâts. Les derniers chiffres de récolte russe sont dans une fourchette encore large de 60 à 67 Mt, contre 97 Mt en 2009 ; les récoltes ukrainiennes atteignaient, le 26 août, 29 Mt, soit un recul de 20 % sur l’an dernier. Malgré les imprécisions qui persistent encore sur les volumes de récolte dans ces pays, leurs disponibilités exportables seront bel et bien réduites de façon spectaculaires, voire nulles pour la Russie.
La production mondiale de blé rabaissée à 644 Mt
Le dernier rapport du CIC (conseil international des céréales), daté du 26 août, abaisse de 1.753 à 1.745 millions de tonnes (Mt) sa prévision de récolte mondiale de céréales. Le nouveau recul de la production mondiale de blé, ramenée de 651 à 644 Mt, est essentiellement responsable de cette dernière révision à la baisse, qui entraîne une réduction de 8 Mt du stock final de blé, à 184 Mt, par rapport à l’estimation de juillet, et de 13 Mt comparé à 2009. Cela étant, ce stock reste honorable, largement supérieur à ceux de 2006-2007, et c’est sa répartition, très différente de celle des précédentes campagnes, qui modifie considérablement la donne du marché.