Redécouvrir la colline éternelle de Vézelay
Après deux éditions en Saône-et-Loire, la Grande Saint Vincent de Bourgogne se rend dans l’Yonne, à Vézelay. L’occasion de redécouvrir ce haut lieu de spiritualité, point de départ du pèlerinage menant à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Assurément l’un des plus beaux villages de France, Vézelay voit son bourg médiéval s’étager sur tout un versant de la colline. La ville s’édifia en superposant les niveaux, de vastes salles souterraines étant creusées sous les demeures romanes.
Louis VII en ces murs
Parmi les façades qui bordent la rue principale, on note la présence d’une citerne ornée de devises latines, du clocher de l’église Saint-Pierre, des demeures de Romain Rolland et Théodore de Bèze. La place du Grand Puits garde le souvenir d’un ouvrage de près de 70 m de profondeur. Comblé en 1774, faute d’eau, il est remplacé par un éphémère arbre de la Liberté. Affichant sur ses murs des tapisseries d’Aubusson et des Flandres, l’Hôtel de Ville accueille, dans le sous-sol d’une annexe, deux pressoirs des 15e et 17e siècles. On évoquera aussi l’ancienne hôtellerie-infirmerie de l’abbaye, qui reçu Louis VII, la charmante tourelle Gaillon en encorbellement, la maison des Colombs ou encore la Porte Neuve. Un détour par la terrasse de l’ancien château des abbés dévoile les remparts ceinturant la ville et un large panorama rythmé par la vallée de la Cure, les buttes calcaires au nord et les reliefs boisés du Morvan au sud. Quant au musée de l’œuvre Viollet-le-Duc, il abrite des sculptures romanes et des moulages.
Chef d’œuvre de l’art roman
L’an 1037 marque la naissance du culte de la Madeleine. Des foules de pèlerins affluent pour admirer les reliques saintes et voir s’y opérer des miracles. Le pape Léon IX confirme en 1050 que le nom de Marie-Madeleine peut être joint aux autres saints patrons de l’abbaye. Devant l’ampleur que prennent les pèlerinages, l’abbé de l’époque remplace l’église carolingienne par un nouvel édifice. Le chœur et le transept sont construits à cette époque mais la nef carolingienne subsiste. Suite à un incendie, la nef est reconstruite. Les travaux s’achèvent vers 1140 avec, entre-temps, la sculpture des chapiteaux et du portail central. Entre 1140 et 1150, le narthex est ajouté à l’édifice : l’église romane est terminée. Le chœur et le transept sont détruits entre 1185 et 1190 pour laisser place à un chœur gothique et à un transept qui assure la jonction avec la nef.
A la fin du 12e siècle, le pape reconnaît à Saint-Maximin la possession exclusive de reliques de Sainte Madeleine. Les pèlerins désertent petit à petit la colline. L’église ne sera pas épargnée par les pillages, les incendies, les guerres (de Cent Ans et de religion) et la Révolution. Au 19e siècle, elle menace de tomber en ruine. Prosper Mérimée charge l’architecte Viollet-Le-Duc de la restaurer. Les travaux débutent en 1840 pour se terminer en 1859. En 1870, une relique de sainte Marie-Madeleine est restituée et les pèlerinages reprennent. Le 28 juin 1920, l’église est érigée en basilique par le Pape Benoît XV. En 1979, la basilique et le site de Vézelay sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.
Redécouvrir la colline éternelle de Vézelay

Assurément l’un des plus beaux villages de France, Vézelay voit son bourg médiéval s’étager sur tout un versant de la colline. La ville s’édifia en superposant les niveaux, de vastes salles souterraines étant creusées sous les demeures romanes.
Louis VII en ces murs
Parmi les façades qui bordent la rue principale, on note la présence d’une citerne ornée de devises latines, du clocher de l’église Saint-Pierre, des demeures de Romain Rolland et Théodore de Bèze. La place du Grand Puits garde le souvenir d’un ouvrage de près de 70 m de profondeur. Comblé en 1774, faute d’eau, il est remplacé par un éphémère arbre de la Liberté. Affichant sur ses murs des tapisseries d’Aubusson et des Flandres, l’Hôtel de Ville accueille, dans le sous-sol d’une annexe, deux pressoirs des 15e et 17e siècles. On évoquera aussi l’ancienne hôtellerie-infirmerie de l’abbaye, qui reçu Louis VII, la charmante tourelle Gaillon en encorbellement, la maison des Colombs ou encore la Porte Neuve. Un détour par la terrasse de l’ancien château des abbés dévoile les remparts ceinturant la ville et un large panorama rythmé par la vallée de la Cure, les buttes calcaires au nord et les reliefs boisés du Morvan au sud. Quant au musée de l’œuvre Viollet-le-Duc, il abrite des sculptures romanes et des moulages.
Chef d’œuvre de l’art roman
L’an 1037 marque la naissance du culte de la Madeleine. Des foules de pèlerins affluent pour admirer les reliques saintes et voir s’y opérer des miracles. Le pape Léon IX confirme en 1050 que le nom de Marie-Madeleine peut être joint aux autres saints patrons de l’abbaye. Devant l’ampleur que prennent les pèlerinages, l’abbé de l’époque remplace l’église carolingienne par un nouvel édifice. Le chœur et le transept sont construits à cette époque mais la nef carolingienne subsiste. Suite à un incendie, la nef est reconstruite. Les travaux s’achèvent vers 1140 avec, entre-temps, la sculpture des chapiteaux et du portail central. Entre 1140 et 1150, le narthex est ajouté à l’édifice : l’église romane est terminée. Le chœur et le transept sont détruits entre 1185 et 1190 pour laisser place à un chœur gothique et à un transept qui assure la jonction avec la nef.
A la fin du 12e siècle, le pape reconnaît à Saint-Maximin la possession exclusive de reliques de Sainte Madeleine. Les pèlerins désertent petit à petit la colline. L’église ne sera pas épargnée par les pillages, les incendies, les guerres (de Cent Ans et de religion) et la Révolution. Au 19e siècle, elle menace de tomber en ruine. Prosper Mérimée charge l’architecte Viollet-Le-Duc de la restaurer. Les travaux débutent en 1840 pour se terminer en 1859. En 1870, une relique de sainte Marie-Madeleine est restituée et les pèlerinages reprennent. Le 28 juin 1920, l’église est érigée en basilique par le Pape Benoît XV. En 1979, la basilique et le site de Vézelay sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.