S’adapter pour survivre
Quand certains baissent les bras et choisissent tout simplement d’arrêter leur activité, d’autres prennent le taureau par les cornes et adoptent une attitude résolument offensive. Faute de pouvoir ouvrir leur restaurant, ils ont choisi de mettre en place un service traiteur entre drive et service de livraison.

Depuis que le gouvernement a décrété le confinement, l’un des secteurs les plus touchés est la restauration. Avec l’arrêt pur et simple de l’activité. Si certains ne pourront survivre à plusieurs mois sans travail ni recette, d’autres ont choisi d’innover afin de passer tant bien que mal le cap. Car les restaurants seront sans aucun doute parmi les dernières entreprises à pouvoir retrouver une activité normale. Bien après le 11 mai...
Si le client ne vient pas à Didier, Didier va au client
Touché de plein fouet par les mesures étatiques, Didier Gonnot, à la tête du restaurant Le Mercurey, a choisi de s’adapter à une situation qui l’empêche de recevoir ses habituels et fidèles clients. Ainsi, depuis la mi-avril, il propose un service traiteur pour le moins original. « Je propose de la vente à emporter. Avec, au départ, six des plats que je réalise habituellement. Tout est sous vide. Je vais augmenter progressivement ma carte ». Et Didier Gonnot de mettre en place un service de livraison sur une vingtaine de communes, de Mercurey à la vallée des Vaux, de Rully à Chagny, de Demigny à Saint-Léger-sur-Dheune, de Châtenoy-le-Royal à Chalon. À charge à ses clients de venir chercher en un lieu unique les commandes effectuées auprès du restaurateur. « Pour mes légumes, je travaille avec un maraîcher local ». Plus original, il a également proposé à ses clients des truites en provenance directe d’un pisciculteur de la région mâconnaise. À des tarifs, en outre, extrêmement avantageux. « Pour les truites que je propose, je ne fais même pas de marge ». Quant aux personnes qui souhaitent commander, Didier Gonnot propose de le contacter soit via Facebook soit par mail. Pour ce qui est du retrait des colis commandés et du paiement, tout a été pensé afin de respecter les consignes actuellement en vigueur. « Je demande simplement de régler en espèces qui sont mises dans une enveloppe ». Pas de manipulation inutile de monnaie, source potentielle de contamination et, surtout, la volonté de proposer un vrai service en période où les déplacements sont aussi limités que compliqués. « Alors que je viens tout juste de mettre cela en place, il y a un vrai engouement. C’est très encourageant ».
Formule drive
Du côté de L’auberge de Baudemont, Sylvie et Mickaël Monterrat précisent que, « dans ces temps très compliqués pour tout le monde, nous sommes inquiets pour l'avenir. Concernant la durée du confinement et l’après-confinement, nous nous posons beaucoup de questions. Nous avons mis en place une formule de plats à emporter servis en drive dans le même esprit qu’au restaurant avec des produits frais et maison. Lesquels sont accompagnés de pain de notre fabrication à base de farine Bio. Nous n'excluons pas la livraison pour plusieurs menus. C'est une formule entrée, poissons ou viande, dessert à 18 euros pour que tout le monde puisse manger différemment de temps en temps. Nous proposons également trois burgers différents bœuf, veau ou poisson avec des frites fraîches maison et le pain buns confectionné par nos soins pour dix euros le jeudi midi, le vendredi midi et soir, le samedi midi et soir. Le tout en respectant les normes d’hygiène car l’essentiel est la santé de tous ».