Saint-Yan, un village plus que millénaire
Village plus que millénaire, Saint-Yan abrite notamment un château et une borne itinéraire.

Vers 510, le village de Saint-Yan était alors connu sous le nom de Saint-Oyend. L’orthographe a évolué selon les époques et est ainsi passée de Saint-Oyend à Saint-Oyen, Saint-Oyan puis enfin Saint-Yan. Durant la Révolution, la commune a pris le nom de "Oyan La Reconce", et ce n’est qu’à l’arrivée au pouvoir de Napoléon, en novembre 1799, que la commune reprend sa dénomination actuelle. Le 5 juin 1832, le procès verbal de délimitation du territoire communalk avec les communes voisines été signé du géomètre M. Dupaquier et du maire M. Desbourdelles. La superficie actuelle est de 2.616 hectares, dont 236 hectares de bois. Le village compte plus de mille habitants et, depuis janvier 2013, est rattaché à la communauté de communes de Paray-le-Monial.
La vie de château
Le château de Selore a été bâti à proximité d’une motte castrale du nom de Putières. Le fief est acheté au XVIe siècle par les Baudinot, l’une des principales familles protestantes de la région. Par sa proximité avec la région lyonnaise, où la religion réformée était très présente, le Charollais-Brionnais fut rapidement touché par celle-ci et les Baudinot ont été localement des protecteurs de la communauté protestante. Le château fut construit au XVIIe siècle par Palamède Baudinot. Il se compose d’un corps de logis central flanqué de deux pavillons. L’ensemble est coiffé de hautes toitures à quatre pans qui lui donnent fière allure. Un décor très discret vient agrémenter la sobriété des façades : deux bandeaux séparant les trois niveaux d’élévation et deux grands frontons cintrés sur chacune des deux façades. A l’intérieur, les plafonds "à la française" du rez-de-chaussée présentent de superbes décors peints par des artistes italiens. D’autres familles ont possédé par la suite ce château, notamment les Brotty d’Antioche qui font alors sculpter leurs armes sur les frontons.
La borne itinéraire, située place de la mairie et inscrite à l’Inventaire des Monuments historiques, marquait la bifurcation de la route n° 16 de la Champagne (près de Châtillon) au Lyonnais et au Forez (Roanne) par Semur, Saulieu, Autun, Digoin et Marcigny, avec la route n° 38 tendant vers Mâcon par Charolles. Elle indique aussi la route de Dijon par Charolles, Joncy, Givry et Chagny, celle de Moulins par Chevagnes, et aussi de Decize par Bourbon-Lancy.