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Loi Evin

Satisfaction de la profession

Vin & Société salue un choix « qui va dans le bon sens », tandis que
plusieurs associations de défense de la santé s’insurgent d’une
évolution substantielle de la loi Evin.
Par Publié par Cédric Michelin
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L’amendement gouvernemental modifiant la loi Evin finalement intégré à la loi Macron actuellement en cours d’adoption à l’Assemblée nationale est « un choix politique » qui « va dans le bon sens », a réagi Joël Forgeau, Président de Vin & Société, qui représente la filière sur les questions de société. « Cette situation devrait donner un cadre légal clair pour les journalistes et les acteurs de l’oenotourisme concernés par les conditions d’application de la Loi Evin. C’est un signal positif adressé à toutes les régions viticoles » a précisé Joël Forgeau. L’association a cependant tenu à souligner que sa position n’était pas d’assouplir la loi Evin « mais au contraire d’en favoriser l’application dans un contexte règlementaire clair, stable, permettant à chacun d’exercer sa responsabilité sereinement ». L’amendement déposé par le gouvernement vise à protéger le contenu des publicités pour les boissons alcoolisées « disposant d’une identification de la qualité ou de l’origine, ou protégée ». Les messages pour ces produits ne seront pas considérés comme de la publicité ou de la propagande dès lors qu’ils sont relatifs « à une région de production, à une toponymie, à une référence ou à une indication géographique, à un terroir, à un itinéraire, à une zone de production, au savoir-faire, à l’histoire ou au patrimoine culturel, gastronomique ou paysager liés ». De leur côté, une vingtaine d'associations pour la santé et la prévention de l'alcoolisme se sont insurgées hier du « coup de hache à la définition de la publicité dans la loi Evin » qui marque selon elles « une défaite de la santé publique ». Selon ces associations (parmi lesquelles l’ANPAA, la Fédération Nationale de la Mutualité Française, la Mutuelle des Etudiants), l’amendement « étend ainsi de façon majeure les possibilités de communication sur les alcools » et « les contenus incitatifs à la consommation et les supports interdits à la publicité par loi Evin – télévision et cinéma jamais remis en cause depuis 1991 – lui échapperont désormais et seront un espace ouvert au marketing ».