Le Blé
Un atout économique pour la France
Avec 7,8 milliards d’euros d’exportations, la filière céréalière
apporte une contribution significative à nos échanges extérieurs. Un
atout qui n’exclut pas certaines faiblesses à corriger si la France veut
maintenir le cap.
apporte une contribution significative à nos échanges extérieurs. Un
atout qui n’exclut pas certaines faiblesses à corriger si la France veut
maintenir le cap.
Le blé est « un atout pour la France ». En ouvrant le colloque organisé sur ce thème par Arvalis institut du végétal, le 7 mars, Philippe Pinta, président de l’AGPB a évidemment approuvé le constat y ajoutant « il reste à le faire connaître ». Dans une balance commerciale nationale déficitaire en 2011 à un taux record de 69,6 milliards d’euros, nos exportations de céréales ont atteint 7,8 milliards d’euros, laissant un excédent de 7,4 milliards d’euros, le deuxième après les vins et spiritueux, 8,6 milliards, le premier si l’on y ajoute les produits issus des céréales comme la farine. François Pignolet, DG adjoint d’Axeral a décliné les atouts du blé français sur un marché mondial partagé entre huit grands exportateurs dont certains ont une capacité régulière de vente tels les Etats-Unis, d’autres exposés à des instabilités de récolte pour des raisons climatiques comme l’Australie, la Russie et l’Ukraine. La France dispose dans ce concert d’une situation privilégiée de par la régularité de sa production, peu entamée par les aléas climatiques et qui lui permet de répondre à la demande de ses clients traditionnels. Mais aussi à celle des acheteurs occasionnels quand ils se trouvent contraints de compenser les défaillances de leurs fournisseurs habituels comme ce fut le cas de l’Egypte en 2010. L’autre chance du blé français, c’est la proximité de sa clientèle la plus fidélisée, le bassin méditerranéen. Pérennité de la production et proximité de la clientèle constituent, selon le DGA d’Axeral, des atouts primordiaux pour l’exportation du blé français. Se pose alors le problème de la compétitivité traité par Crystel L’herbier, ingénieur économique au pôle économique d’Arvalis. Les forces de la production française résident, outre les arguments évoqués plus haut, sur la bonne technicité, la recherche et la capacité d’innovation, les coûts de mise en marché. Quant aux faiblesses, elles se situent, entre autres, dans les charges fixes élevées, la diminution d’outils de régulation du marché, les contraintes environnementales.
Freins et handicaps
Des débouchés nouveaux s’ouvrent au blé français à travers la chimie verte. Thierry Stadler, d’industries et Agro Ressources en a énuméré les principales, allant de la bio raffinerie aux cosmétiques en passant par l’industrie de l’amidonnerie et la valorisation de la paille. Ce développement de la chimie verte devrait se faire sans nuire à la destination primordiale alimentaire du blé, compte tenu de la modicité des prélèvements. Il appartenait à Pierre-Olivier Drège de l’AGPB de clore les débats. Reprenant les conclusions du dernier sommet du végétal de janvier 2012 à Dijon, le directeur de l’AGPB souligne que pour assumer sa vocation exportatrice, il faut en avoir l’ambition et les moyens. Pour simplement conserver sa place sur le marché international, la France devra produire d’ici à 2050, 28 Mt de céréales (dont la moitié en blé) supplémentaire. Pourtant, la production française est aujourd’hui stable, une qualité qui peut se révéler un défaut et des rendements qui stagnent. En outre, les aires de d’alimentation et de captage des eaux (Grenelle de l’environnement) pénalisent certaines régions, les zones écologiques (verdissement) à 7 % constituent une véritable jachère masquée, diminuant les capacités nécessaires de développement de la production. Bref, le discours de décroissance qui prévaut à Bruxelles risque de remettre en cause la vocation exportatrice de céréales de la France et sa contribution à répondre aux besoins alimentaires croissants de la planète.
Freins et handicaps
Des débouchés nouveaux s’ouvrent au blé français à travers la chimie verte. Thierry Stadler, d’industries et Agro Ressources en a énuméré les principales, allant de la bio raffinerie aux cosmétiques en passant par l’industrie de l’amidonnerie et la valorisation de la paille. Ce développement de la chimie verte devrait se faire sans nuire à la destination primordiale alimentaire du blé, compte tenu de la modicité des prélèvements. Il appartenait à Pierre-Olivier Drège de l’AGPB de clore les débats. Reprenant les conclusions du dernier sommet du végétal de janvier 2012 à Dijon, le directeur de l’AGPB souligne que pour assumer sa vocation exportatrice, il faut en avoir l’ambition et les moyens. Pour simplement conserver sa place sur le marché international, la France devra produire d’ici à 2050, 28 Mt de céréales (dont la moitié en blé) supplémentaire. Pourtant, la production française est aujourd’hui stable, une qualité qui peut se révéler un défaut et des rendements qui stagnent. En outre, les aires de d’alimentation et de captage des eaux (Grenelle de l’environnement) pénalisent certaines régions, les zones écologiques (verdissement) à 7 % constituent une véritable jachère masquée, diminuant les capacités nécessaires de développement de la production. Bref, le discours de décroissance qui prévaut à Bruxelles risque de remettre en cause la vocation exportatrice de céréales de la France et sa contribution à répondre aux besoins alimentaires croissants de la planète.