Irrigation du tournesol
Un facteur de production important
L’épisode pluvieux récent est le bienvenu dans le contexte particulièrement sec de cette année. Sauf revirement complet de la pluviométrie, le Cétiom fait ici le point sur l'irrigation du tournesol. Les apports d’eau réalisés avant et après floraison sont les plus efficients et le gain potentiel est de l’ordre de 5 quintaux par tour d’eau de 40 mm.
L’épisode pluvieux récent est bienvenu dans le contexte particulièrement sec de cette année. Par rapport au cycle végétatif du tournesol, il se situe au moment où la question d’une première irrigation se pose pour optimiser la surface foliaire. Pour peu que cette dernière soit suffisante, et sauf revirement complet de la pluviométrie, il convient de rappeler que c’est dans ce type de contexte que les apports d’eau réalisés avant et après floraison sont les plus efficients. Le gain est de l’ordre de 5 quintaux par tour d’eau de 40 mm.
La question actuelle qui se pose est "faut-il réaliser une première irrigation au stade bouton (E2) ?". La meilleure efficience de l’eau est obtenue quand la surface foliaire à floraison est juste suffisante pour que l’interception de l’énergie solaire soit maximale. La surface foliaire ne doit pas être trop importante pour ne pas favoriser le gaspillage qu’engendre l’évaporation-transpiration. Cet optimum est connu, il correspond à un indice foliaire de 2 à 2,5 début floraison (F1), c'est-à-dire 2 à 2,5 m² de feuilles déployées pour 1 m² de sol occupé par la culture.
Pour tendre vers cet optimum, il est nécessaire d’avoir un développement suffisant à partir du stade bouton… optimum atteint si au stade E2 (diamètre bouton de 0,5 à 2 cm), l’indice foliaire est alors d’environ 1,7.
En pratique, il est donc opportun de pratiquer une irrigation à ce stade sur les cultures montrant un développement végétatif limité. Ensuite, il convient d'attendre l’approche de la floraison pour ré-intervenir.
Les tours d’eau les plus gagnants
Si on reprend dans le détail, année après année, l’expérimentation réalisée sur le site du Creas à Lyon Saint-Exupéry, dans une situation de sol de graviers, à réserve hydrique moyenne, l'optimum se situe entre zéro et quatre tours d'eau : aux extrêmes, intérêt nul d'un apport en 2002, ainsi qu'en 2007, année d'été pluvieux, tandis que dans le cas de l’été très sec de 2003, un apport de 160 mm en quatre irrigations a permis de gagner 22 q/ha par rapport au témoin en sec.
Il en ressort que les tours d’eau encadrant la floraison sont régulièrement les plus gagnants.
Pour illustrer la stratégie en cas de disponibilité en eau limitée, on peut s'appuyer sur l'expérimentation 2006, pour laquelle l'irrigation optimale consistait en trois tours d’eau, soit un apport de 120 mm, permettant un gain de près de 15 quintaux, avec une optimisation des deux composantes : nombre de graines et PMG, et une teneur en huile 8 points au dessus du témoin sec. Dans ce contexte, une seule irrigation avant ou après floraison donne un gain en rendement comparable, mais avec un avantage décisif à l’irrigation de post floraison pour ce qui est de la teneur en huile (+4 points). Quand on peut apporter deux tours d’eau, l’encadrement de la floraison vérifie qu’il s’agit du meilleur positionnement quant à la productivité, mais il faut aussi souligner l’intérêt de l’irrigation tardive au niveau de la teneur en huile (cas des deux apports en post floraison).
L’irrigation améliore la teneur en huile, sans impact négatif sur la teneur en acide oléique.
En améliorant le fonctionnement des plantes, l’irrigation permet en plus des gains de rendement, une meilleure teneur en huile : +1,4 point d’huile pour 100 mm en moyenne sur la série d’essais réalisés au Creas Lyon Saint-Exupéry (1997-2005).
Prendre quelques précautions vis-à-vis des maladies
La question actuelle qui se pose est "faut-il réaliser une première irrigation au stade bouton (E2) ?". La meilleure efficience de l’eau est obtenue quand la surface foliaire à floraison est juste suffisante pour que l’interception de l’énergie solaire soit maximale. La surface foliaire ne doit pas être trop importante pour ne pas favoriser le gaspillage qu’engendre l’évaporation-transpiration. Cet optimum est connu, il correspond à un indice foliaire de 2 à 2,5 début floraison (F1), c'est-à-dire 2 à 2,5 m² de feuilles déployées pour 1 m² de sol occupé par la culture.
Pour tendre vers cet optimum, il est nécessaire d’avoir un développement suffisant à partir du stade bouton… optimum atteint si au stade E2 (diamètre bouton de 0,5 à 2 cm), l’indice foliaire est alors d’environ 1,7.
En pratique, il est donc opportun de pratiquer une irrigation à ce stade sur les cultures montrant un développement végétatif limité. Ensuite, il convient d'attendre l’approche de la floraison pour ré-intervenir.
Les tours d’eau les plus gagnants
Si on reprend dans le détail, année après année, l’expérimentation réalisée sur le site du Creas à Lyon Saint-Exupéry, dans une situation de sol de graviers, à réserve hydrique moyenne, l'optimum se situe entre zéro et quatre tours d'eau : aux extrêmes, intérêt nul d'un apport en 2002, ainsi qu'en 2007, année d'été pluvieux, tandis que dans le cas de l’été très sec de 2003, un apport de 160 mm en quatre irrigations a permis de gagner 22 q/ha par rapport au témoin en sec.
Il en ressort que les tours d’eau encadrant la floraison sont régulièrement les plus gagnants.
Pour illustrer la stratégie en cas de disponibilité en eau limitée, on peut s'appuyer sur l'expérimentation 2006, pour laquelle l'irrigation optimale consistait en trois tours d’eau, soit un apport de 120 mm, permettant un gain de près de 15 quintaux, avec une optimisation des deux composantes : nombre de graines et PMG, et une teneur en huile 8 points au dessus du témoin sec. Dans ce contexte, une seule irrigation avant ou après floraison donne un gain en rendement comparable, mais avec un avantage décisif à l’irrigation de post floraison pour ce qui est de la teneur en huile (+4 points). Quand on peut apporter deux tours d’eau, l’encadrement de la floraison vérifie qu’il s’agit du meilleur positionnement quant à la productivité, mais il faut aussi souligner l’intérêt de l’irrigation tardive au niveau de la teneur en huile (cas des deux apports en post floraison).
L’irrigation améliore la teneur en huile, sans impact négatif sur la teneur en acide oléique.
En améliorant le fonctionnement des plantes, l’irrigation permet en plus des gains de rendement, une meilleure teneur en huile : +1,4 point d’huile pour 100 mm en moyenne sur la série d’essais réalisés au Creas Lyon Saint-Exupéry (1997-2005).
Prendre quelques précautions vis-à-vis des maladies
• Privilégier les variétés Peu ou Très Peu sensibles au phomopsis ;
• privilégier les variétés Peu ou Très Peu sensibles au Sclérotinia ;
• éviter d'irriguer en pleine floraison par temps humide.
