Progrès génétique
Un investissement à haut rendement
Le moins que l'on puisse dire, c'est que la demande de dérogation - du fait de la sécheresse - à certaines règles portée par la Coordination nationale de défense des semences de ferme a suscité des réactions en chaîne. Après celle de l'Union française des semenciers, celle du Gnis...
Un euro investi par un agriculteur dans le progrès génétique lui rapporte près de 6,7 €. La contribution des producteurs à travers le financement de la recherche est largement compensée par la hausse du produit de la culture, sans compter d'autres avantages majeurs comme la hausse des qualités meunières et la sécurisation des rendements.
Le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et plants) a évalué pour le blé tendre le gain de production nationale imputable au progrès génétique (PG) sur la période 1990 - 2009. Ont été estimés également la hausse de revenu induite pour les agriculteurs et les coûts associés. Du 7 contre 1 !
La production française annuelle moyenne de blé sur la période est de 33 millions de tonnes. Le gain en volume annuel dû au progrès génétique est de 5,5 %, soit 1,8 million de tonnes. Ce qui correspond à 36,4 millions de tonnes sur la période considérée équivalent donc d'une belle année de récolte.
La recette brute annuelle moyenne des agriculteurs exprimée en euros courants a été de 210,2 millions d'€, tandis que les dépenses liées au progrès génétique étaient de 27,4 millions d'€.
En d’autres termes, chaque euro dépensé par les agriculteurs pour financer la création variétale leur a rapporté 6,7 €.
Deux avantages en bonus
Cette évaluation n’a pas pris en compte deux autres bénéfices. D'une part, la valorisation de l’augmentation de la qualité de la collecte. Aujourd'hui, les blés panifiables supérieurs (BPS) représentent 80 % des surfaces cultivées contre 30 % au début des années 1990 (Source : FranceAgriMer). D'autre part, la palette de choix de variétés disponibles s'est largement accrue durant ces dernières années et cette offre s'est rajeunie, facteurs de sécurisation des rendements. L'âge moyen des vingt premières variétés de blé tendre est de 6 ans alors qu'il était de dix ans en 1974. En 2010, 167 variétés étaient commercialisées à plus de 100 tonnes de semences certifiées alors qu'elles étaient 90 en 1989.
Méthodologie
Le gain de production imputable au progrès génétique a été calculé en utilisant l’évaluation du progrès génétique mesurée en micro-parcelles dans les réseaux d’essais Inra et CTPS. Il est constant sur la période et de l’ordre de 0,9 q/ha/an.
Les rendements obtenus dans les essais conduits dans des conditions optimales, de l’ordre de 90 q/ha, sont supérieurs aux rendements en culture. C'est pourquoi, les résultats présentés ici sont ceux d’une hypothèse moyenne de progression estimée au champ de 0,7q/ha. Le coût du progrès génétique pour les agriculteurs comprend les droits de licence perçus par les obtenteurs sur les ventes de semences certifiées et la CVO blé tendre assise sur la collecte.
Tableau de synthèse des résultats
Blé tendre - Progrès génétique
Gain et charge pour les agriculteurs (hypothèse PG 0,7 q) Cumul période Moyenne annuelle
Gain de production 1990-2009 (Mio T) 36,4 1,8
Recettes brutes 1990-2009 (Mio €) 4.204,8 210,2
Coût PG agriculteur 1990-2009 (Mio €) 548,8 27,4
Revenu net agriculteur 1990-2009 (Mio €) 3.656,0 182,8
Ratio revenu net/dépenses 1990-2009 6,7 -
Le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et plants) a évalué pour le blé tendre le gain de production nationale imputable au progrès génétique (PG) sur la période 1990 - 2009. Ont été estimés également la hausse de revenu induite pour les agriculteurs et les coûts associés. Du 7 contre 1 !
La production française annuelle moyenne de blé sur la période est de 33 millions de tonnes. Le gain en volume annuel dû au progrès génétique est de 5,5 %, soit 1,8 million de tonnes. Ce qui correspond à 36,4 millions de tonnes sur la période considérée équivalent donc d'une belle année de récolte.
La recette brute annuelle moyenne des agriculteurs exprimée en euros courants a été de 210,2 millions d'€, tandis que les dépenses liées au progrès génétique étaient de 27,4 millions d'€.
En d’autres termes, chaque euro dépensé par les agriculteurs pour financer la création variétale leur a rapporté 6,7 €.
Deux avantages en bonus
Cette évaluation n’a pas pris en compte deux autres bénéfices. D'une part, la valorisation de l’augmentation de la qualité de la collecte. Aujourd'hui, les blés panifiables supérieurs (BPS) représentent 80 % des surfaces cultivées contre 30 % au début des années 1990 (Source : FranceAgriMer). D'autre part, la palette de choix de variétés disponibles s'est largement accrue durant ces dernières années et cette offre s'est rajeunie, facteurs de sécurisation des rendements. L'âge moyen des vingt premières variétés de blé tendre est de 6 ans alors qu'il était de dix ans en 1974. En 2010, 167 variétés étaient commercialisées à plus de 100 tonnes de semences certifiées alors qu'elles étaient 90 en 1989.
Méthodologie
Le gain de production imputable au progrès génétique a été calculé en utilisant l’évaluation du progrès génétique mesurée en micro-parcelles dans les réseaux d’essais Inra et CTPS. Il est constant sur la période et de l’ordre de 0,9 q/ha/an.
Les rendements obtenus dans les essais conduits dans des conditions optimales, de l’ordre de 90 q/ha, sont supérieurs aux rendements en culture. C'est pourquoi, les résultats présentés ici sont ceux d’une hypothèse moyenne de progression estimée au champ de 0,7q/ha. Le coût du progrès génétique pour les agriculteurs comprend les droits de licence perçus par les obtenteurs sur les ventes de semences certifiées et la CVO blé tendre assise sur la collecte.
Tableau de synthèse des résultats
Blé tendre - Progrès génétique
Gain et charge pour les agriculteurs (hypothèse PG 0,7 q) Cumul période Moyenne annuelle
Gain de production 1990-2009 (Mio T) 36,4 1,8
Recettes brutes 1990-2009 (Mio €) 4.204,8 210,2
Coût PG agriculteur 1990-2009 (Mio €) 548,8 27,4
Revenu net agriculteur 1990-2009 (Mio €) 3.656,0 182,8
Ratio revenu net/dépenses 1990-2009 6,7 -