Comice agricole de Verdun-sur-le-Doubs
Un octogénaire en fleurs
Depuis 80 ans, il est peu dire que les 1er silos agricoles de France ont marqué de leurs empreintes la ville de Verdun-sur-le-Doubs. Ils ont depuis essaimé à travers le département. Ce symbole de Bourgogne du Sud rayonne même bien au-delà depuis…
Le 28 août, le président de la coopérative, Didier Laurency était heureux d’accueillir tous les Verdunois et les nombreux invités sur le « site symbole de l’histoire de la coopération de la région », alors qu’il débutait son discours sous le regard du géant qui fut le premier silo de France. Il fut fondé un 1er septembre « par 35 pionniers » et érigé en 1930, en réponse à la crise de ces mêmes années. Initiateur du projet, le président de l’époque, Charles Borgeot a également participé au 1er concours agricole de 1960, « épaulé par un directeur emblématique », Maurice Duvernois. C’est à l’occasion de cette fête, que tous les Verdunois cherchent « comment "battre" les autres quartiers » dans une ambiance sympathique, à coup de magnifiques décors floraux ornant la ville, s’amusait le maire, Jean-Pierre Guénot.
Maintien d’un tissu rural actif
Profitant de l’occasion d’être devant tous les Verdunois réunis, Didier Laurency rappelait les changements et mutations intervenus depuis 80 ans au niveau de la coopérative. Il rendait hommage à tous « ces prédécesseurs, adhérents et employés qui ont su bâtir, année après année, ce bel outil ». Un outil, fruit des regroupements successifs avec d’autres coopératives comme celles de Chalon-sur-Saône, Pierre-de-Bresse, Beaune, Saint-Gengoux-le-National, Seurre ou encore de la Vallée de la Saône. Pour lui, le « regroupement des coopératives est corrélé à l’agrandissement des exploitations, donc à la diminution du nombre d’adhérents, et à l’évolution des marchés où la concurrence est la règle en amont comme en aval ». Une mise en commun économique mais aussi idéologique. La coopérative restant le prolongement de l’exploitation.
Chanceux, Verdun fait partie « des sites majeurs à embranchement fluviomaritime », grâce aux ports se situant à Chalon, Mâcon et Pagny. Ainsi, la Méditerranée est le « marché naturel pour plus de la moitié de nos céréales », rappelait le président, donnant aux coopérateurs des « perspectives de développement importantes sur les pays du Maghreb ». Dans ces pays gros consommateurs de céréales et ailleurs, les produits de Bourgogne jouissent sur les marchés d’une « très bonne réputation qualitative ».
Compétences mutualisées
Pour livrer ces pays, la coopérative a dû se doter « de compétences et de moyens humains et logistiques importants ». Dès lors, le président égrenait la liste impressionnante des partenaires de Bourgogne du Sud. Il débutait par les coopératives voisines, « amies » : Terre d’alliance, Terre Comtoise, Dijon Céréales, l’Union SeineYonne (110 Bourgogne et Capserval) formant avec eux, depuis deux ans, Cérévia. Cette dernière union remplit « son rôle tant sur le plan commercial qu’opérationnel, notamment dans la gestion des voies navigables et avec la construction en cours d’un nouveau silo portuaire à Fos-sur-Mer ». La CCI et Aproport sont impliqués dans ce projet important pour notre région.
Car la coopérative est en perpétuel mouvement et sait s’adapter aux marchés, notamment émergents au niveau bassin de populations. « Ce nouvel investissement - avec des capacités de chargement mieux adapté aux besoins de nos clients méditerranéens - permet d’appréhender avec sérénité le développement de nos débouchés », prédit Didier Laurency.
Une énergie renouvelée
Bourgogne du Sud développe d’autres partenariats avec des entreprises de transformation ou de l’agroalimentaire : Extrusel, Sanders Aurore, Philicot, Interval, Dijon Céréales, Terre d’Alliance et Moulin Guénard. La coopérative œuvre également dans le développement durable et les énergies renouvelables, à l’image du photovoltaïque. Mais pas seulement. À Extrusel, « la trituration du colza a remplacé l’extrusion du soja ». Le site fournit de l’huile première et seconde pression, classées agrocarburant, en essai avec la ville de Chalon. « On utilise une technique particulière, uniquement mécanique, sans ajout de solvant. Les tourteaux restant - appelés Expellor - sont d’une qualité remarquable et totalement consommés par les éleveurs de la région. Un circuit court exemplaire », mettait en avant le président.
La coopérative vise désormais le même objectif en Soja et ce, dès la prochaine campagne « normalement ». L’alimentation humaine n’étant « pas exclue » de ce cycle. La production Expellor coïncide d’ailleurs avec la dynamique du nouveau service élevage, regroupant quelques « 1.500 éleveurs-adhérents ». Philicot et Sanders Aurore sont à nouveau partenaires sur ce secteur mais, en revanche ne participent pas au développement d’une nouvelle gamme Mâche pour le monde de l’élevage.
Le Grenelle force à mieux communiquer
La production de légumes n’était pas oubliée : « Notre implication reste sans faille au côté du groupe coopérative Cecab dans Val Daucy, usine implantée depuis 1992 » à Ciel. Cette date correspond également à l’entrée de la coopérative dans la filière meunerie, intervenue avec Nicot dans le rachat des moulins de Parcey. Bourgogne du Sud est récemment impliqué dans le projet de reconversion du site d’Aiserey. Son nouveau moulin Bio lui offre d’ailleurs des perspectives « d’un éventuel développement de cette technique de production ». Un silo est déjà dédié à Seurre, ainsi qu’un technicien grande culture et un autre en viticulture.
Pas seulement axée sur l’agriculture biologique, la coopérative s’oriente « depuis longtemps vers la qualité et la maîtrise raisonnée des apports. La démarche du Grenelle de l’environnement, dans son concept, a besoin de plus de communication, de plus de dialogue, pour plus de compréhension ». Et le président de la coopérative Bourgogne du Sud de conclure : « Notre profession a un fort handicap dans ce domaine et cette fête montre l’état d’esprit de nos paysans, plein de bonnes volontés, emprunts de cette vie rurale, avec le besoin d’être compris dans leurs métiers. Les paysans sont les premiers concernés par la nature. Ils sont les premiers pénalisés quant un problème survient. Ils sont conscients des exigences de la société même si elles sont parfois contradictoires ; même si parfois, on cumule les contraintes à la limite du supportable. Notre métier se pratique au grand jour, au regard de tous et nous n’avons rien à cacher ».
Maintien d’un tissu rural actif
Profitant de l’occasion d’être devant tous les Verdunois réunis, Didier Laurency rappelait les changements et mutations intervenus depuis 80 ans au niveau de la coopérative. Il rendait hommage à tous « ces prédécesseurs, adhérents et employés qui ont su bâtir, année après année, ce bel outil ». Un outil, fruit des regroupements successifs avec d’autres coopératives comme celles de Chalon-sur-Saône, Pierre-de-Bresse, Beaune, Saint-Gengoux-le-National, Seurre ou encore de la Vallée de la Saône. Pour lui, le « regroupement des coopératives est corrélé à l’agrandissement des exploitations, donc à la diminution du nombre d’adhérents, et à l’évolution des marchés où la concurrence est la règle en amont comme en aval ». Une mise en commun économique mais aussi idéologique. La coopérative restant le prolongement de l’exploitation.
Chanceux, Verdun fait partie « des sites majeurs à embranchement fluviomaritime », grâce aux ports se situant à Chalon, Mâcon et Pagny. Ainsi, la Méditerranée est le « marché naturel pour plus de la moitié de nos céréales », rappelait le président, donnant aux coopérateurs des « perspectives de développement importantes sur les pays du Maghreb ». Dans ces pays gros consommateurs de céréales et ailleurs, les produits de Bourgogne jouissent sur les marchés d’une « très bonne réputation qualitative ».
Compétences mutualisées
Pour livrer ces pays, la coopérative a dû se doter « de compétences et de moyens humains et logistiques importants ». Dès lors, le président égrenait la liste impressionnante des partenaires de Bourgogne du Sud. Il débutait par les coopératives voisines, « amies » : Terre d’alliance, Terre Comtoise, Dijon Céréales, l’Union SeineYonne (110 Bourgogne et Capserval) formant avec eux, depuis deux ans, Cérévia. Cette dernière union remplit « son rôle tant sur le plan commercial qu’opérationnel, notamment dans la gestion des voies navigables et avec la construction en cours d’un nouveau silo portuaire à Fos-sur-Mer ». La CCI et Aproport sont impliqués dans ce projet important pour notre région.
Car la coopérative est en perpétuel mouvement et sait s’adapter aux marchés, notamment émergents au niveau bassin de populations. « Ce nouvel investissement - avec des capacités de chargement mieux adapté aux besoins de nos clients méditerranéens - permet d’appréhender avec sérénité le développement de nos débouchés », prédit Didier Laurency.
Une énergie renouvelée
Bourgogne du Sud développe d’autres partenariats avec des entreprises de transformation ou de l’agroalimentaire : Extrusel, Sanders Aurore, Philicot, Interval, Dijon Céréales, Terre d’Alliance et Moulin Guénard. La coopérative œuvre également dans le développement durable et les énergies renouvelables, à l’image du photovoltaïque. Mais pas seulement. À Extrusel, « la trituration du colza a remplacé l’extrusion du soja ». Le site fournit de l’huile première et seconde pression, classées agrocarburant, en essai avec la ville de Chalon. « On utilise une technique particulière, uniquement mécanique, sans ajout de solvant. Les tourteaux restant - appelés Expellor - sont d’une qualité remarquable et totalement consommés par les éleveurs de la région. Un circuit court exemplaire », mettait en avant le président.
La coopérative vise désormais le même objectif en Soja et ce, dès la prochaine campagne « normalement ». L’alimentation humaine n’étant « pas exclue » de ce cycle. La production Expellor coïncide d’ailleurs avec la dynamique du nouveau service élevage, regroupant quelques « 1.500 éleveurs-adhérents ». Philicot et Sanders Aurore sont à nouveau partenaires sur ce secteur mais, en revanche ne participent pas au développement d’une nouvelle gamme Mâche pour le monde de l’élevage.
Le Grenelle force à mieux communiquer
La production de légumes n’était pas oubliée : « Notre implication reste sans faille au côté du groupe coopérative Cecab dans Val Daucy, usine implantée depuis 1992 » à Ciel. Cette date correspond également à l’entrée de la coopérative dans la filière meunerie, intervenue avec Nicot dans le rachat des moulins de Parcey. Bourgogne du Sud est récemment impliqué dans le projet de reconversion du site d’Aiserey. Son nouveau moulin Bio lui offre d’ailleurs des perspectives « d’un éventuel développement de cette technique de production ». Un silo est déjà dédié à Seurre, ainsi qu’un technicien grande culture et un autre en viticulture.
Pas seulement axée sur l’agriculture biologique, la coopérative s’oriente « depuis longtemps vers la qualité et la maîtrise raisonnée des apports. La démarche du Grenelle de l’environnement, dans son concept, a besoin de plus de communication, de plus de dialogue, pour plus de compréhension ». Et le président de la coopérative Bourgogne du Sud de conclure : « Notre profession a un fort handicap dans ce domaine et cette fête montre l’état d’esprit de nos paysans, plein de bonnes volontés, emprunts de cette vie rurale, avec le besoin d’être compris dans leurs métiers. Les paysans sont les premiers concernés par la nature. Ils sont les premiers pénalisés quant un problème survient. Ils sont conscients des exigences de la société même si elles sont parfois contradictoires ; même si parfois, on cumule les contraintes à la limite du supportable. Notre métier se pratique au grand jour, au regard de tous et nous n’avons rien à cacher ».