Cru saint-véran
Un renouveau
Le 28 avril à Leynes, le cru saint-véran se réunissait pour une
assemblée générale un peu particulière. Suite à la démission de son
président en janvier dernier, l’ODG a renouvelé entièrement son conseil
d’administration pour élire - au mois de mai - un nouveau bureau et son
président. Les dossiers qui les attendent sont nombreux, à commencer par
la "montée en gamme" qui passe aussi par le classement des 1er Crus.
assemblée générale un peu particulière. Suite à la démission de son
président en janvier dernier, l’ODG a renouvelé entièrement son conseil
d’administration pour élire - au mois de mai - un nouveau bureau et son
président. Les dossiers qui les attendent sont nombreux, à commencer par
la "montée en gamme" qui passe aussi par le classement des 1er Crus.
Les deux co-président "en intérim", Jérôme Jeandin et Sylvain Paturaux espéraient toutefois la venue de Thierry Nouvel pour son rapport moral sur l’exercice clos 2014, mais malheureusement il était « retenu par ailleurs ».
Qu’à cela ne tienne, l’activité a été soutenue pour l’ODG, même si « moins de frais de communication » ont été engagé comparativement à 2013.
Une redistribution des missions s’est mise en place en revanche. Sarah Dessoly a été embauchée pour animer le cru – ainsi que celui de viré-clessé - pour « un niveau similaire de charges ». La partie contrôle Interne étant désormais assurée par la CAVB. Le résultat de l’ODG est au final équilibré.
Pour Jérôme Jeandin, ce léger solde positif (+444 €) ne permettra toutefois pas de développer la communication, notamment en prévision des 50 ans du cru ou le nouveau site web prévu l’an prochain. Il proposait donc d’augmenter la cotisation. Les vignerons votaient pour 79 €/ha contre 78 €/ha auparavant. Kevin Tessieux rappelait au passage les surfaces en production (724 ha) pour une production de 46.000 hl de vin en 2014, avec un rendement de 64 hl/ha.
Garantie pour les marchés
Le directeur de la CAVB, Séverin Barioz enchainait sur les VCI. 1.750 hl (soit 3 % du total) de VCI en AOC saint-véran ont été constitués. Côté gestion, pour la Confédération des appellations, ce sont « des déclarations en plus mais on espère des productions plus linéaires sur une période donnée ». Le dispositif VCI vient d’ailleurs d’être ouvert aux ODG pour les vins rouges. Pour l’heure, en Bourgogne, seule l’AOC régionale mâcon a répondu par la négative, ne souhaitant pas « se lancer » dès cette année.
La question d’une « amélioration » des déclarations de transaction lui était posée, suite à l’annonce de la fermeture du bureau administratif de Siqocert à Mâcon. Raison invoquée : suite à un changement de logiciel informatique, de nombreuses fiches (46 %) d’identification de négociants étaient « mal renseignées ».
Jérôme Jeandin attend encore avant de juger mais espère du nouvel organisme de contrôle Bourgogne-Beaujolais « plus de souplesse et plus de dialogue », lui qui est aussi responsable de la commission Technique de l’ODG.
En quête du Saint-Amour
Il revenait d’ailleurs sur les visites de vignes (23 % des surfaces) et de cuveries. L’ODG souhaite créer une commission supplémentaire – au trente existantes - pour le « gros secteur » de Prissé (60 ha). Un travail sur le « rajeunissement » cartographique – datant de 2002 – est en réflexion. Un travail qui se ferait en parallèle du dossier pour le classement en 1er cru. L’ODG a demandé à ce sujet une révision de l’aire géographique pressentie, qui excluait la commune de Saint-Amour. Cette requête sera présentée début juin au Comité national vins de l’INAO.
Ce n’est donc certainement pas un hasard si le cru saint-véran a tenu un stand à la Fête des crus du Beaujolais, le weekend précédent. « Une première », se félicitait Sylvain Paturaux. Il en profitait pour lister tous les événements auxquels a participé le cru : Distinction, Marche gourmande des Vignerons indépendants à Leynes, fête des Grands vins de Bourgogne à Beaune (CAVB), Grands Jours de Bourgogne à Beaune (BIVB)… Il invitait chaque producteur de saint-véran à participer, y compris en terme d’échantillons.
Montée en gamme mais baisse des cours vracs
Le cru cherche en effet à "montée en gamme" et l’appellation communale fait partie des quatre retenues et accompagnée spécifiquement jusqu’à présent par le BIVB pour se faire.
Kevin Tessieux donnait alors quelques chiffres. Les transactions pour la campagne 2014 (sur 8 mois cumulés) sont en augmentation de 10 %, relatif aussi à la « forte baisse des récoltes 2012 et 2013 ». Résultat, le cours de la pièce de saint-véran a baissé lui de -15 % à 1.016 €/228l par rapport à l’an dernier mais là aussi à pondérer après « le pic » de 2013.
Le prix moyen en grande distribution (GD) France est de 7,7 €/col, avec une part croissante de MDD (marque de distributeur) représentant 30 % des volumes en GD France. L’appellation, « bien que jeune », possède des atouts et des freins. L’Interprofession préconise de renforcer la gouvernance de l’ODG pour une « cohérence » avec le prochain segment des 1er Crus, ainsi que de développer l’export vers l’Angleterre et les Etats-Unis, marchés friands et porteurs pour les vins blancs de Bourgogne.
Qu’à cela ne tienne, l’activité a été soutenue pour l’ODG, même si « moins de frais de communication » ont été engagé comparativement à 2013.
Une redistribution des missions s’est mise en place en revanche. Sarah Dessoly a été embauchée pour animer le cru – ainsi que celui de viré-clessé - pour « un niveau similaire de charges ». La partie contrôle Interne étant désormais assurée par la CAVB. Le résultat de l’ODG est au final équilibré.
Pour Jérôme Jeandin, ce léger solde positif (+444 €) ne permettra toutefois pas de développer la communication, notamment en prévision des 50 ans du cru ou le nouveau site web prévu l’an prochain. Il proposait donc d’augmenter la cotisation. Les vignerons votaient pour 79 €/ha contre 78 €/ha auparavant. Kevin Tessieux rappelait au passage les surfaces en production (724 ha) pour une production de 46.000 hl de vin en 2014, avec un rendement de 64 hl/ha.
Garantie pour les marchés
Le directeur de la CAVB, Séverin Barioz enchainait sur les VCI. 1.750 hl (soit 3 % du total) de VCI en AOC saint-véran ont été constitués. Côté gestion, pour la Confédération des appellations, ce sont « des déclarations en plus mais on espère des productions plus linéaires sur une période donnée ». Le dispositif VCI vient d’ailleurs d’être ouvert aux ODG pour les vins rouges. Pour l’heure, en Bourgogne, seule l’AOC régionale mâcon a répondu par la négative, ne souhaitant pas « se lancer » dès cette année.
La question d’une « amélioration » des déclarations de transaction lui était posée, suite à l’annonce de la fermeture du bureau administratif de Siqocert à Mâcon. Raison invoquée : suite à un changement de logiciel informatique, de nombreuses fiches (46 %) d’identification de négociants étaient « mal renseignées ».
Jérôme Jeandin attend encore avant de juger mais espère du nouvel organisme de contrôle Bourgogne-Beaujolais « plus de souplesse et plus de dialogue », lui qui est aussi responsable de la commission Technique de l’ODG.
En quête du Saint-Amour
Il revenait d’ailleurs sur les visites de vignes (23 % des surfaces) et de cuveries. L’ODG souhaite créer une commission supplémentaire – au trente existantes - pour le « gros secteur » de Prissé (60 ha). Un travail sur le « rajeunissement » cartographique – datant de 2002 – est en réflexion. Un travail qui se ferait en parallèle du dossier pour le classement en 1er cru. L’ODG a demandé à ce sujet une révision de l’aire géographique pressentie, qui excluait la commune de Saint-Amour. Cette requête sera présentée début juin au Comité national vins de l’INAO.
Ce n’est donc certainement pas un hasard si le cru saint-véran a tenu un stand à la Fête des crus du Beaujolais, le weekend précédent. « Une première », se félicitait Sylvain Paturaux. Il en profitait pour lister tous les événements auxquels a participé le cru : Distinction, Marche gourmande des Vignerons indépendants à Leynes, fête des Grands vins de Bourgogne à Beaune (CAVB), Grands Jours de Bourgogne à Beaune (BIVB)… Il invitait chaque producteur de saint-véran à participer, y compris en terme d’échantillons.
Montée en gamme mais baisse des cours vracs
Le cru cherche en effet à "montée en gamme" et l’appellation communale fait partie des quatre retenues et accompagnée spécifiquement jusqu’à présent par le BIVB pour se faire.
Kevin Tessieux donnait alors quelques chiffres. Les transactions pour la campagne 2014 (sur 8 mois cumulés) sont en augmentation de 10 %, relatif aussi à la « forte baisse des récoltes 2012 et 2013 ». Résultat, le cours de la pièce de saint-véran a baissé lui de -15 % à 1.016 €/228l par rapport à l’an dernier mais là aussi à pondérer après « le pic » de 2013.
Le prix moyen en grande distribution (GD) France est de 7,7 €/col, avec une part croissante de MDD (marque de distributeur) représentant 30 % des volumes en GD France. L’appellation, « bien que jeune », possède des atouts et des freins. L’Interprofession préconise de renforcer la gouvernance de l’ODG pour une « cohérence » avec le prochain segment des 1er Crus, ainsi que de développer l’export vers l’Angleterre et les Etats-Unis, marchés friands et porteurs pour les vins blancs de Bourgogne.