Récoltes céréalières 2011
Une baisse des rendements de 10 à 20 %
Selon Offre et Demande agricole, la sécheresse de printemps aurait provoqué
une baisse de rendement des céréales à paille de 10 à 20 %. Pour le
colza, le repli serait moindre, de l’ordre de 5 %.
une baisse de rendement des céréales à paille de 10 à 20 %. Pour le
colza, le repli serait moindre, de l’ordre de 5 %.
La sécheresse printanière a profondément affecté la récolte céréalière, non seulement en France, mais également dans tout le nord de l’Europe, au Royaume-Uni et en Allemagne notamment. Selon Offre et Demande Agricole (ODA), les baisses de rendements frappent toutes les grandes cultures. Néanmoins, les pluies qui ont fini par tomber au mois de juin « ont permis d’éviter la catastrophe », analyse Benoît Labouille, directeur d’ODA. Si le déficit pluviométrique des mois d’avril et mai a bloqué le tallage des plantes et donc limité le nombre de pieds au m2, les pluies du mois de juin ont permis un remplissage correct des grains.
D’une façon générale, les céréales d’hiver ont mieux résisté, alors que les cultures de printemps ont davantage souffert et notamment l’orge de printemps qui a subi l’impact simultané d’un manque d’eau et de température élevées, en début de végétation. Les pluies sont arrivées trop tard pour récupérer une partie du potentiel de production déjà dégradé. Sur les orges de printemps, qui sont destinés essentiellement à la brasserie, la question qui est posée est aussi celle de la qualité, les orges ayant un taux de protéines trop élevé.
Le pois a été également fortement impacté. ODA estime à une fourchette comprise entre 20 et 30 % la baisse de rendement sur cette culture. En revanche, le maïs et le tournesol ont été sauvés par les pluies, en dépit, néanmoins, d'une forte hétérogénéité au niveau de la levée et donc des stades végétatives.
Début juillet et au vu des premières moissons, ODA estimait à 10 à 20 % la baisse de rendement sur les orges d’hiver dans les principaux bassins de production. Il serait de l’ordre de 57 q/ha contre 65 q/ha en 2010, en diminution de -12 %. Le colza aurait mieux résisté avec une baisse de rendement attendu de -5 % à 31 q/ha contre 32,9 q/ha l’an dernier. Les pluies du mois de juin ont permis de rattraper le poids des 1.000 grains.
Repli des exportations
En ce qui concerne le blé tendre, la baisse de rendement serait comprise entre -10 et -15 %, soit un recul de la récolte de l’ordre de 4 à 5 millions de tonnes. La production française n’atteindrait que 32 à 32,5 millions de tonnes. Idem en Europe, la baisse de rendement aurait un impact de 6 à 7 millions de tonnes, la production serait affectée surtout au Royaume-Uni (-10 à -12 %) et en Allemagne.
Le repli de la production affecterait le surplus exportable de l’Union européenne. De 19 millions de tonnes sur la campagne 2010-2011, les ventes de blé vers les pays tiers passeraient à 13 millions de tonnes en 2011-2012. Et pour ce qui est de la France, de 13 millions de tonnes à 7 millions de tonnes. Le relais pourrait être repris par l’Ukraine et la Russie, dont les premières estimations de récolte sont prometteuses.
Toujours selon ODA, les prix européens du blé devraient être relativement soutenus au cours de la campagne 2011-2012 et se retrouver au-dessus du prix mondial de l’ordre de 20 à 30 €/tonne. « Quand on n’a pas beaucoup de marchandises à exporter, on n’a pas besoin de s’aligner et de se bagarrer pour emporter le marché », notamment pour les destinations lointaines, estime Benoît Labouille.
Céréales à paille : forte chute des prix
La dernière semaine de juin a été marquée par une volatilité extrême des cours mondiaux des céréales à paille et par une forte chute des prix du blé et du maïs sur la place de Chicago le 30 juin, perdant 15 €/t en une seule journée. Ce mouvement a entraîné, mais dans une moindre mesure, le repli des cours du soja. C’est la conséquence d’un rapport du ministère américain de l’Agriculture (USDA) qui a revu sensiblement à la hausse l’offre américaine en maïs et en blé. La société de conseil en gestion du risque de prix Agritel fait savoir dans sa lettre hebdomadaire, datée du 4 juillet, que le stock américain est également affiché à un niveau légèrement supérieur aux attentes, à 21,87 millions de tonnes.
Premières prévisions officielles de récolte céréalière : moins 10 % pour le blé
Dans sa note « Agreste » de juillet, parue le 7 juillet, le ministère de l’Agriculture publie les toutes premières prévisions officielles de récolte céréalière pour la moisson 2011. En ce qui concerne le blé tendre, cette première estimation porte sur 32 Mt, en baisse de 3,7 Mt sur 2010, soit -10 %. L’augmentation de la sole blé, 5Mha, n’aura pas suffi à compenser un déficit de rendement national moyen de 9 qx/ha par rapport à 2010, soit – 12 %. La production d’orge subira une forte chute de 16 % avec une récolte de 8,4 Mt. Cette baisse, conséquence d’une diminution des rendements de 10 % mais aussi de la sensible réduction de la sole pour la deuxième campagne consécutive.
La production de colza est confirmée à 4,5 Mt, soit – 6 %, malgré une progression des surfaces de 4 %. Le rendement moyen national à 29,8 QX/ha serait inférieur de 3 qx à celui de l’an dernier. Dans un marché déjà tendu, cette baisse de récolte constitue un facteur de fermeté.
Le ministère confirme également le fort recul de la récolte de pois et de féveroles. La production de pois secs perdrait 39 % sur 2010 et même 9 % sur la moyenne quinquennale, conséquence d’une diminution de la sole de près de 50 000 ha et d’un rendement tombant de 44,4 à 35,1 qx/ha. La récolte est estimée à 673 000 t.
La régression de la production de féveroles serait de 30 %, à 337 000 t.
D’une façon générale, les céréales d’hiver ont mieux résisté, alors que les cultures de printemps ont davantage souffert et notamment l’orge de printemps qui a subi l’impact simultané d’un manque d’eau et de température élevées, en début de végétation. Les pluies sont arrivées trop tard pour récupérer une partie du potentiel de production déjà dégradé. Sur les orges de printemps, qui sont destinés essentiellement à la brasserie, la question qui est posée est aussi celle de la qualité, les orges ayant un taux de protéines trop élevé.
Le pois a été également fortement impacté. ODA estime à une fourchette comprise entre 20 et 30 % la baisse de rendement sur cette culture. En revanche, le maïs et le tournesol ont été sauvés par les pluies, en dépit, néanmoins, d'une forte hétérogénéité au niveau de la levée et donc des stades végétatives.
Début juillet et au vu des premières moissons, ODA estimait à 10 à 20 % la baisse de rendement sur les orges d’hiver dans les principaux bassins de production. Il serait de l’ordre de 57 q/ha contre 65 q/ha en 2010, en diminution de -12 %. Le colza aurait mieux résisté avec une baisse de rendement attendu de -5 % à 31 q/ha contre 32,9 q/ha l’an dernier. Les pluies du mois de juin ont permis de rattraper le poids des 1.000 grains.
Repli des exportations
En ce qui concerne le blé tendre, la baisse de rendement serait comprise entre -10 et -15 %, soit un recul de la récolte de l’ordre de 4 à 5 millions de tonnes. La production française n’atteindrait que 32 à 32,5 millions de tonnes. Idem en Europe, la baisse de rendement aurait un impact de 6 à 7 millions de tonnes, la production serait affectée surtout au Royaume-Uni (-10 à -12 %) et en Allemagne.
Le repli de la production affecterait le surplus exportable de l’Union européenne. De 19 millions de tonnes sur la campagne 2010-2011, les ventes de blé vers les pays tiers passeraient à 13 millions de tonnes en 2011-2012. Et pour ce qui est de la France, de 13 millions de tonnes à 7 millions de tonnes. Le relais pourrait être repris par l’Ukraine et la Russie, dont les premières estimations de récolte sont prometteuses.
Toujours selon ODA, les prix européens du blé devraient être relativement soutenus au cours de la campagne 2011-2012 et se retrouver au-dessus du prix mondial de l’ordre de 20 à 30 €/tonne. « Quand on n’a pas beaucoup de marchandises à exporter, on n’a pas besoin de s’aligner et de se bagarrer pour emporter le marché », notamment pour les destinations lointaines, estime Benoît Labouille.
Céréales à paille : forte chute des prix
La dernière semaine de juin a été marquée par une volatilité extrême des cours mondiaux des céréales à paille et par une forte chute des prix du blé et du maïs sur la place de Chicago le 30 juin, perdant 15 €/t en une seule journée. Ce mouvement a entraîné, mais dans une moindre mesure, le repli des cours du soja. C’est la conséquence d’un rapport du ministère américain de l’Agriculture (USDA) qui a revu sensiblement à la hausse l’offre américaine en maïs et en blé. La société de conseil en gestion du risque de prix Agritel fait savoir dans sa lettre hebdomadaire, datée du 4 juillet, que le stock américain est également affiché à un niveau légèrement supérieur aux attentes, à 21,87 millions de tonnes.
Premières prévisions officielles de récolte céréalière : moins 10 % pour le blé
Dans sa note « Agreste » de juillet, parue le 7 juillet, le ministère de l’Agriculture publie les toutes premières prévisions officielles de récolte céréalière pour la moisson 2011. En ce qui concerne le blé tendre, cette première estimation porte sur 32 Mt, en baisse de 3,7 Mt sur 2010, soit -10 %. L’augmentation de la sole blé, 5Mha, n’aura pas suffi à compenser un déficit de rendement national moyen de 9 qx/ha par rapport à 2010, soit – 12 %. La production d’orge subira une forte chute de 16 % avec une récolte de 8,4 Mt. Cette baisse, conséquence d’une diminution des rendements de 10 % mais aussi de la sensible réduction de la sole pour la deuxième campagne consécutive.
La production de colza est confirmée à 4,5 Mt, soit – 6 %, malgré une progression des surfaces de 4 %. Le rendement moyen national à 29,8 QX/ha serait inférieur de 3 qx à celui de l’an dernier. Dans un marché déjà tendu, cette baisse de récolte constitue un facteur de fermeté.
Le ministère confirme également le fort recul de la récolte de pois et de féveroles. La production de pois secs perdrait 39 % sur 2010 et même 9 % sur la moyenne quinquennale, conséquence d’une diminution de la sole de près de 50 000 ha et d’un rendement tombant de 44,4 à 35,1 qx/ha. La récolte est estimée à 673 000 t.
La régression de la production de féveroles serait de 30 %, à 337 000 t.