Cave de Genouilly
Une cave artisanale de proximité
Avec une quarantaine d’adhérents dont une vingtaine de producteurs, la
cave coopérative de Genouilly se porte bien. Son chiffre d’affaires est « en
progression » et a atteint 2,43 millions d’€ en 2014. Sa production de
5.700 hl provient de 92 ha de vignes. L’ambiance coopérative se veut «
familiale ». Et c’est bien là, la vraie force de ces « artisans » du
vin.
cave coopérative de Genouilly se porte bien. Son chiffre d’affaires est « en
progression » et a atteint 2,43 millions d’€ en 2014. Sa production de
5.700 hl provient de 92 ha de vignes. L’ambiance coopérative se veut «
familiale ». Et c’est bien là, la vraie force de ces « artisans » du
vin.
Les clients le savent et recherchent justement cette proximité. 60 % des ventes se font en bouteilles. 200.000 cols rien que pour le magasin, qui ne désemplit pas. « Notre clientèle est principalement locale et "ouvrière", capable de se faire plaisir avec des vins entre 6 et 10 €/col. Le bouche à oreilles des clients fonctionne ensuite très bien », explique le président. « Nous avons une bonne réputation dans les blancs et on monte en gamme dans les vins rouges », se réjouit Eric Boone, montrant les médailles des vins primés lors des concours. 45 cuvées forment une large gamme disponible. Les pinots noirs sont soit élevés en fûts, soit en cuves. Le chef de cave, Hervé Gabon – avec l’aide de Francis, caviste – y va par touches fines car il n’est pas un « fou du fût qui pourrait cacher les défauts éventuels ». Il a donc dans son caveau 250 fûts en chêne, renouvelés tous les trois ans. L’élevage se fait plutôt en cuves thermorégulées pour préserver les arômes des raisins.
Prix : « pour garder ses clients »
« On pourrait certainement produire de meilleurs vins, en diminuant les rendements et en augmentant les tarifs mais notre clientèle pourrait ne pas répondre », estime Eric Boone. Constatant que les marchés des vins de Bourgogne montent en gamme, la coopérative a certes augmenté ses tarifs sur une ou deux cuvées mais se veut rester prudente pour ne pas « perdre » ses clients.
10 % des volumes partent en grande distribution française, avec des noms de Domaines à chaque fois « pour répondre à des marchés différents et fidéliser les clients ». La cave fait également un peu d’export (50.000 cols) en grande distribution toujours via un grossiste et « quelques ventes à des particuliers (Suisse, Belgique…) ». Le reste est destiné aux maisons de négoce, grossistes et courtiers en vins. Les paiements des coopérateurs sont « lissés » sur deux années, avec des compléments de prix et des aides pour les jeunes installés. Le revenu par hectare est d’environ 15.000 €/ha en Bourgogne rouge et d’environ 20.000 €/ha en AOC village.
Sérénité et tranquillité
« Nous sommes sereins. Nous avons fini de vendre 2013 et le millésime 2014 est super bon », sourit Eric Boone. La cave va investir dans les matières sèches et du petit matériel (pompes, outils de nettoyage, mise en BIB…). Et avec des aides FranceAgriMer, elle compte refaire une partie de sa toiture qui subit « la maladie de toutes les caves âgées de 80 ans ».
La coopérative en profitera pour aménager une salle de dégustation afin de recevoir notamment des groupes en toute tranquillité. « Il faut qu’ils retiennent un ou deux "trucs" sympathiques sur nous », espère Eric Boone qui salue par leur prénom, nombre de clients. « On est un commerce de proximité. On cherche la relation directe ». Une belle fidélisation qui a porté ses fruits pour « passer le cap » difficile des récoltes 2010, 2011 et 2012. Sur ces trois campagnes cumulées, « on a perdu une campagne entière » au final.
Les charges sur les exploitations viticoles n’ayant pas baissé, bien au contraire, sans atteindre les niveaux de ventes habituels, ce n’est qu’en 2014 que la coopérative voit le bout du tunnel. « En 2015, on espère faire une récolte correcte en volume pour convaincre un jeune ou deux de venir nous rejoindre ». La coopérative peut accueillir jusqu'à100 ha de vignes puisque sa capacité de vinification est proche des 6.000 hl. Etendue du sud au nord de la côte chalonnaise, de Saint-Clément-sur-Guye à Rully, la cave vinifie de nombreuses appellations villages telles que : Montagny, Givry, Mercurey, Rully.
Intégrer une famille d’artisans
Pour les convaincre, la cave met en avant son ambiance « familiale » avec un outil collectif « qui tourne ». Pour l’heure, la coopérative compte cinq employés. Les coopérateurs font par exemple ensemble le tour des vignes dans le cadre de la traçabilité interne. « Quand on voit une vigne qui part en vrille, on cherche des solutions ». Le cahier des charges « retourne gentiment sur le travail des sols » pour une lutte raisonnée. Un jeune vigneron est entré à la coopérative avec des vignes en bio et « va amener une nouvelle approche et de nouveaux marchés ». Une Cuma permet d’avoir des outils « plus précis ». « On commence à regriffer les sols, à travailler autrement ». Pas question pour autant de rentrer dans la course aux certifications. « Nous sommes une cave artisanale responsable avec une vraie identité », conclut le président, Eric Boone. Et c'est là tout son charme…
Prix : « pour garder ses clients »
« On pourrait certainement produire de meilleurs vins, en diminuant les rendements et en augmentant les tarifs mais notre clientèle pourrait ne pas répondre », estime Eric Boone. Constatant que les marchés des vins de Bourgogne montent en gamme, la coopérative a certes augmenté ses tarifs sur une ou deux cuvées mais se veut rester prudente pour ne pas « perdre » ses clients.
10 % des volumes partent en grande distribution française, avec des noms de Domaines à chaque fois « pour répondre à des marchés différents et fidéliser les clients ». La cave fait également un peu d’export (50.000 cols) en grande distribution toujours via un grossiste et « quelques ventes à des particuliers (Suisse, Belgique…) ». Le reste est destiné aux maisons de négoce, grossistes et courtiers en vins. Les paiements des coopérateurs sont « lissés » sur deux années, avec des compléments de prix et des aides pour les jeunes installés. Le revenu par hectare est d’environ 15.000 €/ha en Bourgogne rouge et d’environ 20.000 €/ha en AOC village.
Sérénité et tranquillité
« Nous sommes sereins. Nous avons fini de vendre 2013 et le millésime 2014 est super bon », sourit Eric Boone. La cave va investir dans les matières sèches et du petit matériel (pompes, outils de nettoyage, mise en BIB…). Et avec des aides FranceAgriMer, elle compte refaire une partie de sa toiture qui subit « la maladie de toutes les caves âgées de 80 ans ».
La coopérative en profitera pour aménager une salle de dégustation afin de recevoir notamment des groupes en toute tranquillité. « Il faut qu’ils retiennent un ou deux "trucs" sympathiques sur nous », espère Eric Boone qui salue par leur prénom, nombre de clients. « On est un commerce de proximité. On cherche la relation directe ». Une belle fidélisation qui a porté ses fruits pour « passer le cap » difficile des récoltes 2010, 2011 et 2012. Sur ces trois campagnes cumulées, « on a perdu une campagne entière » au final.
Les charges sur les exploitations viticoles n’ayant pas baissé, bien au contraire, sans atteindre les niveaux de ventes habituels, ce n’est qu’en 2014 que la coopérative voit le bout du tunnel. « En 2015, on espère faire une récolte correcte en volume pour convaincre un jeune ou deux de venir nous rejoindre ». La coopérative peut accueillir jusqu'à100 ha de vignes puisque sa capacité de vinification est proche des 6.000 hl. Etendue du sud au nord de la côte chalonnaise, de Saint-Clément-sur-Guye à Rully, la cave vinifie de nombreuses appellations villages telles que : Montagny, Givry, Mercurey, Rully.
Intégrer une famille d’artisans
Pour les convaincre, la cave met en avant son ambiance « familiale » avec un outil collectif « qui tourne ». Pour l’heure, la coopérative compte cinq employés. Les coopérateurs font par exemple ensemble le tour des vignes dans le cadre de la traçabilité interne. « Quand on voit une vigne qui part en vrille, on cherche des solutions ». Le cahier des charges « retourne gentiment sur le travail des sols » pour une lutte raisonnée. Un jeune vigneron est entré à la coopérative avec des vignes en bio et « va amener une nouvelle approche et de nouveaux marchés ». Une Cuma permet d’avoir des outils « plus précis ». « On commence à regriffer les sols, à travailler autrement ». Pas question pour autant de rentrer dans la course aux certifications. « Nous sommes une cave artisanale responsable avec une vraie identité », conclut le président, Eric Boone. Et c'est là tout son charme…