Inondations en Bresse
Vers d’importantes baisses de rendement
Les conditions climatiques difficiles de ces dernières semaines et derniers mois en Bresse vont avoir de fâcheuses conséquences en terme de rendement. Avec, en corollaire, un moral en berne du côté des agriculteurs et une vive inquiétude pour ce qui est du proche avenir.
Si les Gaulois avaient peur que le ciel ne leur tombe sur la tête, c’est un peu ce qui arrivé aux agriculteurs de Bresse ces derniers mois. En effet, de L’Abergement-de-Cuisery à Bantanges, en passant par Simandre, Loisy, Brienne, Jouvençon, Rancy, Huilly-sur-Seille, Ormes, La Genête, La Chapelle Thècle, Montpont-en-Bresse, La Chapelle Naude, Ménetreuil, Romenay ou encore Sornay, force est constater l’impact considérable des conditions climatiques erratiques de cette année 2012. A commencer par le gel important de cet hiver. Suivi plus tard par de considérables chutes de pluie. Et on n’oubliera pas, sur certaines zones et pour certaines cultures, l’impact non négligeable d’un épisode de grêle...
Des parcelles complètement inondées
Alors que les semis de maïs sont traditionnellement achevés à la mi-mai, une quantité importante n’a toujours pas été faite en ce milieu du mois de juin. A la chambre d'agriculture, le chiffre de 500 hectares est ainsi avancé... Ces retards trouvent une bonne et simple raison : il est inenvisageable de pénétrer dans bon nombre de parcelles, partiellement ou complètement inondées. S’il est encore possible de semer du maïs, obligation sera faite de changer de variété au regard de la probable date de semis.
De mémoire, il faudrait remonter à 1983 et, encore plus loin, à 1977, pour retrouver de telles conditions de travail en Bresse à pareille époque. La première conséquence de ces conditions climatiques qui touchent plusieurs centaines d’hectares sera une inévitable baisse de qualité du maïs. Mais il y aura également une chute conséquente du rendement, de l’ordre de 25 à 30 %. Soit de 20 à 30 quintaux de moins. On n’oubliera pas non plus les frais de séchage importants qui seront à prendre en compte au niveau financier. Par la suite, les producteurs espèrent un retour à la normale. Car un excès de chaleur pourrait faire couler la fleur. Dans un pareil cas, la baisse de rendement pourrait atteindre au total 50 %.
Les foins sous l’eau
La situation n’est guère plus réjouissante du côté des foins qui sont, pour bon nombre d’entre eux, sous l’eau. Dès lors, la diminution de qualité est inéluctable. Même si la quantité est présente. Par contre, la fauche du foin ne devrait pas être possible avant trois bonnes semaines...
Un retard si important que les éleveurs ont de grande chance de récolter l’orge avant même de faire les foins.
Des orges qui souffrent bien évidemment d’un excès d’humidité et qui ont pâti du froid intense de cet hiver.
L’autre point qui chagrine les éleveurs vient du fait que l’herbe ne pousse pas dans les prés. Cela entraîne une vive inquiétude pour l’alimentation du bétail. Car quantité d’exploitations n’ont que peu ou plus du tout de réserve. De même, la paille risque de commencer à manquer. La situation n’est guère plus réjouissante du côté du tournesol, fort peu présent cette année en Bresse. Un tournesol qui a notamment été victime des attaques de limaces.
Bref, un bien mauvais début d'année en Bresse où l'excès d'eau est toujours craint.
Cet ensemble d’incidents climatiques n’est pas sans impacter le moral des agriculteurs bressans, dont certains avouent non seulement se faire du souci mais aussi avoir quelque peu perdu le sommeil. Un été que l’on pourrait qualifier de normal serait à même de leur redonner, enfin, un peu le sourire.
Le drainage fait la différence
Des parcelles complètement inondées
Alors que les semis de maïs sont traditionnellement achevés à la mi-mai, une quantité importante n’a toujours pas été faite en ce milieu du mois de juin. A la chambre d'agriculture, le chiffre de 500 hectares est ainsi avancé... Ces retards trouvent une bonne et simple raison : il est inenvisageable de pénétrer dans bon nombre de parcelles, partiellement ou complètement inondées. S’il est encore possible de semer du maïs, obligation sera faite de changer de variété au regard de la probable date de semis.
De mémoire, il faudrait remonter à 1983 et, encore plus loin, à 1977, pour retrouver de telles conditions de travail en Bresse à pareille époque. La première conséquence de ces conditions climatiques qui touchent plusieurs centaines d’hectares sera une inévitable baisse de qualité du maïs. Mais il y aura également une chute conséquente du rendement, de l’ordre de 25 à 30 %. Soit de 20 à 30 quintaux de moins. On n’oubliera pas non plus les frais de séchage importants qui seront à prendre en compte au niveau financier. Par la suite, les producteurs espèrent un retour à la normale. Car un excès de chaleur pourrait faire couler la fleur. Dans un pareil cas, la baisse de rendement pourrait atteindre au total 50 %.
Les foins sous l’eau
La situation n’est guère plus réjouissante du côté des foins qui sont, pour bon nombre d’entre eux, sous l’eau. Dès lors, la diminution de qualité est inéluctable. Même si la quantité est présente. Par contre, la fauche du foin ne devrait pas être possible avant trois bonnes semaines...
Un retard si important que les éleveurs ont de grande chance de récolter l’orge avant même de faire les foins.
Des orges qui souffrent bien évidemment d’un excès d’humidité et qui ont pâti du froid intense de cet hiver.
L’autre point qui chagrine les éleveurs vient du fait que l’herbe ne pousse pas dans les prés. Cela entraîne une vive inquiétude pour l’alimentation du bétail. Car quantité d’exploitations n’ont que peu ou plus du tout de réserve. De même, la paille risque de commencer à manquer. La situation n’est guère plus réjouissante du côté du tournesol, fort peu présent cette année en Bresse. Un tournesol qui a notamment été victime des attaques de limaces.
Bref, un bien mauvais début d'année en Bresse où l'excès d'eau est toujours craint.
Cet ensemble d’incidents climatiques n’est pas sans impacter le moral des agriculteurs bressans, dont certains avouent non seulement se faire du souci mais aussi avoir quelque peu perdu le sommeil. Un été que l’on pourrait qualifier de normal serait à même de leur redonner, enfin, un peu le sourire.
Le drainage fait la différence
N'en déplaise à ses opposants, l’une des conclusions de ce printemps pluvieux consiste à remarquer que les parcelles drainées souffrent moins que celles qui ne le sont pas. Le drainage apporte une réelle plus-value par rapport à des parcelles qui auront une production pour certaines égale à zéro après un, voire même deux semis.