Filière viticole
Une motion contre le dépérissement

Publié par Cédric Michelin
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La filière du vin, représentée au conseil spécialisé de FranceAgriMer, a voté lors de sa réunion mensuelle, le 21 octobre, une motion attirant l’attention des pouvoirs publics sur la lutte contre le dépérissement de la vigne. Un phénomène dont les causes ne sont pas encore connues. « Le vote de motions pour ce genre de sujets n’est pas fréquent. Un tel vote a donc un sens politique », a indiqué Anne Haller, déléguée de la filière à FranceAgriMer le 22 octobre. Le sens de cette motion est de peser, sinon pour obtenir des moyens publics supplémentaires, du moins en faveur d’une mise en priorité des budgets pour la lutte contre ce phénomène, a-t-elle précisé.
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La motion est rédigée en ces termes : « La lutte contre le dépérissement du vignoble dans sa globalité doit être déclarée « cause nationale » et que tous les moyens publics et privés doivent converger pour trouver des solutions à ce fléau qui touche le vignoble français. L’engagement de la totalité de la filière et de ses organisations, témoignera du caractère prioritaire de cette cause ».

FranceAgriMer a pris note de la dernière estimation du ministère de l’Agriculture, d’une vendange s’élevant à 47,7 millions d’hectolitres, soit 1 % de plus qu’en 2014 et 4 % de plus que la moyenne quinquennale. Les échos rapportés de ce conseil convergent vers un constat selon lequel « la qualité est particulièrement bonne », du moins celle du raisin.

Par ailleurs, le conseil a pris en compte une forte hausse de prix : les prix du vrac sont passés de 30 euros l’hectolitre en 2007-2008 à environ 80 euros en 2014-2015. La hausse est encore plus flagrante pour les vins IGP rouges et rosés : les prix du vrac sont passés de 40 euros l’hectolitre en 2007-2008 à plus de 90 euros en 2014-2015.