Laboratoire d’analyse du lait
Un laboratoire performant

Inauguré la semaine dernière, le MAEL analyse chaque jour cinq mille flacons. Issu d’une collaboration étroite entre les entreprises de conseil en élevage de l’Ain, de l’Ardèche, de la Drôme, de l’Isère et de Saône-et-Loire, il concerne plus de deux mille éleveurs laitiers.
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Basé sur le site des organisations d’élevage de Ceyzériat dans l’Ain, le laboratoire d’analyses laitières MAEL démarrait officiellement son activité le 4 janvier dernier. Le 9 mai, son président, Thierry Deygas, éleveur caprin dans la Drôme, revenait sur la genèse du projet, en présence d’un parterre d’élus et responsables des organisations professionnelles agricoles. « La réflexion a débuté il y a trois ans, lors de la décision d’une restructuration régionale des laboratoires. Lorsque Galilait a signifié sa volonté de regrouper toutes ses activités sur un site unique à Clermont-Ferrand, les cinq entreprises de conseil en élevage de l’Ain, l’Ardèche, la Drôme, l’Isère et la Saône-et-Loire ont réfléchi aux conséquences pour leurs services de la fermeture du site de proximité de Ceyzériat ».
L’enjeu est alors de taille : il s’agit de garantir les délais et la qualité de résultats dans une maîtrise économique du coût d’analyse. Durant dix-huit mois s’élabore alors une préparation minutieuse du projet prenant en compte aussi bien les aspects matériels, économiques, juridiques, de compétence que d’organisation. Le départ de Galilait pour Clermont-Ferrand était acté pour le 1er mars 2015.
Le premier challenge aura été de mettre en place une nouvelle chaîne logistique entre les ECEL, les entreprises de conseil en élevage laitier, des cinq départements et le laboratoire MAEL dans une optique d’optimisation des flux, et en commençant à plein régime du jour au lendemain. « Malgré les inévitables petits soucis de matériel et de rodage, ce challenge a été relevé dès le premier jour. Les délais sont excellents et à la hauteur des attentes. Entre la ferme et le rendu des résultats, le délais a été pratiquement réduit de moitié, passant de plus de cinq jours en moyenne à trois jours. Tous les éleveurs l’ont remarqué et ont fait part de leur satisfaction », soulignait Thierry Deygas.

Pari gagné, une qualité au top


Dès les premiers contrôles du système qualité, le laboratoire affichait d’excellents résultats. Les laborantins ont été formés durant deux mois avant le démarrage effectif le 4 janvier 2016. Les cinq ECEL se sont entourés d’experts, avec un partenariat avec l’équipe du laboratoire départemental d’analyse du Jura (LDA 39) qui a pris en main la direction du laboratoire. Le MAEL a déjà été soumis à un audit blanc pour se préparer de manière optimale à l’audit de qualification officiel, lequel est prévu en juin prochain.
Pour les quelques deux mille éleveurs laitiers, bovins et caprins, concernés, le coût de l’analyse reste très proche du précédent, avec beaucoup d’atouts du fait de la proximité du service. La logistique de collecte est de un ramassage tous les deux jours. Les objectifs étant de conserver la maîtrise du coût de l’analyse avec de bons délais de rendu et une bien meilleure qualité de service. Après plus de quatre mois de fonctionnement, les structures partenaires se disent totalement rassurées et satisfaites sur l’ensemble des choix effectués.



Le MAEL est une réussite exemplaire. Elle a été soulignée par les vice-présidents en charge de l’agriculture des Conseils départementaux de l’Ain et du Jura, Jean-Yves Flochon, et Franck David.

Ainsi, pour Jean-Yves Flochon, « nous restons attentifs à la ruralité en général tout en attachant une importance particulière à l’agriculture comme socle de cette ruralité. Félicitations d’avoir su convaincre les éleveurs et nos voisins du Jura pour faire aboutir ce projet ». Le département de l’Ain a ainsi octroyé une aide de 200.000 € au projet dont l’investissement global a dépassé le million d’€ (matériel, locaux, équipements, formation).