Volailles fermières de Bourgogne
Un vrai potentiel de développement

Plannings à la hausse et demande importante en aval laissent présager un vrai potentiel de développement pour les éleveurs du syndicat des Volailles fermières de Bourgogne. D’autant plus que les marges s’avèrent plutôt intéressantes...
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C’est à Dracy-le-Fort que s’est déroulée, le 13 mai, l’assemblée générale du syndicat des Volailles fermières de Bourgogne. Avec René Palomares, président de la structure, plutôt satisfait. Côté chiffres, on constate que les mises en place 2015 ont été supérieures à celles de l’année précédente de +3,28 %, soit 2.323.824 volailles en 2015 contre 2.248.868 en 2014, et une augmentation constante depuis 2009. Une tendance haussière qui se poursuit sur le premier trimestre 2016 avec des mises en place en progression de 660 poulets Prince par semaine chez Mairet (2.660 par semaine contre 2.000 précédemment) et de cinq bâtiments de poulets blancs. Globalement, les mises en place sont supérieures à celles de l’an passé sur la même période de +4,85 %, pour passer de 693.250 volailles à 726.872 en 2016. Ce qui représente 33.622 volailles supplémentaires mises en place sur cette période, soit l’équivalent de 7,5 bâtiments.

Des essais concluants


« Passées les mises en place de produits festifs - et si les projets actuellement en cours de construction arrivent comme prévu -, nous pourrons sans doute augmenter encore nos plannings à partir d’août. Concernant les produits festifs, deux nouveautés cette année : un demi-lot de dindes en souches plus lourds (aux environs de 5,8 kg à 20 semaines) et un tout petit lot d’essai d’une centaine de chapons de pintades qui nous permettra de mettre en route un cahier des charges pour l’an prochain. Le poulets Prince 94 jours est une vraie réussite et satisfait pleinement notre abattoir et les consommateurs ». S’ils demandent plus de surveillance, ce sont des produits de grande qualité comme le prouve notamment l’obtention d’une Médaille d’or lors du Concours général agricole à Paris en 2015.

Répondre à la demande


Aujourd’hui, « la construction de nouveaux poulaillers reste notre priorité pour répondre à la demande croissante de planning de nos abattoirs » Ainsi, treize nouveaux bâtiments sont-ils rentrés au planning sur fin 2015 et début 2016, dont huit très récemment avec des démarrages en avril et mai. En revanche, cinq bâtiments ont quitté le planning pendant cette année 2015. « Un certain nombre de projets sont également en cours, mais pas en nombre suffisant puisque nos partenaires abatteurs confirment leur besoin de 70 nouveaux bâtiments au total sur cinq ans ». Il convient de rappeler que l’aide s’élève à 10.000 € par bâtiment, à savoir 5.000 € à la création, puis 1.000 € par an pendant cinq ans.
Lors de son rapport moral, René Palomares a souligné combien la situation actuelle était complexe : « le monde agricole est en crise. Certaines filières sont plus touchées que d’autres, avec des prix volatiles au bon vouloir des marchés boursiers et d’une concurrence mondiale sans merci. La filière avicole Label rouge tire son épingle du jeu. Ce n’est pas un hasard. Mieux organisée, mieux structurée… C’est en ayant une gestion rigoureuse de notre syndicat et des organismes qui nous entourent et une implication forte des éleveurs dans notre organisation de production que, demain, nous continuerons à vivre de notre métier ». Et de conclure son intervention en rendant hommage à Philippe Doucet pour son implication au sein du syndicat.


Animer pour informer


En 2015, 164 animations ont été réalisées par les éleveurs du syndicat des volailles fermières de Bourgogne pour un total de 289 jours. Un passage absolument indispensable comme l’a souligné Catherine Garcia, responsable commerciale au sein du pôle fermier de LDC Bourgogne. Aujourd’hui, il y a de plus en plus de vente en découpes de poulet (cuisses et filets) et même de pintade, volaille qui revient en force. Il y a une vraie demande des magasins pour développer les ventes. Cela passe par la refonte de l’étiquette, un affichage plus percutant et la création de dépliants avec des fiches recette. Quant aux animations, elles sont essentielles. Elles servent à informer les consommateur sur le métier et il est important pour ledit consommateur d’avoir un contact avec l’éleveur. Ce dernier souhaite un poulet pas trop lourd et joli visuellement. Enfin, il désire des informations sur l’élevage