Fromagora 2016
La Saône-et-Loire à l’honneur !

Après cinq ans d’interruption, Fromagora, le concours national de fromages de chèvre fermiers a réussi son pari de relance les 24 et 25 juin dernier à Paray-le-Monial. Chapeau aux organisateurs qui ont mis en exergue - devant des opérateurs venus des quatre coins de la France - toute la qualité de nos terroirs et de leurs savoir-faire.
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Quand il y a deux ans, la Fédération nationale des éleveurs de chèvres (Fnec) s’était tournée vers l’ODG de l’Appellation d’origine protégée Fromage charolais pour tenter de relancer Fromagora, le pari était d’être gagné (lire notre article publié le 1er juillet en page 10). Mais « il méritait d’être relevé », commente Daniel Rizet, président de ladite ODG. « Rien que pour pouvoir mettre sur le devant de la scène les produits magnifiques et la richesse des terroirs de notre Saône-et-Loire, mais aussi le savoir-faire exceptionnel des producteurs ».
Après cinq ans d’interruption, il est souvent difficile de relancer une mécanique, dont tous pourtant mettaient en avant l’utilité, tant au sujet de la promotion des fromages de chèvres fermiers que du nécessaire dialogue qui prévaut et doit plus que jamais prévaloir entre les producteurs.
À Paray-le-Monial, le pari a été remporté haut la main, tant et si bien que les producteurs du département peuvent même se targuer d’avoir "raflé" la mise, en emportant près d’une médaille sur trois au bilan général. Et cela même alors qu’ils ne concourraient pas dans toutes les catégories, AOP et autres AOC obligent.
Un tiers des médailles dans un concours national qui fait référence, que demander de plus ! En tout cas, cela ne se refuse pas. Avec plus de 350 échantillons, les cent-quarante dégustateurs - tous professionnels dans leur métier et venus des quatre coins de l’Hexagone - ont décerné au final 97 médailles, dont 42 de bronze, 26 d’argent et 29 médailles d’or.

Un lieu d’échanges et de rencontres


Pour autant, comme le rappelle Daniel Rizet, « Fromagora, ce n’est pas qu’un concours quand bien même celui-ci est de prestige ». C’est aussi l’occasion pour les producteurs de fromages fermiers de mettre en avant et de défendre leurs caractéristiques, leurs particularités et leurs soucis communs et cela en présence de leurs interlocuteurs nationaux !
Ainsi, dans la foulée de la matinée consacrée au concours, la table-ronde du 24 juin après-midi traitait-elle de l’avenir de la production fermière. L’occasion pour tous d’échanger sur la place du producteur fermier, ainsi que sur les enjeux du terme "fermier", dont l’utilisation est comme le lait sur le feu encadrée. Et n’est pas "producteur fermier" qui veut ! Lire à ce sujet l’article ci-dessous.
Autre temps fort de cette édition de Fromagora, le diner de gala qui a permis la mise en avant des différentes appellations d’origine protégées "gourmandes" de Saône-et-Loire. Un repas commenté et qui fut une totale réussite si l’on s’en tient aux commentaires des visiteurs. Au menu, un chaud froid de poulet de Bresse, du bœuf de Charolles et une assiette de fromages de chèvres. L’occasion « de mettre en exergue aux invités venus de la France entière la production du département », comme le rappelle Daniel Rizet.
Enfin, lors de la journée du samedi 25 juin, Fromagora s’achevait avec les visites de deux exploitations caprines fermières, visites auxquelles participaient une cinquantaine de personnes. L’occasion de conclure en brio une édition 2016 que les organisateurs avaient résolument voulue différente des précédentes. Relance obligeait.
De cette très belle édition, chacun retiendra que la Saône-et-Loire et ses producteurs ont relevé avec succès le défi de remettre sur rails Fromagora. Pour la plus grande satisfaction de tous.