Gaec des Lauriers à Fley
« Je ne reconnais plus ma vigne »

Publié par Cédric Michelin
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A Fley, Christian et Emmanuel Germain utilisent depuis 2012 Bacteriosol® pour fertiliser leur 22 ha de vignes. Leur objectif étant de donner plus de vie à leurs sols et par la même occasion à leurs vignes. Et ce sans quasi rien faire puisque ce sont des milliers de micro-organismes qui permettent de reconstruire un écosystème biologique équilibré. Le procédé permet en effet la production d’humus sur tous types de sols.
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« Ce matin à l’ouverture du profil dans le sol, on voyait les racines enroulées autour des pierres », témoigne Christophe Germain, visiblement impressionné. Avec la chaleur en ce 30 août sur les hauteurs de Fley, malgré l’oxydation du sol ouvert, il est encore possible de voir la « couche noire » se dégageant clairement, allant de l’horizon 0 à 40 cm de profondeur. Cette couche d’humus est plus friable, plus aérée avec plus de galeries de vers de terre...
Une quinzaine de vignerons locaux sont venus observer. Ils peuvent comparer avec un autre profil ouvert à quelques mètres, dans la parcelle d’Eric Boone et son fils, travailler de la même façon conventionnelle mais sans bacteriosol®. Des différences sont notables même si un comparatif au sein d’une même parcelle avec le même itinéraire et les mêmes cépages aurait été aussi instructif.

Restaurer des sols abîmés



Pour commenter ces deux profils, Sobac avait mandaté Christophe Frebourg. Cet agronome prône un retour à « l’équilibre des sols » mais sans agro-chimie. Les yeux avertis pouvaient aussi observer une strate « bleue », à 80 cm de profondeur environ, qui sont autant de résidus de traitements de cuivre non dégradés.
« Il faut arrêter la sinistrose. Certains disent que les sols sont morts – ce qui voudrait dire que rien ne pousse -, non, ils sont parfois abîmés. Il faut plutôt les restaurer par la voie biologique », conseille Christophe Frebourg. Pour lui, clairement les produits Sobac peuvent y contribuer même s’il tient à nuancer : « il n’y a pas de produit miracle. Ça n’existe pas d’ailleurs. Mais Bacteriosol® est un maillon probant », jugeait-il, au vu des 5.000 profils qu’il a réalisés.

Libérer les racines



Il pointait plutôt du doigt les racines, non pas "primaires", mais les plus petites parties, les radicelles, plongeant beaucoup plus profondément dans le sol là où le Bacteriosol a eu le temps d’agir. Les frères Germain et leurs trois fils, ayant épandu au printemps, les petites granules en localisé sous les pieds. La société préconise plutôt de le faire en automne, sur sol réchauffé, en plein pour une action globale.
« Les racines sont comme un tuyau permettant aux ceps de s’alimenter en eau et en minéraux. Lorsqu’il est comprimé par l’argile, alors ça s’arrête », illustrait-il. Et pour décompacter ses sols argilo-calcaires en profondeur des sols, « seuls les vers de terres, la macro et la microfaune sont capables de créer de l’aération et une porosité suffisante », expliquait ce "Breton-Normand" qui creuse à 1,5 m au minimum pour étudier tous ces phénomènes (pH, température, granulométrie, conductivité…).
Pour confirmer ses dires l’efficacité du produits Sobac, Christophe Germain se réjouissait « ce matin, d’avoir vu des mycéliums blancs sur les racines ». « Ici, avant, on avait toujours des "carences". On rajoutait de la potasse… Là, depuis 4 ans, on n’a rien mis. Nos vignes sont en très bon état. On ne les reconnaît pas », conclut - ravi - Christophe Germain.
En Bourgogne, selon la société Sobac, 7.000 ha environ sont "amendés" avec leurs produits simples ou concentrés (3 fois). Aux côtés d’Amandine et Marylène pour la journée, Maxime Joly se félicite d’être sur une « croissance exponentielle », grâce à de nombreux retours positifs des utilisateurs. Les éleveurs restent leurs clientèles principales puisque le procédé a été inventé par le fils d’agriculteur éleveur, Marcel Mézy. Mais, les produits sont utilisables pour tout type de production et de sol.