Les Attelages du Brionnais

En route pour l’aventure

A l’époque du TGV, de la technologie galopante et de l’arrivée prochaine du tourisme spatial, il existe, tel le petit village gaulois résistant à l’envahisseur romain, quelques irréductibles. Des gens qui souhaitent proposer un retour aux sources, aux choses essentielles pour que le public puisse profiter de ce qui l’entoure tout simplement en prenant le temps. Une philosophie véhiculée depuis l’an 2000 par les Attelages du Brionnais, dont les membres sont des amoureux des chevaux de trait, plus particulièrement de la race comtoise.

Du sur-mesure

Au seul bruit rythmé des pas des chevaux, en famille ou entre amis, en séminaires d’entreprises ou lors de stages, l’association offre des balades mêlant calme et sérénité, douceur et quiétude. De nombreuses formules sont proposées, de promenades en calèche d’une heure à un périple de deux jours, avec des parcours de huit à soixante kilomètres. Pour les trajets les plus courts, il est par exemple possible de partir à la découverte de la chapelle saint Martin, édifice du XIIe siècle, et d’apercevoir par temps clair la vallée de la Loire ainsi que les premiers contreforts du Massif central. Les points de vue d’exception ne manquent pas avec ici la montagne de Dun, là le séquoia centenaire de Tancon. Le temps d’une journée, les options sont multiples, du pique-nique au bord du lac du château de La Clayette avec visite d’une chocolaterie au déjeuner pris au Viaduc de Mussy en passant par les promenades surprise. Ou bien encore une pause gourmande au restaurant local Le Villageois, que nous vous avons déjà abordé dans ces colonnes (voir rubrique gastronomie).

Une voiture inédite

La clé du succès de l’association est à rechercher du côté de Michel-Jean Aimo. Cavalier émérite, il a dû abandonner sa passion première faute d’une colonne vertébrale suffisamment solide pour encaisser les chocs. Mais pas question pour autant de renoncer aux plaisirs des sorties dans « les jolis paysages du Brionnais. J’avais envie de les faire découvrir à mes petits-enfants ». De là naît l’idée de passer à l’attelage avec des chevaux de race comtoise. « J’ai été séduit par la robe de ce cheval, sa tranquillité. C’est un animal puissant, pas trop lourd, très dévoué, qui peut trotter longtemps ».
Avec ses quatre chevaux personnels et la demi-douzaine d’autres des membres de l’association, il aime partager avec le public son amour pour ses bêtes et son territoire. Avec quelques beaux souvenirs à la clé. « Les gens viennent de toute la France. Y compris de Tahiti ! Nous avons également reçu des personnes habitant à proximité du lac de Tibériade... » Pour les emmener dans les villages et au cœur de la nature, les Attelages du Brionnais disposent d’une quinzaine de voitures hippomobiles, permettant d’adapter la calèche aux besoins de l’excursion et des voyageurs.. « Cette année, nous allons créer une voiture pour quatre personnes qui sera un mix entre roulotte et caravane ».
Pour tout renseignement, tél. : 06.07.79.72.02 et contact@attelagesdubrionnais.com

Une formation maison

Faisant suite à certaines demandes et ayant l’envie de transmettre son savoir, Michel-Jean Aimo a créé sa propre formation de conduite de chevaux attelés à des voitures hippomobiles. Il s’agit d’apprendre à mener seul un attelage en circulation urbaine, en terrain varié et parfois accidenté. Mais aussi à faire face à toutes circonstances dans toutes les conditions, à gérer son groom (coéquipier), le public environnant, ses clients lors de balades touristiques et les autres usagers de la route. Sans oublier la connaissance des soins à apporter aux chevaux, de l’entretien du matériel et des règles de sécurité. Par ailleurs, il dispense une seconde formation intitulée Mieux se connaître pour diriger. Catalyseur, le cheval agit comme un miroir et est ici un partenaire intéressant pour une formation de leadership, management, communication et gestion des conflits. Ressentant l’intention, les émotions et l’expression non-verbale des hommes, l’animal y réagit instantanément à travers ses comportements. Par sa supériorité physique, il oblige à se positionner, stimulant le changement et permettant de s’entraîner à de nouvelles stratégies qui seront transférées dans la vie professionnelle.