AOC Lugny
Un dossier argumenté

Publié par Cédric Michelin
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Vendredi 12 décembre à Saint-Gengoux-de-Scissé, le syndicat défendant la création d'une appellation d'origine contrôlée “Lugny” s'est réuni pour faire le point sur l'avancement du dossier. Et l'Inao ne s'attendait pas à un tel volume de travail fourni de la part des vignerons, déjà  plus que motivés, eux qui ont donc du synthétiser leur document initial de 120 pages !
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Si 2014 a été une année “plus creuse” que les précédentes pour le Syndicat de défense et de promotion de l'appellation Lugny, c'est qu'il faut maintenant laisser du temps à l'Inao pour étudier le dossier déposé une première fois en janvier. "« Trop volumineux », sourit le président Pascal Gaguin, l'institut en charge des signes de qualité a alors demandé une version synthétique. Il a fallu réduire le rapport pour passer de 120 pages à 20 pages.
Il faut dire que les vignerons ont des arguments de poids à faire valoir dans la balance et veulent mettre toutes les chances de leurs côtés quand ce dossier sera présenté au Crinao, « vraisemblablement au printemps 2015 ». Il a également fallu fournir un dossier “pédologique” en s'appuyant sur des résultats de recherches menées par un stagiaire de la cave de Cluny dans le cadre de ses études. Au final, ce sont donc la synthèse plus six volumes complets  les fameuses 120 page - et ce dossier qui furent déposés fin juillet 2014.
Les vignerons sont maintenant impatients de connaître l'avis du Crinao pour poursuivre. Mais, en attendant, ils ont lancé des réflexions autour de la communication “déjà” sur les mâcon-lugny. En lien avec l'office de tourisme du Haut-Mâconnais, le travail est enclenché pour “dessiner” des sentiers de randonnées permettant à tous les niveaux de marcheurs de découvrir les terroirs de la future AOC. Des panneaux informatifs seront à créer certainement « toujours autour des vins, des caves, les paysages ». En fin de réunion, la CAVB et SiqoCert présentaient les possibilités et l'organisation en matière de contrôles des ODG, des vignerons et des vins. Pascal Gaguin concluait sur les avantages économiques d'une telle démarche pour passer en communale : « ces dernières années, le prix du vin a connu une embellie. Il était temps car les producteurs d'appellations régionales commençaient à s'impatienter. Ce n'est qu'un réajustement d'une valeur pour une appellation régionale dont le prix n'avait pas bougé depuis 30 ans. Pendant toutes ces années la profession a joué sur l'évolution de la qualité et même si ce n'est qu'un réajustement lié aux pertes de récoltes, cette tendance ne peut être que bénéfique. Continuons le travail engagé pour la notoriété de notre future appellation. Mais j'ai confiance en notre secteur qui est porteur et aux viticulteurs qui travaillent à notre renommée déjà reconnue ».