Société Nomblot à Ecuisses
Des cuves à vin 100 % naturelles

Installée à Ecuisses, l’entreprise Nomblot s'est imposée comme une référence nationale puis mondiale pour les cuves à vin. Passée dans le giron du groupe Bonna Sabla, l’entreprise connaît depuis plusieurs années une constante progression.
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Société née en 1922 et fondée par la famille éponyme qui en sera propriétaire jusqu’en 2007, Nomblot est toujours implantée sur son site originel d’Ecuisses. Avant un prochain déménagement de quelques kilomètres pour l’entreprise désormais propriété de Bonna Sabla. Au départ, Nomblot était spécialisée dans la conception de caveaux funéraires, puis, dans les années 1960, le choix était fait d’aller sur le secteur de la viticulture pour fabriquer des cuves à vin. Nouvelle évolution en 2006 avec la sortie d’une cuve ovoïde. Aujourd’hui, Nomblot vend chaque année environ 300 cuves ovoïdes et une centaine de cuves traditionnelles.

Sans produit chimique


Directeur de la société depuis 2012, Franck Fenyes souligne fièrement que « nos fabrications sont sans aucun produit chimique. Toutes nos cuves sont fabriquées en monobloc, ce qui leur octroie une solidité structurelle énorme. Nous sommes les seuls à proposer ce type de produit ». Des produits qui présentent plusieurs avantages. « Il n’y a aucun risque qu’un adjuvant chimique puisse engendrer une réaction néfaste sur le vin. De plus, nos cuves ont une vraie longévité puisque les premières, créées en 1955, sont toujours utilisées. En outre, nous travaillons sur nos nouveaux produits en étroite collaboration avec les viticulteurs. Enfin, les cuves ovoïdes permettent de jouer sur le gras, le fruit et la rondeur des vins. Selon la cuve utilisée, on n’obtient pas le même vin ». Misant que la qualité intrinsèque du béton entre stabilité thermique lors de la vinification et micro-oxygénation naturelle, l’entreprise compte de 80 à 150 heures pour fabriquer une cuve.

Trois grandes familles


On peut retenir trois grandes familles. D’une part, La cuve ovoïde de 7, 12 ou 18 hectolitres. Elle bénéficie de la micro-oxygénation inhérente à la porosité du béton à base de ciment naturel (calcaire). Dans cet œuf géant, les lies sont soulevées en permanence par un courant interne en forme de vortex. D’autre part, la cuve Dolia s’inspire des amphores, cuves romaines de l’antiquité, alors utilisées pour le transport du vin. Sa forme d’œuf inversée permet un brassage perpétuel des lies sans intervention humaine. Ces cuves se différencient par leur taux de conicité, de 26 % à 31 % ou de 7 % à 11 %. Elles permettent une bonne inertie thermique, donc des fermentations lentes et douces. Ces cuves sont conçues d’après les modèles en bois, mais avec des formes adaptées aux besoins des vinificateurs. Enfin, la cuve bourguignonne est le premier modèle créé par Nomblot. C’est la plus utilisée en Bourgogne avec quelque 10.000 exemplaires livrés. La cuve cubique modèle JB a pour principal atout son gain de place et une utilisation aisée aussi bien en vinification qu’en élevage.

Du sur-mesure


Bien sûr, la société Nomblot réalise des cuves sur-mesure. L’autre particularité de l’entreprise est de proposer des cuves en couleur à partir de lasures avec pigments naturels. Ce procédé de coloration offre aux cuves une protection qui facilite leur entretien quotidien. Un simple jet d’eau nettoie les projections de vin. Cette innovation conserve les qualités originelles du béton en maintenant la micro-oxygénation et ses propriétés thermiques. Aujourd’hui, Nomblot est le leader mondial de la cuve en béton.
A partir de son usine d’Ecuisses qui compte 15 salariés et, d’avril à octobre, une quinzaine de saisonniers, Nomblot a des débouchés dans vingt-deux pays. Derrières les deux principaux marchés que sont les Etats-Unis et la France, on trouve le Chili et l’Espagne, mais aussi l’Italie, l’Australie, l’Afrique du Sud… Quant au futur, Nomblot continue à innover, en proposant dès 2016 des produits inédits...



Gauthier Desvignes
« Le meilleur rapport qualité-prix »


Dans le cadre de son installation à Givry depuis le 29 février dernier, Gauthier Desvignes a souhaité renouveler les cuves en béton de l’exploitation familiale du fait de l’arrivée dans une nouvelle cuverie. « Celles que nous possédons ont été achetées en 1983, puis au début des années 1990. Nous en avons sept de 54 hectolitres et deux de 30 hectolitres. On ne pourra en conserver que deux de chaque litrage. Les quatre cuves conservées vont être sablées. Sera enlevé le revêtement en époxy pour redevenir brut. Nous avons acheté huit nouvelles cuves de 45 hectolitres qui seront livrées en septembre 2016. C’est un vrai choix. Car en terme de rapport qualité-prix, c’est ce que nous avons trouvé de mieux ».