Conseil céréales de FranceAgriMer
Les prévisions pour les marchés
La France, premier fournisseur du marché public égyptien
Concernant le blé tendre, le stock de fin de campagne reste important, à 3,591 Mt, en très légère hausse par rapport aux estimations de la mi-avril (+ 8.000 t). Les prévisions concernant les principaux postes sont maintenues, notamment celles vers les pays tiers, à 10,6 Mt. La France terminera la campagne comme premier fournisseur du marché public égyptien devant la Roumanie et la Russie. Début mai, l'organisme étatique chargé de l'approvisionnement égyptien (GASC) avait déjà acheté 2 Mt de blé français. L’autre bonne nouvelle vient de l’Asie où les achats de trois pays, Thaïlande, Bangladesh et Corée du Sud, n’ont cessé de prendre de l’ampleur au fil des mois. FranceAgriMer a également alourdi le stock de report du maïs qui atteint désormais 3,8 Mt (+ 27.000 t). Si les prévisions d’utilisations sont quasi inchangées, l’organisme public a légèrement rehaussé les ressources, la collecte est estimée maintenant à 15,982 Mt (+ 8.000 t) et les importations à 470.000 t (+ 20.000 t).
Les céréales d’hiver parties pour des records de production
Pour les céréales d’hiver, les conditions météorologiques et sanitaires sont toujours favorables à quelques semaines des moissons. Ainsi, au 4 mai, 90 % des blés tendres étaient dans un état « bon à excellent », selon Céré’Obs, l’observatoire de l’état des cultures mis en place par FranceAgriMer. C’est nettement au-dessus de l'année dernière où, à la même période, ce niveau était de 73 %. En orge d’hiver, les proportions sont presque identiques (89 % contre 73 %). Dans ce contexte, compte tenu des surfaces en hausse pour le blé tendre (+ 3,2 % à 5,2 Mha) et quasi stables pour l’orge d’hiver (- 0,4 % à 1,75 Mha), les productions de céréales d’hiver pourraient s’afficher cette année sur des niveaux record. La météo permet également une avancée rapide des semis de maïs. Au 4 mai, 82 % des surfaces avaient déjà été emblavées contre 78 % en 2014 à la même date. Néanmoins, une première évaluation de la sole fait apparaître une baisse de plus de 6 % (- 110.000 ha) à 1,6 Mha. La diminution des surfaces est quasi générale mais ce sont dans les trois principales régions de production que les chutes sont les plus importantes. L’Aquitaine enregistrerait le plus fort recul (- 40.000 ha) devant Poitou-Charentes (- 18.000 ha) et Midi-Pyrénées (- 14.000 ha).