Sur grand écran
Le nouveau film de Cédric Klapisch, "Ce qui nous lie", a été tourné dans le vignoble bourguignon

Devenu célèbre aux yeux du grand public en 2002 avec le succès de "L’auberge espagnole", Cédric Klapisch s’est cette fois aventuré dans un tout autre univers. Celui de la viticulture bourguignonne à travers le destin d'une fratrie d'une sœur et de deux frères...

Le nouveau film de Cédric Klapisch, "Ce qui nous lie", a été tourné dans le vignoble bourguignon

Sorti cette semaine sur grand écran, "Ce qui nous lie" évoque l’univers du vin par le prisme de trois personnages centraux.

Jean, alias Pio Marmaï, a quitté sa famille et sa Bourgogne natale il y a de cela dix ans pour faire le tour du monde. Mais en apprenant la mort imminente de son père, il décide de revenir dans la terre de son enfance. Il y retrouve sa sœur Juliette (Ana Girardot) et son frère Jérémie (François Civil). Leur père décède juste avant le début des vendanges. En l’espace d’un an, au rythme des saisons qui s’enchaînent, ces trois jeunes adultes vont retrouver ou plutôt réinventer leur fraternité, s’épanouissant et mûrissant en même temps que le vin qu’ils élaborent.

La Bourgogne fait son cinéma

Loin d’une simple lubie, le choix du monde viticole par Cédric Klapisch pour réaliser son dernier film en date est une décision mûrement réfléchie. « J’ai eu l’envie de faire un film sur le vin dès 2010… Je me disais, sans savoir pourquoi, qu’il y avait quelque chose à faire autour de tout ça ». Quant à la région retenue pour planter le décor de ce long métrage, la Bourgogne s’est imposée d’elle-même. « Le choix de la Bourgogne me paraissait évident, même si j’avais entre-temps découvert d’autres terroirs, notamment le Bordeaux. En Bourgogne, les exploitations sont en général plus familiales. Dans le Bordelais, les surfaces sont beaucoup plus grandes et, la plupart du temps, les domaines se sont industrialisés au point d’être gérés parfois par de grands groupes financiers. La problématique du film aurait été complètement différente. D’une certaine façon, le choix d’une autre région viticole française (Alsace, Languedoc, Côtes-du-Rhône, Beaujolais…) aurait développé des thématiques bien différentes… ». Pour ce qui est de l’angle retenu par le réalisateur, il colle parfaitement au cycle du vin. « Dans le film, on suit la fabrication du vin pendant un an. En parallèle, on suit pendant plus de dix ans la vie d’une famille de vignerons. J’essaie de mettre les deux en relation. Suivre les cycles de la nature et les étapes de l’évolution de trois individus. On est enfant, puis adulte, puis parent… ».