Lors de ses visites d'essais, Bourgogne du Sud a mis l'accent sur l'agronomie et les variétés

Lors de ses visites d'essais, Bourgogne du Sud a mis l'accent sur l'agronomie et les variétés

Respectivement au Gaec du Défriché à Virey-le-Grand, chez Pierre Lapalus à Montret ou au Gaec de la Dheune à Saint-Gilles, différents profils de sols et donc différentes conditions de cultures étaient étudiés dans de multiples micro-parcelles servant à faire autant d’essai unique. Un sacré travail de mise en place pour les équipes de Bourgogne du Sud comme pour les agriculteurs et qui sert l’intérêt collectif et celui de la recherche. Retour sur les différents ateliers techniques.

Quelles variétés de blé choisir ?

Loïc Malaquin et Philippe Barrot ont présenté les variétés de blé à Virey-le-Grand (limon). Avec un précédent colza et alors que le Gaucho (néonicotinoïde) sera interdit l’an prochain, la question de la maîtrise - à défaut de mieux - du ray-grass était posée d'emblée. Pour le reste, la présence de tâches - de rouille jaune et de septoriose - démontrait qu’il « fallait maintenir un programme fongicide » malgré un hiver froid et un printemps sec.

Si la tolérance à la septoriose d’Apache se dégrade depuis 1998, cette variété continue de faire en moyenne « plus de 100 épis par m2 que les autres variétés ». Variété leader sur le secteur de la coopérative, Aprilio (2010) décline aussi côté maladies. Après les gelées de 2012, il peut être risqué d’en semer de trop sur un même secteur. Calabro tolère bien le froid en revanche, et sur 5 années d’essais, atteint 107 % du rendement d’Apache, lequel sert de référence. Nouveauté, Cecybon ne sera pas disponible cette année, mais présente un profil type Sy Moisson avec une tolérance mosaïque. Malgré son look peu flatteur, Descartes fait 112 % de rendements en moyenne sur cinq ans et possède un gène de résistance au piétin verse. En outre, « c’est une variété intéressante pour décaler quelques dates de semis à fin octobre, là où il faut gérer des problèmes de ray-grass », rappelait les techniciens de la coopérative. Mutic ne sera pas multiplié cette année mais le sera « peut être » à l’avenir (101 %). Fructidor (108 %) a un bon PS et de bonnes tolérances aux maladies. Graindor constitue toujours le « cœur de gamme » de la coop pour sa production de paille sur les précédents Maïs grâce à sa tolérance à la fusariose. Reste que son potentiel « s’essouffle ». Hybride précoce, Hybello est productif (122 %) et son point fort est sa résistance à la fusariose. Attention, « si vous voulez des hybrides, il faut le signaler tôt et les prix sont proches de ceux du maïs à l’hectare », rappelait Philippe Barrot. Ionesco finit précocement. LG Absalon (2015) a la meilleure note Septoriose et un potentiel équivalent à Rubisko (118 %). Cette variété est attendue pour « cartonner » en 2018 après ses tests de qualité en meunerie. Lipari a beaucoup d’atouts aussi en test. Musik a déçu l’an dernier (95 %) contre 107 % sur 5 ans, au contraire d’Oregrain (112 % contre 108 % sur 5 ans). Orloge a fait 134 % l’an dernier avec de bon taux de protéines mais elle est sensible à la fusariose, donc à ne pas semer derrière un maïs. Le « tape à l’œil » Pastoral est encore en observation BPS. RGT Velasko est sensible à la fusariose. Leader en France, Rubisko avec Calabro font course en tête aussi chez Cerevia. Sy Moisson avec son fort tallage fait 103,6 % de moyenne. Nouveauté, Syllon ne sera pas disponible cet automne mais certainement à l’avenir.

Enfin, après des variétés sous numéro, le blé de force, améliorant, Alessio peut atteindre 14,5 de taux de protéine « en l’accompagnant à la fin » avec 50-60 unités d’azote et ainsi bénéficier d’une prime de 40-50 €/t. Siala reste la référence des blés de force riche en protéines à la coopérative.