FCO, Sécheresse…
Respecter les engagements !

En matière de FCO et de sécheresse, les engagements du ministre de l’Agriculture à Cournon doivent être tenus ! « Ni plus, ni moins, mais ils doivent être tenus ! », avertissent les éleveurs allaitants.
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Les éleveurs allaitants ont été durement touchés par les blocages commerciaux résultant de la réapparition de la Fièvre catarrhale ovine (FCO), depuis septembre dernier. Ce blocage a entraîné depuis des perturbations sur les prix, notamment celui des broutards, désormais en forte baisse. « Ces perturbations sont inacceptables et infondées ! », dénoncent-ils avec force, étayant leurs propos d’une démonstration qui prouve le caractère non-fondé de la baisse des cours enregistrée depuis la réouverture du marché italien notamment.
Dans ce contexte, et alors que Stéphane Le Foll s’était voulu très rassurant - dans une salle bien gardée et devant quelques représentants de la profession triés sur le volet ! - lors de son passage express au Sommet de l’Elevage, les éleveurs demandent, « ni plus, ni moins que le strict respect de ses engagements ».

Avertissement !


« Les engagements de Stéphane Le Foll doivent maintenant être tenus et appliqués, et cela dans les plus brefs délais au vu de la situation catastrophique dans laquelle se trouvent plongés, et cela malgré eux, les éleveurs allaitants ».
De fait, le ministre s’était alors engagé - et cela sans ambiguïté - au nom du Gouvernement et de l’Etat à indemniser les éleveurs à hauteur « des coûts de blocage liés à la FCO », mais aussi à valider sans délai les dossiers calamités pour cause de "sécheresse printanière et estivale". Depuis, ces dossiers ont été, pour la plupart d’entre eux ajournés, notamment celui concernant la Saône-et-Loire ! Les éleveurs ont pourtant bien dû faire face tout cet été à la réalité du manque de fourrage, puisant sur les reports de stocks de l’an dernier et sur les faibles récoltes du printemps… Cette réalité est désormais ignorée, oubliée et, plus grave encore, l’Etat ne s’est pas gêné pour spolier les réserves du Fonds national de gestion des risques en agriculture (FNGRA) de 255 millions ! Une attitude on ne peut plus irresponsable.
« Sans ces indemnités sécheresse, l’élevage ne nos régions aura bien du mal à se relever », commente-t-on chez les éleveurs, où l’on n’hésite pas à brandir un "Carton jaune", un avertissement, à Stéphane Le Foll, avant sans doute de lui coller un "Carton rouge"…
Alors que « la situation actuelle sur les prix des broutards ne peut plus durer », les éleveurs allaitants exigent que le ministre s’engage dans la gestion de la crise qui frappe le secteur, et prenne enfin « les mesures d’urgence qui s’imposent pour redresser les prix du broutard ».