FCO
Les ZI en peau de chagrin…

Au 25 février, le nombre de foyers confirmés évoluait toujours. Et ces nouveaux foyers conduisaient à un nouveau zonage… Les zones indemnes se réduisent en peau de chagrin…
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Comme annoncé la semaine dernière, la Saône-et-Loire a été déclarée ZSI, c’est-à-dire en "Zone saisonnièrement indemne", ce qui, concrètement a été démontrée à l’issue des résultats favorables de la surveillance vectorielle et de la surveillance sérologique programmée (double enquête sérologique dans 30 cheptels à 21 jours d’intervalle sans montrer de séroconversion). Ce statut permet d’expédier en ZI française et dans toute l’Union européenne, des animaux avec un seul test négatif avant départ (virologique ou sérologique). Reste que ce statut "temporaire de ZSI" sera maintenu tant que nous sommes en inactivité vectorielle… En clair, comme le signale le GDS 71 dans sa lettre d’information, « c’est le moment de sortir des animaux vers la ZI française avec moins de contraintes pour nous ».
Ailleurs en France, le nombre de foyers confirmés évolue toujours, notamment dans l’e grand Ouest de la France. Et ces nouveaux foyers conduisent à une nouvel évolution du zonage alors que le Val de Loire est désormais dans sa quasi-totalité englobé dans les zones réglementées (ZR) et que celles-ci sont désormais aux portes de la Bretagne où l’activité vectorielle est toujours active…
Stratégie vaccinale…
Pour l’heure, la stratégie vaccinale pour la période février-mars-avril laisse apparaître une situation de pénurie jusqu’en avril. Ainsi, précise le GDS, les doses de vaccin disponibles sont les suivantes :
- 100.000 doses de Calier livrées en semaine 8 ;
- 110.000 doses de Mérial disponibles dans les centrales ;
- 2 millions de doses CZV (permettant de vacciner 1 million d’ovins ou 500.000 bovins) sont déjà distribuées dans les centrales ;
- 2,5 millions de doses Mérial étaient attendues pour fin février ;
- hypothétiquement des doses issues du marché public, avec livraison d’un premier stock courant mars.

Modalités de répartition des doses


- Population 1 : vaccination de 1,6 million de broutards avec du vaccin Mérial, soit 80 % de la population bovine âgée de 2,5 à 12 mois de la ZR. Les veaux devront avoir 2.5 mois d’âge pour être vaccinés. D’autres catégories pourront être ciblées en fonction des priorités de ventes à faire ;
- Population 2 : cheptels de souche "bovin viande" estimée à 3,4 millions d’animaux de plus de 24 mois en ZR. Cette population n’est pas prioritaire ;
- Population 3 : cheptels de souche "bovin lait" estimée à 2,2 millions d’animaux dans la ZR. 650.000 animaux de cette catégorie peuvent être vaccinés, de préférence avec du vaccin CZV ;
- Population 4 : cheptels de souche "ovin", 400.000 ovins à vacciner d’après le recensement GDS/FNO. Ces animaux seront vaccinés en priorité, avec du vaccin Calier et CZV ;
- Population 5 : ovins et bovins des schémas de sélection. Ces animaux sont vaccinés selon une liste transmise par Races de France ;
- Population 6 : réserve d’Etat de 100.000 doses pour parer aux besoins imprévus (vaccination de foyers, rassemblements…).
Les populations 1, 4, 5 et 6 sont prioritaires et les quotas de doses seront livrées selon les modalités décrites ci-dessus. La DDPP doit fournir aux vétérinaires sanitaires une liste comportant les quotas d’animaux à vacciner pour les différentes populations décrites ci-dessus.
L’administration annonce que l’acte vaccinal ne sera plus pris en charge après le 29/02, y compris les rappels de primo-vaccination et ce malgré la demande insistante du CNOPSAV.
Pour la vaccination certifiée (broutards, bovins laitiers cheptel souche, ovins reproducteurs), celle-ci sera réalisée par le vétérinaire avec facturation de l’acte et de la vacation, le vaccin sera fourni gratuitement.
Pour la vaccination non certifiée (ovin troupeau de souche et éventuellement troupeau de souches bovins allaitants dans la limite des vaccins disponibles), la vaccination sera possible par l’éleveur. En revanche, la délivrance des vaccins se fera par les vétérinaires à l’aide d’un document Cerfa.
Le tarif de la vaccination par le vétérinaire sera fixé librement par celui-ci.
L’administration rappelle qu’elle n’a pas vocation à piloter une campagne de vaccination volontaire, mais qu’elle veille à la répartition équitable des doses de vaccins. La ZR est prioritaire tant que les vaccins ne sont pas disponibles en quantité suffisante pour répondre à l’ensemble des demandes. Il s’agit ainsi de gérer la pénurie prévisible pour la période mars-avril.