Lycée viticole de Davayé
Faites de la science, le retour
Les élèves ont donc célébré la science sous forme d'ateliers libres, à la fois farfelus et sérieux, 30 minutes chrono pendant quatre jours ! Seules conditions requises : venir en toute liberté, sans chichi, se mêler aux élèves d'autres classes, sourire obligatoire, grincheux s'abstenir. C'est hors cours donc ce n'est pas scolaire. C'est de la science sans en avoir l'air : L'esprit est exalté ! Et chacun est là parce qu'il le veut bien et qu'il le vaut bien ! (attention slogan déposé) Qu'on se le dise !
Des thèmes très variés ont été abordés : de la quête des petites bébêtes, autrement dit des micro-organismes qui grouillent dans nos assiettes sans se laisser voir, en passant par une promenade dans l'univers et ses dimensions à la leçon de chimie transformée pour l'occasion en spectacle de magie, il y en a eu pour tous les goûts.
De la poudre de perlin pin pin à l'assiette du repas
L'atelier “La magie de la science” s'est déroulé sous la houlette magique du mage Solimeo et de la télépathe Ayse Kemence, respectivement professeurs de physique-chimie et d'informatique. Ils se sont servis de la science pour faire apparaître ou disparaître devant les yeux ébahis des fumées roses, des liquides colorés ! Des expériences en « directs » qui peuvent échapper à celui qui les a mises en place ! Donc il faut être humble face à la science qui ne se laisse pas toujours approcher comme on le veut. C'est drôle aussi pour cette raison !
Laurence Pariset, enseignante d'agroalimentaire, quant à elle, s'est penchée sur l'infiniment petit, et a lancé les élèves à la recherche des « ouvriers invisibles de nos aliments ». Chaque élève, qu'il soit de seconde générale, de première ou de terminale S, devait se pencher sur un microscope et observer. Ainsi, ont été découverts le Staphylococcus carnus nécessaire pour fabriquer du saucisson, le Lactobacillus bulgaricus et le Streptococcus thermophilus qui permettent de fabriquer nos yaourts !
Les lycéens, scientifiques en herbe, ont aussi observé à la loupe binoculaire le travail des acariens sur les fromages.
Mais une fois repérées ces petites bêtes habituellement invisibles, plus personne n'a voulu goûter le fromage aux acariens ! Comme c'est bizarre ! Et pourtant, aucun doute qu'ils sont indispensables au goût pittoresque de ces fromages qui font la gloire de notre région !
Au XXIe siècle : lutter contre la désaffection des filles pour les carrières scientifiques !
La leçon à retenir, c'est que les adolescents aiment la science une fois qu'elle est dédramatisée. Et c'est une bonne nouvelle car pour comprendre son environnement et construire un avenir meilleur, il faut pouvoir accéder à l'information scientifique, et transmettre aux jeunes la curiosité pour ce qui fera le monde de demain.
Visons surtout les demoiselles qui s'orientent peu après le bac vers les filières de ce domaine. C'est bien dommage car ce secteur recrute et une fille a autant de potentiel qu'un garçon ! Il faut donc faire éclater les préjugés, les carcans qui enferment les jeunes filles dans des filières plus littéraires et les font déserter d'emblée d'autres plus scientifiques. Échappons aux déterminismes de sexe, les filles ! Osez croire en vous !
Et comme l'a dit si justement Clarisse, une étudiante de BTS présente à certains ateliers : « les filles doivent marcher sur les pas de Marie Curie ! » Alors les filles, à vos blouses et à vos microscopes ! La science vous appelle !
