La Roche Vineuse
En souvenir de saint Saturnin

De sa longue histoire, on retiendra que La Roche Vineuse laisse l’impression d’un riche passé adossé à un joli cadre naturel.
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Connue autrefois sous le nom de Saint-Sorlin –déformation de Saint-Saturnin, évêque de Toulouse, qui donnera ici ou là des Saint-Sernin–, la commune de La Roche Vineuse abrite aujourd’hui encore dans le vieux bourg des maisons du XVIe siècle à meneau, blason et encorbellement. A l’extrémité nord, on remarque une porte à accolade avec cartouche à personnage sculpté. Bel exemple de pelouse calcaire, la colline de Montceau porte une végétation où l’influence méditerranéenne se fait sentir. Le large panorama qu’on y découvre va de la plaine de Saône à l’Est aux roches de Solutré et de Vergisson à l’Ouest. Pour ce qui est du site archéologique de la Lie, les carrières d’un calcaire blanc, facile à travailler et qui durcit à l’air, furent exploitées depuis le début de notre ère jusqu’à une période récente pour l’extraction de sarcophages et de pierres servant à la construction. Le village dispose également de lavoirs assez remarquables. On pense à celui des Touziers. A l’arrière plan, l’arc de la fontaine est surmonté d’une longue inscription du XVIIIe siècle. Le lavoir, du XIXe siècle, est de forme trapézoïdale avec une belle charpente apparente. Il se présente comme un petit temple. Son toit plat comme un dais au-dessus du bassin enfoui en contrebas repose sur de minces pilastres monolithes. On citera aussi le lavoir de La Carrijacque, de forme octogonale.

Une chapelle dans les bois


Remarquable pour son clocher roman à trois étages, la chapelle de Nancelle est nichée dans les bois de Verzé. Mentionnée dès 936, La Nova Cella était une église paroissiale dépendant de l’évêque de Mâcon. Elle fut donnée à l’abbaye de Cluny en 962 et devint succursale du doyenné de Saint-Martin-des-Vignes pendant la réforme clunisienne du XIIe siècle. Annexée à Saint-Saturnin (actuellement La Roche-Vineuse) en 1608, l’église fut fermée au culte après la Révolution et devint chapelle privée du château en 1878. Elle a été construite à la fin du XIe siècle par les moines clunisiens. Les murs extérieurs de la chapelle conservent leurs baies d’origine, les contreforts et les corniches à modillons. A l’intérieur, la nef est couverte en charpente. Le chœur est voûté par une belle coupole sur trompes et l’abside en cul-de-four. L’abside, couverte en laves, est aveugle. Un arc en plein cintre avec impostes marque l’entrée du chœur où des arcades murales allègent les murs latéraux.