Marizy
L’étrange pierre d’Orgeval

La commune de Marizy est essentiellement connue pour sa pierre d’Orgeval qui a la particularité de porter une inscription.
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Située sur l’Arconce, Marizy voit ses origines remonter à l’époque gallo-romaine. Au Xe siècle, il est fait mention du village d’Arfeuille Arforia, hameau de la commune. Au XIe siècle, les moines de Cluny décident de défricher le pays alors couvert de bois et d'y construire une chapelle. Laquelle sera remplacée au XIXe siècle par l’actuelle église. On remarquera aussi dans ce village le presbytère du XVIIIe siècle.
L’une des curiosités réside en la présence de la pierre d’Orgeval. Située dans le bois de Montchappa, à une centaine de mètres à l’aplomb de la dernière maison du hameau éponyme, cette pierre est une large dalle de forme irrégulière posée sur le sol. Elle mesure dans sa plus grande longueur 1,55 m et dans sa plus grande largeur 1,20 m. En haut, sa largeur est de 0,90 m et en bas de 0,50 m. Son épaisseur moyenne est de 50 cm. C’est un bloc de grès comme il en existe de nombreux dans les environs immédiats. Aplanie par un homme de métier, la pierre porte, gravée au burin en lettres de 40 à 45 mm de hauteur, une inscription qui débute par les mots suivants : "Gloire et mémoire soient à jamais conservées".

Témoignage de Courtepée


Alors que sur une hauteur voisine, on trouve les ruines d’une ancienne station gallo-romaine portant le nom de Montchappa, une motte assise sur un soubassement granitique, mais certainement aménagée de la main de l’Homme marque au lieu-dit Le Brouillat l’emplacement de l’ancien château qu’a remplacé une simple ferme dont les murs de soutènement sont, peut-être, du moins partiellement, ceux de la demeure seigneuriale primitive. Celle-ci fut implantée à une époque très ancienne, puisque Courtépée rapporte que l’« on voit un Hugues du Brouillard, époux de Marguerite de Marizy en 1317, inhumé à Marizy en 1333… Agnès du Brouillard de Marizy eut la terre de Marizy sur laquelle sa dot de 600 florins était assignée en 1388 ». A la fin du XVIIe siècle, Joseph Durey de Sauroy déclare approuver le bail des terres et seigneuries du Brouillat, des Fossés et dépendances moyennant la somme de 2.140 livres par an. La tenue des assises pour le Brouillat, Marizy et les Fossés est faite au milieu du dix-huitième siècle au nom de Marie-Claire d’Estaing du Terrail, veuve de Joseph Durey de Sauroy, puis au nom du duc de Cossé-Brissac.