Château de Chasselas
Le succès dans la diversification

Même si la viticulture reste l’activité principale, le château de Chasselas a su se créer une belle image et diversifier ses sources de revenus par l’entremise de l’œnotourisme, de son gîte, de la réception d’événements ou encore de la culture. Suivez le guide.
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Longtemps en sommeil, le château de Chasselas connaît un renouveau depuis plus d’une dizaine d’années maintenant. La résultante du travail réalisé par Jean-Marc Veyron La Croix et Jacky Martinon avec, en priorité, la remise en état des vignes et la restauration des bâtiments. Mais dès le départ, la démarche visait à diversifier les sources de revenus. « L’ambition était de refaire vivre le lieu, de lui redonner une âme, de l’ouvrir vers l’extérieur alors que c’était à l’état de ruine. Au commencement, nous avions seulement cinq hectares de vignes ».

Une somme considérable de travaux


Après bien des travaux à l’image de la remise en état du cuvage ou de la création de la salle de réception, le château de Chasselas a encore aujourd’hui pour cœur de métier la viticulture. « La vente de vin reste notre activité principale. Nous avons douze hectares de vignes ». Avec une jolie gamme à la clé allant du Pouilly-Fuissé et du Saint-Véran en blanc aux Mâcons, aux Beaujolais Villages et aux Beaujolais en rouge en passant par le Beaujolais rosé, le Crémant de Bourgogne, Rose Eternelle et Rose Baiser en vins effervescents. Un Rose Baiser, dernier-né des effervescents, issu d’un cépage 100 % gamay noir à jus blanc, qui est un rosé doux, très fruité, acidulé, aux accents de fruits rouges, très féminin, plus particulièrement apprécié à la belle saison. Loin de s’arrêter en si bon chemin, l’idée est de proposer dans les mois à venir un crémant plus haut de gamme : Le Must. « Nous sommes sur des marchés porteurs ». Aujourd’hui, 50 % du vin de la maison est commercialisé en bouteilles. « Ce serait bien que nous arrivions à 80 % ». Ces bouteilles trouvent preneurs à 60 % auprès des particuliers, le reste étant destiné aux restaurateurs, aux cavistes…

Le mariage de plusieurs activités


Outre Jean-Marc Veyron La Croix et Jacky Martinon, un chef de culture et deux gardiens travaillent dans l'entreprise. Une nécessité pour faire face à l’ensemble des activités. « C’est agréable la variété de notre métier qui est multifacettes. Il n’y a pas de monotonie ». Chaque année, le château reçoit la visite de trois à quatre mille personnes désireuses de goûter à l’œnotourisme. L’accueil de groupes de douze à quatre-vingt-dix personnes permet de s’immerger dans ce lieu chargé d’histoire qui continue toutefois à avoir une activité viticole importante. Avec, à la clé, une dégustation de vins et la possibilité de profiter d’un mâchon. « Ce sont les propriétaires qui assurent les visites, car les gens recherchent un réel contact avec le vigneron, le châtelain ». Existe également une formule VIP de deux à dix personnes amenée à prendre de l’ampleur dans le futur.
Par ailleurs, le château de Chasselas met à disposition un gîte pour onze personnes. Cette maison indépendante de 200 m² comprend cinq chambres. « Cette activité fonctionne bien. Nous avons principalement une clientèle familiale, à 75 % française, à la recherche d’authenticité. Ce sont souvent des citadins ». Un lieu de villégiature qui fait le plein de mai à octobre tous les week-ends ainsi que lors des vacances scolaires. En parallèle, le château est également un endroit privilégié pour organiser des réceptions « qui sont à 90 % des mariages. Nous pouvons accueillir jusqu’à cent vingt personnes dans notre salle. Nous avons vingt à vingt-cinq mariages par an. Cette activité complète celles du gîte et la vente de vins ».



Culture et vous


« Nous sommes sensibles à l’art. Nous avons aussi de nombreux amis artistes. Nous avons souhaité instiller une partie culturelle mais nous ne sommes pas dans une démarche commerciale. Cela permet surtout de faire vivre le lieu, de mêler arts et vins ». Chaque année, le château de Chasselas est l’hôte de trois à quatre rendez-vous. Entre concerts, pièces de théâtre et autres expositions. En 2015, deux événements sont d’ores et déjà programmés. A savoir le 25 avril le spectacle sur sainte Hildegarde réalisé par Claudine Gerez. Puis, le 26 août, le concert violon et piano qui se déroulera dans le cadre du dixième anniversaire des master class de Marie-Annick Nicolas.