PHYTOSANITAIRE
Réduire l’usage du glyphosate en grandes cultures

Avec le Contrat de solutions, 45 partenaires du secteur agricole se sont engagés pour des solutions concrètes, efficaces et durables pour la protection de toutes les cultures. Plus de 100 fiches détaillent les leviers pour réduire l'utilisation et l'impact des produits phytosanitaires.

Réduire l’usage du glyphosate en grandes cultures
Les principales alternatives à l'utilisation du glyphosate sont le retour au travail du sol profond (labour) ou superficiel (en interculture). ©DR

Fer de lance de la politique gouvernementale de réduction des produits phytosanitaires, le glyphosate est un herbicide que l’on ne présente plus. Des méthodes alternatives permettent de limiter voire de supprimer son utilisation, dans certaines situations, en grandes cultures.

Un retour vers le travail du sol 

Utilisé pendant l’interculture, le glyphosate permet de détruire les vivaces, les repousses culturales et les couverts végétaux. Les principales alternatives à son application sont, au moins à court terme, le retour au travail du sol profond (labour) ou superficiel (en interculture). Pour les systèmes à base de labour, en interculture courte (2 à 4 mois), les repousses peuvent être détruites par voie mécanique via un travail du sol superficiel ou un labour. En revanche, en interculture longue (4 à 8 mois), les couverts végétaux sont à supprimer mécaniquement (broyage). Pour les systèmes à base de non-labour ou semis direct, en interculture très courte (moins de 2 mois), un travail du sol superficiel permet de détruire les repousses des précédents culturaux. La mise en place de ces pratiques nécessite des équipements spécifiques (déchaumeurs grande largeur, broyeurs de résidus…) et de prendre en compte les conditions pédoclimatiques. Aujourd’hui aucune alternative équivalente au glyphosate n’est disponible, à court ou moyen terme, pour détruire les vivaces et gérer les adventices ainsi que les couverts d’interculture en système sans labour (environ 30 % des pratiques).

Des conséquences directes et indirectes

La réduction de l’utilisation du glyphosate passe par une optimisation des doses en fonction du couvert et des conditions climatiques et une application du glyphosate uniquement sur les zones infestées. Le travail du sol profond et/ou superficiel entraîne des conséquences directes et indirectes sur l’environnement. À terme, une augmentation de la pression des adventices, du tassement (limite la fertilité) et de l’assèchement du sol, de l’érosion hydrique et du bilan carbone pourrait être observée. Sans parler de surcoûts et de la hausse de la charge de travail qui a des effets sur la sécurité et la santé des salariés agricoles.

Pour en savoir plus : https://contratsolutions.fr/
Voir la fiche 22 - Méthodes alternatives visant une réduction d’usage du glyphosate en grandes cultures à l’adresse : https://urlz.fr/mUnx