Compétitivité et adaptation des exploitations
+5 M€ pour la Bourgogne

Au sujet du Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles (PCAE), la mobilisation de la profession a payé. Cinq millions d’€ supplémentaires sont ainsi venus abonder l’enveloppe initialement allouée pour la Bourgogne. Détails.
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Chambre régionale d’agriculture en tête, FRSEA et JA se sont fortement mobilisée pour que toutes les demandes 2016 du PCEA ne soient pas bloquées en Bourgogne. Nous évoquions ce sujet dans notre dernière édition (lire à ce sujet celle-ci en pages 2 et HH). Pour rappel, le PCAE remplace les anciens dispositifs du Plan végétal pour l’environnement (PVE), du Plan de modernisation des bâtiments d’élevage (PMBE) et du Plan de performance énergétique (PPE). C’est donc désormais le seul dispositif des aides allouées aux volets Modernisation des exploitations agricoles. Et compte tenu d’un abondement insuffisant, 40 % des demandes d’investissements déposées par les exploitants dans le cadre du PCAE Bourgogne risquaient tout bonnement de ne pas obtenir de co-financements publics… Pour illustration, suite au premier appel à projets, 499 dossiers éligibles avaient été déposés et 396 ont été sélectionnés pour un montant total subventionné de 10 millions d’€.

On passe 2016…


Face à la mobilisation de la profession, Sophie Fonquernie, vice-présidente de la région en charge de l’agriculture, et Vincent Favrichon, directeur de la Draaf, ont proposé de mobiliser de nouveaux crédits pour un montant total de 5 millions d’€, pour l’heure alors que les besoins exprimés nécessiteraient rien moins que 6,5 millions d’€ pour prendre en compte les dossiers en liste d’attente, mais aussi les nouvelles demandes.
Dans un contexte quelque peu tendu, le comité de sélection du 21 juillet à Dijon en a formalisé les modalités.
« Cette réponse permet de trouver une solution partielle pour 2016 », indique Christian Decerle, président de la chambre régionale d’agriculture, qui avait tiré la sonnette d’alarme très tôt sur le sujet et qui n’a pas hésité à monter au créneau auprès de la Région et de la Draaf pour que soit trouvée au plus vite une réponse satisfaisante à la situation engendrée par une manque d’anticipation.
« On reproche souvent aux agriculteurs de ne pas être assez compétitifs par rapport aux autres producteurs des pays européens mais, dans le même temps, l’Europe, l’État et la Région ne peuvent pas avoir un double discours en bloquant les agriculteurs qui ont envie d’investir », complétait Jean-Pierre Fleury, membre de la chambre régionale, alors que Guillaume Gautier, président des JA de BFC, mettait en avant la nécessité que tous les dossiers portés par des jeunes puissent être pris en compte, en particulier, ceux concernant des investissements liés à la maîtrise de la performance énergétique des bâtiments d’élevage.
« Devant cette mobilisation rapide, le message a finalement été partiellement entendu des financeurs et la nouvelle enveloppe va permettre de répondre à une partie des attentes », résumait Frédéric Perrot, président de la FRSEA BFC. Il reste toutefois encore 1,5 million d’€ à trouver pour passer sans encombre 2016, et avant d’aborder l’année 2017…