Le Bœuf Bourguignon
La street food débarque en Saône-et-Loire

Surfant sur un véritable phénomène de société de l’autre côté de l’Atlantique et dans la capitale, Richard Lauriaut a fait le pari de créer son propre food truck en misant sur les filières courtes et des plats qualitatifs.
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Alternative à la malbouffe, la street food est devenue en quelques années une autre manière de bien manger en peu de temps. A tel point que plusieurs festivals réunissent désormais les meilleurs chefs aux Etats-Unis ! Si l’on n’en est pas encore là en France, la capitale a déjà vu débarquer plusieurs food trucks avec une réussite certaine puisqu’il faut parfois faire de longues queues pour espérer déguster quelques mets qui n’ont souvent rien à envier aux bonnes tables parisiennes. Et cela à un tarif défiant toute concurrence. Le phénomène débarque désormais en province, et notamment du côté de Mâcon. Une initiative que l’on doit à Richard Lauriaut.
Après avoir travaillé dans le domaine du spectacle, puis dans la location de matériel de chantier, ce Crêchois a ressenti l’envie de changer d’univers en saisissant la balle au bon de la vraie tendance qu’est la street food. Le concept est simple : sillonner au volant de son pick-up les routes du Mâconnais du lundi au vendredi  et installer sa remorque sur différents sites (indiqués sur Facebook), midis et soirs.

Filières courtes


Au contraire des pizzaïolos qui proposent un produit unique, Richard Lauriaut a misé sur une cuisine goûteuse qui s’appuie sur des fournisseurs locaux et des ingrédients frais de qualité. Car, exigeant par nature, ce chef d’un nouveau genre ne supporte pas la médiocrité. « Le premier défi a été de composer moi-même mon véhicule. J'apprécie cette liberté d’aller d’un endroit à l’autre. Cela m’a pris huit mois pour monter mon projet. Il fallait mener une vraie réflexion sur la manière de travailler, sur les produits à utiliser et sur la législation à respecter ».
S'il a choisi de lancer officiellement son activité lors des dernières Francos Gourmandes de Tournus, Richard Lauriaut a fait le choix des filières courtes. De sa viande, 100 % charolaise, à ses salades, ses tomates et son pain, fabriqué par un artisan boulanger local. Et cela quitte à payer un peu plus cher sa matière première, « mais lorsque l’on fait du qualitatif, les clients sont au rendez-vous ». Sa spécialité est le burger avec, comme emblème, le minotaure composé de 300 grammes de bœuf charolais, de poitrine fumée, de tranches de fromages, de tomates, de salade et d’oignons ring. C’est dans son laboratoire qu’il élabore toutes ses recettes et réalise l’ensemble de ses préparations.

Lui, c’est le goût !


Même si l’idée peut sembler intéressante au départ, le seul verdict qui vaille est celui de la dégustation. Et là, la sentence est impitoyable. Force est de constater que le burger de Richard Lauriaut est une belle trouvaille avec son pain légèrement brioché à la fois savoureux et moelleux, ses petits oignons qui craquent sous les dents et la viande qui fond tout simplement en bouche. Accompagné de frites maison –cuites avec une huile de friture française–, ce burger se distingue aussi par ses formes généreuses et ses couleurs vives qui incitent à un voyage gustatif.
Côté desserts, il est possible de se laisser tenter par un muffin cassis-mûres ou par d’exquis cookies aux noix de pécan et aux pépites de chocolat. Même si les boissons gazeuses US ont ici droit de cité, le chef propose plusieurs vins, blancs, rouges et rosés, entre Bourgogne, Beaujolais, Côte du Rhône et Pays d’Oc.

Du minotaure à l’étoile noire


Présent sur la région mâconnaise en semaine, Richard Lauriaut peut également participer le week-end –et cela sur réservation– à tout événement privé, permettant de donner une touche d’originalité à des rendez-vous qui ne le sont pas forcément. Un excellent moyen de goûter à la diversité de ses burgers au nombre de sept. En sus du minotaure présenté précédemment, il est possible d’expérimenter le méga bœuf avec ses 200 grammes de viande charolaise, le méga bacon avec bœuf, bacon et fromage, le burguignon avec ses six escargots de Bourgogne au beurre d’ail ou encore le poulet Doudou dont la viande est pochée et marinée au citron, au thym et à l’huile d’olive. Côté nouveauté, il y aura prochainement l’étoile noire. Une planète artificielle de 250 grammes de charolais épicé. En outre, une fois la mauvaise saison venue, les plats devraient évoluer, mais toujours avec un souci d’authenticité. Et pour cela, on fait confiance à Richard Lauriaut.