Coût de prodution en blé tendre
Elevé à 200 euros la tonne

Publié par Cédric Michelin
-
Les premières estimations de l'Observatoire Arvalis Unigrains montrent un coût de production du blé tendre élevé en 2014, à 200 euro/t, augurant un revenu céréalier en forte baisse.
129041--126638--Epis_de_ble_2272x1704.jpg
« Le coût de production complet du blé tendre, estimé à 200 euros/t, reste parmi les plus élevés de la décennie », a souligné Benoît Pagès, du service Economie d'Arvalis, le 10 septembre. « L'année s'annonce compliquée en termes de revenus ».

Les charges complètes à l'hectare de blé tendre pour la récolte 2014 sont en légère baisse de 50 euros/ha par rapport à la récolte 2013 : elles s'établissent à 1.640 euros/ha. Cette première estimation est effectuée comme chaque année sur la base de l'Observatoire Arvalis Unigrains à partir des données CerFrance. Elle reprend l'ensemble des charges en prenant en compte les intrants, la mécanisation, le foncier, la rémunération de la main-d'oeuvre salariée et familiale et des capitaux propres. L'infléchissement s'explique en majorité par une baisse des charges d'engrais de 40 euros/ha (effet prix et volume) et par une légère baisse des cotisations sociales (revenus 2013 inférieurs) et des amortissements. Ces charges restent néanmoins supérieures de 50 euros/ha à la moyenne quinquennale.


Un prix d'intérêt de 165 euros/t


Le rendement du blé tendre apparaît en légère hausse par rapport à 2013 et grimpe, dans l'observatoire, à 8,2 t/ha. Cette évolution, combinée à la baisse des charges, aboutit au coût de production complet de 200 euros/t en 2014 (contre 209 euros/t en 2013). Le seuil de commercialisation complet (coût de production moins aide) ou prix d'intérêt, s'établirait à 165 euros/t, proche de celui de 2013 en raison de la baisse des soutiens de 3 euros/t. Son niveau apparaît dans le haut de la fourchette d'estimation du prix payé au producteur. « Tous ces éléments combinés à un prix de marché non encore défini laissent entendre une année avec un revenu en forte baisse pour les exploitations de grandes cultures », conclut Arvalis.