Evelyne Therville à Beaubery
Une relation privilégiée avec les clients

De sa passion pour son métier, Evelyne Therville pourrait en parler des heures. Mais plus qu’un long discours, il suffit de goûter ses produits pour comprendre le succès de "La Ferme d'Artus".
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A l’heure des plate-formes téléphoniques situées à l’autre bout du monde qui font du moindre problème un enfer pour nombre d’entre nous, Evelyne Therville évolue totalement à contre-courant. Car « mes clients, je les aime ». Pas d’intermédiaire entre Evelyne et ses clients dont certains sont fidèles depuis maintenant près de trois décennies. « Pour vendre mes volailles, j’ai commencé par faire du porte-à-porte. Et s’il y a le moindre souci, le client peut me le dire directement ». Mais de souci, il n’y en a pas vraiment pour cette agricultrice installée à Beaubery depuis 1979, date où elle choisissait de rejoindre son époux, Jean-Paul, sur l’exploitation familiale.

Du sur-mesure


Après le départ à la retraite de ce dernier - lequel reste toutefois toujours très actif pour tout ce qui concerne l’élevage -, Evelyne Therville a mis l'accent sur la production et la commercialisation de volailles, tout en conservant quelques bovins pour valoriser les prairies. Sur les dix-huit hectares de la Ferme d'Arthus, on retrouve ainsi aussi bien des poulets que des pintades, des canards, des canettes, des colverts et autres volailles festives (dindes, oies, chapons). « Nous élevons de 350 à 400 volailles par mois. A ceci, il faut ajouter trois fois 100 canards à foie gras chaque année ». Des animaux qui sont abattus et transformés, si besoin est, sur place.
Alors que poulets, pintades et canettes peuvent être vendus entiers, Evelyne Therville propose une multitude de formules à ses clients. Presque du sur-mesure ! On pense ainsi à ses découpes de poulet et de canard, à son gâteau de foies de volaille, à sa terrine de pintade aux pistaches ou encore à son poulet en gelée. Sans oublier ses rillettes de canard, de volaille et au foie gras, ses magrets et son rôti de canard, son foie gras cru et sa terrine de foie gras mi-cuit...
Pour ce qui touche à la commercialisation, Evelyne Therville ne déroge pas à ce qui fait son succès depuis 1988 : la vente directe, laquelle « représente environ 90 % de mon chiffre d’affaires ». Avec, à la clé, des tournées régulières pour livrer ses clients, notamment dans le Mâconnais et le Beaujolais. Mais l’une des grandes fiertés d’Evelyne Therville est de retrouver ses produits sur l’une des plus prestigieuses tables du département, en l’occurrence "Le restaurant de La Poste" tenu par le chef étoilé Frédéric Doucet à Charolles.

Une décennie à Mâcon


Pour ce qui est du Marché des plaisirs gourmands de Mâcon (voir encadré), la volaillère est rapidement devenue une fidèle de ce rendez-vous, dont elle n’a qu’à se féliciter. « En dehors de la première édition, j’ai été présente tous les ans. Ce sera donc ma dixième participation. Il s’agit pour moi d’un incontournable. C’est notamment un bon moyen de fidéliser ma clientèle mâconnaise, laquelle représente environ 70 % de ma clientèle totale. Il y a une très bonne ambiance lors de cet événement. C’est très agréable et nous sommes confortablement installés ». Une excellente occasion, ainsi, pour les visiteurs non seulement de découvrir le large éventail des productions de la Ferme d'Arthus, mais aussi de déguster son assiette de foie gras. Avis aux amateurs, aux gourmands et, surtout, aux gourmets...