« Le citoyen vote de plus en plus avec sa carte de crédit, réfléchit à ses achats et à ses conséquences. Ce sont les consommateurs qui valorisent de plus en plus les produits disposant d’une origine », a écrit Arnaud Montebourg, candidat à la primaire socialiste pour l’élection présidentielle de 2017, dans un billet sur son opposition au CETA publié dans Le Monde, le 27 octobre. Il poursuit à propos des signes de la « démondialisation » : « ce sont, dans notre pays, la montée du “Made in France” comme mouvement profond de société, les circuits courts dans les supermarchés, le mouvement des AMAP en plein essor. C’est la labellisation volontaire qui s’étend dans l’industrie avec “Origine française garantie”, et dans l’agriculture avec les IGP. Ce mouvement parti d’en bas commence à perturber la France et l’Europe d’en haut ». Qualifiant le CETA « d’absurde » et de « dangereux » en affirmant qu’il fragilise notamment 80.000 emplois dans l’agroalimentaire, il conclut qu’« il ne s’agit nullement de s’isoler du reste du monde mais de promouvoir la juste réciprocité des comportements économiques, et de donner à chaque pays les instruments lui permettant de favoriser la prospérité des populations qui y vivent ».
