Marché mondial du vin
La France retrouve la première place

Publié par Cédric Michelin
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La France dont la récolte a progressé de 10 % en 2014 se repositionne au premier rang des producteurs mondiaux selon l’Organisation internationale de la vigne et du vin.
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Avec 271 millions d’hl, la production mondiale de vins en 2014 devrait être inférieure de 6 % à celle de 2013, selon l’Organisation internationale de la vigne et du vin qui a présenté des premières estimations, le 23 octobre à Paris. Contrairement à la tendance générale, la production française s’inscrit en progrès de 10 %, à 46,2 millions d’hl, ce qui replace notre pays au premier rang des producteurs mondiaux. En effet, l’Italie verrait sa production chuter de 15 % à 44,4 Mhl et l’Espagne de 19 % à 37 Mhl. Notre voisin d’outre-Pyrénées retrouve une production « normale » après avoir enregistré une récolte exceptionnelle en 2013. A l’exception de l’Allemagne dont la production s’est nettement améliorée, +16 % à 9,7 Mhl, les autres pays européens voient leur récolte diminuer , notamment dans l’est : -30 % en Bulgarie et en Croatie, -20 % en Roumanie, -13 % en Grèce, -6 % au Portugal et en Autriche, la Hongrie parvenant néanmoins à tirer son épingle du jeu avec une croissance prévue à 3 %.

Dans les pays du nouveau monde, à l’exception du Chili qui voit sa production s’effondrer -22 % et des Etats-Unis qui enregistrent un repli plus modeste de – 4 %, la production mondiale 2014 est plutôt orientée à la hausse. C’est notamment le cas de la Nouvelle-Zélande dont la production a littéralement explosé (+29 %), à la suite d’une vigoureuse politique de plantations, les autres pays ayant des taux de croissance plus faible : +4 % en Afrique du Sud et au Brésil, +2 % en Australie, + 1% en Argentine.

Un marché mondialisé



En tendance sur 15 ans, et au-delà des aléas climatiques qui conditionnent le volume des vendanges annuelles, les pays d’Europe voient leur production décliner. Il s’agit là de la conséquence de la politique d’arrachage menée par l’Union européenne, il y a quelques années. En revanche, la production continue de croître dans les pays du nouveau monde, mais à un rythme moins soutenu qu’au début des années 2000.


Consommation et export en hausses



Coté consommation, elle devrait atteindre 243Mhl en 2014, en léger progrès par rapport à l’année précédente. Mais autant la production annuelle de vins est soumise à de fortes fluctuations à cause des évènements climatiques, autant les évolutions de la consommation sont lentes. Il resterait donc 27,8 millions d’hl pour les usages industriels (brandy, vermourth, vinaigre…)

Quant aux échanges de vins dans le monde, ils ne cessent de se développer. Ils représentent 40 % de la consommation contre 25 %, il y a dix ans. Soit deux bouteilles sur cinq produites, estime Jean-Marie Aurand, le directeur de l’OIV, et un « paradoxe », compte tenu de l’extrême variété de vins produits dans le monde.