Tendance commerciale semaine 31
Les marchés à la loupe

Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
128864--vaches_stab2.JPG
Bovins de boucherie
L’offre sur les marchés est assez modeste dans son ensemble avec des éleveurs qui jonglent avec la météo pour tenter de finir les moissons. D’autre part, la pluie qui est enfin tombée en abondance sur la région permet une très bonne reprise et tenue de l’herbe dans les prairies, ce qui n’incite pas les éleveurs à la vente tant que leurs animaux prennent du poids à moindres frais. Les besoins des entreprises de transformation sont peu importants, mais la réduction de l’offre permet une vente plus régulière. Les tarifs se maintiennent sans difficulté dans le domaine des femelles haut de gamme (blondes d’Aquitaine, limousines) ou charolaises labels. Le commerce est plus régulier dans les génisses et les tarifs reprennent quelques centimes dans les bonnes charolaises viandées et les jeunes vaches de moins de 5 ans. Peu de changement dans les allaitantes bas de gamme. Les animaux de race à viande légers (moins de 350 kg) ou de moindre conformation sont peu recherchés. En réformes laitières, les sorties sont moins importantes, mais les industriels ne semblent pas décidés à concéder la moindre hausse. Le commerce est cependant plus régulier avec une facile reconduction des prix dans les bonnes vaches frisonnes ou montbéliardes. En jeunes bovins, l’activité commerciale est mieux orientée avec un meilleur équilibre entre une offre moins excédentaire sur le marché européen et une demande italienne plus régulière cœur de la saison estivale. On observe une meilleure tenue des prix dans les charolais ou les limousins. Le placement est également plus régulier dans la coupe standard et les laitiers.

Bovins d’embouche et d’élevage
La modestie de l’offre engendrée par un fourrage enfin présent dans les prairies, ce qui est rare en cette période de l’année, permet un commerce assez régulier avec une facile reconduction des cours dans les bonnes femelles lourdes à finition rapide. Le bétail entre deux viandes trouve également preneur. Les engraisseurs demeurent toutefois prudents dans les animaux maigres et longs à finir.

Broutards
Le reverdissement des herbages tend à limiter les sorties alors que les éleveurs sont encore accaparés les moisons très perturbées par la pluie. A la veille des périodes des congés - concentrées autour du 15 août pour de nombreuses structures commerciales -, les opérateurs font un peu de forcing pour combler la sous-activité des quinze prochains jours. L’activité commerciale est assez fluide avec une légère amélioration des prix dans les bons broutards charolais. Les transactions sont un peu plus calmes dans les taurillons lourds. La découverte d’un cas de fièvre aphteuse en Algérie (vraisemblablement introduit par des animaux en provenance de Tunisie) n’a pas d’impact pour le moment. Mais une fermeture des frontières sur une période plus ou moins longue aurait inévitablement une répercussion sur le marché à la rentrée. En laitonnes, la vente est favorisée par la modestie de l’offre, ce qui permet une facile reconduction des prix dans les bonnes charolaises recherchées pour l’export sur l’Italie. Le placement est également plus régulier pour celles de qualité ordinaire.

Veaux d’élevage et d’engraissement
Avec un nombre de places qui demeure limité par les retards de sorties faute de consommation de viande de veau, les transactions restent tendues avec des cours en baisse dans l’ensemble des veaux frisons, abondances et croisés ordinaires. Les bons montbéliards se stabilisent en revanche avec un commerce plus régulier. Dans les veaux de race à viande ou croisés, le commerce est plus sélectif. Les très bons veaux croisés de race à viande dont l’offre est restreinte restent très bien valorisés. Les écarts tarifaires entre les sujets de qualité et la marchandise ordinaire sont importants avec un tri plus sévère dans les légers.

Ovins
Après le Ramadan et avec la fermeture saisonnière des boucheries traditionnelles des grandes agglomérations en raison de l’exode des aoûtiens sur les zones de vacances, la demande est moins soutenue. Du côté de l’offre, les disponibilités sont régulières ce qui entraîne une légère tension sur le marché avec des tarifs en légère baisse dans les agneaux. En brebis, la demande reste tournée vers les bons animaux lourds, dont les cours sont reconduits.

Porcs
À l’image du leader allemand, le marché communautaire peine à retrouver des débouchés pour les viandes traditionnellement destinées à la Russie. De plus, au Nord de l’Union européenne, certains marchés domestiques tendent à s’alourdir, en raison des départs en congés. Les surplus d’offres s’orientent en partie vers des échanges intracommunautaires. Une tendance favorisée par des écarts de prix à la production entre États membres… En France, les retards de sorties engendrées par la semaine du 14 juillet pèsent encore sur un marché où la demande ne se montre pas très dynamique. Sur le Marché du porc breton, le cours se tasse en une semaine de 0,041 € à 1,432 € du kilogramme.