Tendance commerciale semaine 13-2016
Les marchés à la loupe

Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
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Bovins de boucherie
Les campagnes pour redorer l’image de la viande bovine auprès des consommateurs sont anéanties par les images "choc" d’associations anti-viande, dont le but premier est l’anéantissement des filières animales. Cela ne dédouane aucunement les maltraitances observées et qui doivent être dénoncées, ce que fait avec force la profession, FNSEA en tête. Le travail des éleveurs qui font tout pour produire des animaux de qualité est démoli en quelques secondes. Comment accepter cela ? La répétition de ces scandales heurte le grand public qui se détourne de plus en plus des produits carnés. La découverte d’un cas d’ESB n’arrange rien, car cette maladie reste très présente dans les esprits même si ce cas est isolé.
L'activité commerciale sur les marchés est très calme avec des abattoirs suffisamment couverts pour cette semaine de 4 jours face à des commandes en forte baisse du côté des magasins. Les tarifs se maintiennent avec difficulté dans les femelles de qualité bouchère, faute de demande après les ventes du week-end de Pâques. En réformes allaitantes de choix secondaire, la commercialisation est calme avec des cours stables, et peu élevés notamment dans les vaches âgées. Les abatteurs couvrent une partie de leur besoin par du jeune bovin dans les régions où cette viande est acceptée par le consommateur.
En réformes laitières, les industriels profitent de cette semaine de 4 jours et d’une baisse des besoins avec le début des vacances de printemps (zone B) pour stabiliser les prix des vaches frisonnes et les montbéliardes.
En jeunes bovins, le déséquilibre offre/demande pèse sur la tendance avec des sorties accentuées par les DFI dans certaines régions. La tendance est lourde dans les charolais avec des tarifs qui s'orientent à la baisse au grand désespoir des engraisseurs. Le commerce est peu actif pour les jeunes bovins de coupe (type R) qui reste sur la France, avec des tarifs juste maintenus.

Bovins d’embouche et d’élevage

Le climat est plus favorable à la pousse de l’herbe. L’offre est limitée sur les marchés, ce qui permet de maintenir les prix dans les animaux de milieu de gamme avec du gabarit à herbager. Le mauvais commerce dans les femelles de qualité bouchère freine sérieusement les acheteurs, même si cette gamme de marchandise est traditionnellement mieux demandée sur l’été. Les femelles proches de la finition se négocient sur les bases de la viande. Dans les laitières, la demande est soutenue mais les tarifs tendent à se stabiliser après la hausse de ces dernières semaines.

Broutards
Dans nos régions, les lots d’automne sont peu nombreux avec des éleveurs qui vont chercher maintenant à valoriser l’herbe du printemps. La tendance est positive sur les cadrans de Moulins-Engilbert ou de Saint-Christophe-en-Brionnais. La demande est régulière dans les mâles herbés de repousse ou pour les sujets vaccinés de plus de 60 jours qui peuvent être exportés sur toute l’Europe (hors Espagne). Le nouveau protocole avec ce pays prévoit - à compter du 1er avril - que seuls pourront être exportés des animaux vaccinés issus de troupeaux vaccinés ou avec une PCR et une désinsectisation 14 jours avant. Dans les femelles, le commerce est en revanche très calme avec des tarifs en repli pour l’ensemble des catégories. La demande italienne est moins soutenue dans les bonnes charolaises lourdes (+350 kg) et vaccinées avec des tarifs en baisse. La baisse est également sensible dans les ordinaires à destination de l’Espagne où les besoins sont réduits et largement couverts.

Veaux d’élevage et d’engraissement

Les volumes sont en forte baisse sur les marchés de début de semaine en raison du lundi de Pâques. Cela permet un commerce encore assez régulier avec des tarifs reconduits sans difficulté dans les veaux frisons, normands, montbéliards ou croisés laitiers convenables. Dans les bons veaux croisés (jaunes ou blanc bleu), les transactions se montrent plus régulières dans les sujets buveurs frais et viandés pour les sorties de septembre. Le placement demeure délicat et sélectif dans les veaux légers de moyenne conformation.

Ovins

Les ventes d’agneaux de Pâques se sont relativement bien passées, ce qui n’entraîne pas de report de stock pour cette semaine. Les abatteurs ont des besoins de réapprovisionnement alors que les volumes sont nettement moins importants pour cette semaine avec des éleveurs qui avaient forcé les sorties avant Pâques. Les volumes en provenance de Nouvelle-Zélande ou des îles Britanniques ne devraient pas trop influencer l’offre avec une demande qui s’est recentrée sur de l’agneau français. Néanmoins, le recul des besoins avec le début des vacances scolaires de la zone B devrait réduire la demande. Le marché est à l’équilibre avec des tarifs reconduits sur la plus-part des marchés. En brebis, la demande est mesurée avec le début des vacances de printemps sur la zone B. Les tarifs se maintiennent pour les bonnes brebis, mais les tarifs sont à la baisse dans les légères.

Porcs
Avec le férié du lundi de Pâques, l’activité est amoindrie. Néanmoins cela n’apporte pas de tension particulière sur le marché avec un cours sur le Marché du porc breton qui se maintient à 1,118 € pour le 56 TMP (1,268 € base 60 TMP), toujours très, très en-deçà des coûts de production…