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RSE : Les coopératives agricoles de plus en plus engagées

Publié par Cédric Michelin
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Coop de France a organisé le 7 juin sa journée annuelle consacrée à l’implication des coopératives dans la responsabilité sociale et sociétale des entreprises (RSE). Répondant aux exigences nouvelles des « consommacteurs », la démarche est également créatrice de sens, de différenciation, et le modèle coopératif dispose d’atouts pour la mettre en place. 

RSE : Les coopératives agricoles de plus en plus engagées

Depuis plusieurs années, Coop de France accompagne ses adhérents dans leurs démarches RSE (responsabilité sociale et sociétale des entreprises). Cette année, le rendez-vous organisé sur cette thématique au Cese le 7 juin a permis de dresser un premier bilan des outils mis en place, comme le guide des achats responsables, le guide reporting RSE, ou encore le programme 3D – Destination Développement Durable. Initié d’abord en Aquitaine, ce programme d’accompagnement a bénéficié à 200 entreprises depuis 10 ans, dont trois-quarts de PME. Des entreprises qui, grâce à cette démarche, font état d’une meilleure image, d’une meilleure différenciation et d’une mobilisation plus importante de leurs salariés. On note que dans ce cadre, « 44 % de la notoriété des entreprises est liée à leur démarche RSE », explique Benjamin Perdeau, responsable RSE chez Coop de France. Au-delà de l’image, la RSE apporte par ailleurs de nombreux points positifs aux entreprises qui s’y lancent : elle permet de satisfaire les attentes croissantes des consommateurs, garants des débouchés, de répondre à un contexte réglementaire, d’améliorer la notoriété de l’entreprise ainsi que sa compétitivité. En effet, les entreprises engagées dans la RSE bénéficient d’un gain de performance de 13 % par rapport à celles qui n’en font pas, a constaté France Stratégie.

Différenciation sur les marchés 

Surtout, « la RSE est une démarche de différenciation créatrice de valeur qui doit être mieux prise en compte par les clients afin qu’ils puissent nous aider à mieux les faire connaître du consommateur », estime Dominique Chargé, président de la section Agroalimentaire de Coop de France et président de la Fédération nationale des coopératives laitières. Face aux exigences et aux inquiétudes nouvelles des consommateurs, les appels d’offres présentent de plus en plus souvent des critères de RSE. Pour les Caves de Rauzan, les démarches environnementales et sociales mises en œuvre à partir de 1998 ont permis d’obtenir un marché de la Société des alcools du Québec. De son côté, la Cooperl a initié des démarches en faveur du bien-être animal en 2004 pour répondre à un appel d’offre anglo-saxon. Des initiatives qui font sens, et qui renforcent le rôle moteur des coopératives sur les territoires où elles sont naturellement implantées. Reste une étape à franchir, celle de faire connaître au grand public les preuves de cet engagement. Les coopératives lancent à cet effet une campagne de communication axée sur les réseaux sociaux. Grâce à de la « data sémantique » à partir des mots-clés recherchés sur le web, l’idée est « d’apporter une réponse à ce que les concitoyens recherchent », explique Pascal Viné, délégué général de Coop de France, en touchant les 48 millions d’internautes en France et parmi eux, les 18-24 ans qui utilisent massivement les réseaux sociaux. Par ailleurs, une nouvelle plateforme digitale vient compléter depuis le 2 juin le dispositif de communication de la coopération agricole, en créant un espace de dialogue et de preuves concrètes à travers des films, témoignages, etc., afin de mieux relier les centres d’intérêt des Français et les réalités des coopératives.