L'IGP Charolais de Bourgogne ouvre de nouveaux horizons

L'IGP Charolais de Bourgogne ouvre de nouveaux horizons

Le 21 juin, la ferme de Jalogny accueillait l’assemblée générale de Charolais de Bourgogne. Créée en 1998, l’association de défense de la viande "Charolais de Bourgogne" a obtenu son IGP (indication géographique protégée) le 31 mai. Un évènement qui, naturellement, fut au cœur de la réunion. Il faut dire que cette obtention a su se faire désirer.. Quinze ans de démarches jalonnées de nombreuses re-tentatives ont en effet été nécessaires pour aboutir, enfin, à la reconnaissance tant espérée. Une victoire « extraordinaire qu’on attendait depuis si longtemps ! 15 ans de travail durant lesquels des paysans ont su garder la foi », se félicitait le président Régis Taupin, parlant au nom de tous les pionniers de Charolais de Bourgogne.

Mise en place du plan de contrôle

Première conséquence de cette reconnaissance, l’association devient désormais ODG (organisme de gestion) de la nouvelle IGP Charolais de Bourgogne. Il lui faut désormais procéder à la mise en place du plan de contrôle de ce signe officiel de qualité. Un plan de contrôle qui devra être certifié par l’INAO et prêt pour le 15 juillet 2017. Mille des mille cinq cents éleveurs adhérents devront être audités d’ici le 15 juillet ; 450 l’étaient déjà au 15 juin. Alors que les six organisations de producteurs parties prenantes sont déjà dans les clous, il reste quatre des neuf entreprises de viande (abatteurs) à habiliter ainsi que les 60 points de vente distributeurs.

Installer une filière commerciale

L’autre défi que doit désormais relever Charolais de Bourgogne, c’est l’installation « d’une filière IGP » avec « un développement commercial fort », expliquait la nouvelle animatrice Priscilla Papon-Mamessier. L’organisation va devoir adopter une véritable démarche marketing pour « vendre notre Charolais de Bourgogne ». La tâche est immense, mais depuis la parution de l’IGP au journal officiel, des signes encourageants parviennent déjà aux responsables de l'IGP. Une demande se fait jour. « On sent une émulation… Je crois au développement », avançait, confiant, Régis Taupin. « Lorsqu’on aura triplé le volume, on aura atteint l’autonomie », poursuivait le président qui rappelait que le simple fait d’avoir créé la marque "Charolais de Bourgogne" avait alors permis de passer de zéro à quelque 500 tonnes… « Avec la plus grande aire géographique de France et une filière de femelles et de mâles, l’IGP détient un potentiel énorme », faisait valoir Régis Taupin convaincu qu’une forte progression est envisageable.