Crise de l’élevage
Des solutions par la formation

La crise qui secoue le monde de l’élevage rappelle qu’il existe des marges de manœuvre sur chaque exploitation pour améliorer le revenu. Il appartient à chacun de mobiliser et d’activer ces leviers. Alors que Vivéa prendra en charge à 100 % la formation des éleveurs, l’heure, pour chacun, est à se former…
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Les éleveurs vivent une crise sans précédent et les évènements des derniers mois sont la révélation du profond malaise vécu depuis trop longtemps, dans le silence des cours de ferme.
En Saône-et-Loire comme ailleurs, les organisations professionnelles agricoles sont aujourd’hui très mobilisées face à l’urgence de la situation et sont appelées à accompagner les éleveurs par l’écoute, la réflexion, le conseil, mais aussi par la formation, espace de réassurance et levier d’adaptation.
En effet, toutes les données le rappellent : il existe au sein de chaque exploitation de réelles marges de progrès, notamment dans le domaine technique, mais pas seulement. On pense à l’alimentation, au coût du matériel, à celui des bâtiments, aux possibilités de diversification des activités et des revenus avec des ateliers complémentaires, des systèmes modifiés ou repensés… Tous les éleveurs qui s’y sont penchés ont pu, avec l’aide de leurs conseillers, dégager de réelles marges de manœuvre.

Revoir et adapter sa stratégie


Dans ce contexte, Vivéa a choisit de mieux accompagner les éleveurs en production de viande bovine, porcine et en production laitière. Et cela au travers d’une prise en charge totale de leur formation, que celle-ci s’inscrive dans le cadre de formation collective ou dans le cadre de formation individuelle.
Convaincu que la formation et la prise de recul au sein d’un groupe permet une plus grande réflexion stratégique et une meilleure adaptation, les responsables de Vivéa entendent ainsi poursuivre la politique d’accompagnement ciblé sur les secteurs fragilisés (producteurs de lait en 2009, producteurs de viande bovine en 2011, producteurs de fruits en 2012…) en mettant l’accent sur les capacités de rebond et d’adaptation qui existent au sein de chaque exploitation. Ainsi, des fonds spécifiques ont-ils été débloqués pour les éleveurs.
La formation est en effet un levier pour revoir et adapter la stratégie de l’exploitation mais aussi pour retrouver confiance en ses compétences et en l’avenir. Vivéa est le fonds d’assurance de formation des chefs d’entreprises agricoles et, à ce titre, il entend participer à l’effort de solidarité professionnelle et à la consolidation des exploitations. Une attention particulière et un accompagnement ciblé seront portés sur ceux qui connaissent de sérieuses difficultés.
Et Vivéa de rappeler aux organismes de formation qu’ils sont invités à proposer des offres de formation au plus près des besoins, selon les filières et les régions, en partenariat avec les acteurs locaux.




Mobiliser tous les leviers !


Une exploitation sur cinq en Saône-et-Loire est aujourd’hui en situation exposée, rappelait avec inquiétude Christian Decerle, président de la chambre d’Agriculture, à l’attention du préfet et du représentant du conseil départemental, et ce à l’occasion de la dernière session le 11 septembre dernier. A cette occasion, était présenté le plan d’accompagnement structurel et conjoncturel réfléchi et travaillé au sein des équipes de la chambre d’Agriculture.
En effet, dans le contexte très tendu que connaît l’élevage, les conseillers de la chambre d’Agriculture de Saône-et-Loire accompagnent les agriculteurs à la recherche de solutions pour améliorer leurs revenus. Ils mobilisent leur expertise, invitant à activer chacun des leviers techniques. Ainsi, en exploitation allaitante, le diagnostic vise à examiner la cohérence globale du système ainsi que les différents modules techniques disponibles.
« Entre 20 et 25 % des exploitations d’élevage sont en situation exposée, soit entre 800 et 1.000 exploitants », rappelait Michel Duprés, responsable du service Elevage, illustrant l’ampleur sans précédent des besoins. Pour lui, la priorité est d’organiser le repérage, le plus tôt possible, et pour cela d’appréhender l’exploitation « dans sa globalité ».
Techniquement, « la priorité passe par un système fourrager robuste, pour pouvoir passer les phénomènes climatiques comme celui de sécheresse que nous avons connu cet été », notait Hervé Lecâtre, conseiller de secteur, avant de passer en revue les économies possibles d’un système maîtrisé, abordait aussi les résultats techniques, sans éluder la question de la mécanisation… « Partout, sur toutes les exploitations, il y a des marges de manœuvre à actionner », concluait-il fort de son recul sur le sujet, avant de présenter l’offre individuelle et collective du plan d’actions déployés par la chambre. Pourtant, « le recrutement est laborieux cette année, l’ambiance globale conduit les gens à se recroqueviller sur eux-mêmes, au lieu de rechercher à mobiliser leurs leviers d’actions ».
Sans négliger le volet humain, trois axes ont ainsi été développés :
 transformer l’herbe en kilos de viande ;
 opter pour une nutrition ajustée ;
 instaurer une conduite performante de son troupeau.
Sans oublier l’accompagnement humain qui a plus que jamais sa place.
« Il y a de vraies et réelles marges de progrès, notamment en élevage allaitant », concluait sur le sujet Rémy Guillot, responsable du service Entreprises.
Et, pour chacun, en participant à ces formations, il s’agit ni plus ni moins que de mettre le doigt sur les possibilités d’adaptation…
Pour tout renseignement, n’hésitez pas à contacter Hervé Lecâtre par téléphone au 06.77.78.90.41 ou par courriel à hlecatre@sl.chambagri.fr