A nouvelle région, nouvelle organisation. Face aux changements induits
par la réforme territoriale, le monde agricole s'adapte et fait évoluer
son organisation. Les rapprochements sont en marche entre les instances
de Bourgogne et de Franche-Comté et la carte de la nouvelle organisation
professionnelle régionale se dessine.
Le 30 novembre à Beaune, les responsables professionnels des deux régions Bourgogne et Franche-Comté ont réalisé un point d'étape sur la nouvelle organisation de la grande région. Le syndicalisme jeune - JA de Bourgogne et de Franche-Comté - comme la FRSEA n'ont pas attendu cette date pour avancer dans l'union. Ainsi, la FRSEA BFC a-t-elle déjà élu son nouveau bureau et désigné à sa présidence le Jurassien Frédéric Perrot et à sa vice-présidence l’Icaunais Francis Letellier. Le 2 novembre à Dijon, les deux FRSEA « ont ainsi fait le choix pragmatique de se mettre rapidement en ordre de marche » (lire à ce sujet notre article en page GG de notre édition du HHH novembre dernier).
Face à un Conseil régional investi d'un pouvoir de décision économique renforcé et de compétences élargies par la loi, la profession entend proposer « une gouvernance efficace et réactive qui s'appuie sur un réseau FNSEA conforté », sur tous les territoires de Bourgogne et de Franche-Comté.
La difficulté dans ce contexte nouveau, c'est comme à chaque fois qu’on s’éloigne du terrain de conserver la proximité. L'information, la communication, la formation, le dialogue et les actions ciblées... sont autant de leviers que le niveau régional entend actionner pour optimiser sa stratégie syndicale et mener à bien les programmes de développement de l'agriculture et d'accompagnement des filières. De janvier à mars, des groupes de projets vont être formés et sollicités pour préciser l'organisation de la FRSEA BFC, à partir des attentes et des demandes des FDSEA. Le calendrier devrait amener à la définition d'un projet commun pour la rentrée 2016.
Les JA en ordre de marche
Quant aux JA de Bourgogne Franche-Comté, ils ont de longue date l'habitude de travailler ensemble sur les dossiers et reprennent donc leurs marques sans problème pour une fusion prévue en avril 2016. Ils entendent tenir toute leur place au sein de la grande région et ne manquent pas d'ambition quant à leur capacité à faire entendre leur voix, grâce à la constitution d'un conseil d'administration élargi et conforté par le renforcement politique des territoires de Bourgogne et de Franche-Comté. Ils veulent ainsi agir comme « des moteurs de propositions pour voir loin ».
La feuille de route de la chambre régionale
D'actualité aussi, la prochaine fusion des chambres d'agriculture régionales de Bourgogne et de Franche-Comté. Là encore le processus connaîtra une première étape formelle le 18 décembre prochain, avec la première session de la nouvelle chambre régionale Bourgogne Franche-Comté. Session qui verra l'élection du nouveau président à la tête d'une chambre de quatre-vingt-quinze membres, avec un bureau de vingt membres. Côté organisation « on est au milieu du gué » puisque les mandats électifs se poursuivent encore pendant trois ans.
L'actuel président de la chambre régionale de Bourgogne, Christian Decerle, prévient d'entrée de jeu que « l'on aura besoin de toutes les forces sur ce grand territoire », face à un contexte économique particulièrement « déstabilisant » pour la profession. Il alerte sur trois rendez-vous à ne pas manquer :
- face à l'échelon régional, il s'agit de « se positionner sur notre modèle économique et comme des interlocuteurs que l'on ne piétine pas ! » ;
- sur la réorganisation du périmètre de l'action de la chambre régionale, toujours « se rappeler au service de qui et pour qui on travaille, les agriculteurs attendent de nous une organisation efficace et efficiente » ;
- sur un large territoire, il faut « s'organiser de façon réactive, au service des chambres départementales pour qu'elles soient encore plus présentes sur le terrain ».
Le mot de la fin revenait à Daniel Prieur, président de la chambre du Doubs, qui alertait sur l'inévitable bataille de l'argent qu'il faudra mener - et surtout gagner ! - pour sécuriser les fonds orientés vers l'agriculture dans le volet Europe : « A défaut d'être aussi nombreux qu’autrefois, il s'agit de compenser par plus d'intelligence ».
Face à un Conseil régional investi d'un pouvoir de décision économique renforcé et de compétences élargies par la loi, la profession entend proposer « une gouvernance efficace et réactive qui s'appuie sur un réseau FNSEA conforté », sur tous les territoires de Bourgogne et de Franche-Comté.
La difficulté dans ce contexte nouveau, c'est comme à chaque fois qu’on s’éloigne du terrain de conserver la proximité. L'information, la communication, la formation, le dialogue et les actions ciblées... sont autant de leviers que le niveau régional entend actionner pour optimiser sa stratégie syndicale et mener à bien les programmes de développement de l'agriculture et d'accompagnement des filières. De janvier à mars, des groupes de projets vont être formés et sollicités pour préciser l'organisation de la FRSEA BFC, à partir des attentes et des demandes des FDSEA. Le calendrier devrait amener à la définition d'un projet commun pour la rentrée 2016.
Les JA en ordre de marche
Quant aux JA de Bourgogne Franche-Comté, ils ont de longue date l'habitude de travailler ensemble sur les dossiers et reprennent donc leurs marques sans problème pour une fusion prévue en avril 2016. Ils entendent tenir toute leur place au sein de la grande région et ne manquent pas d'ambition quant à leur capacité à faire entendre leur voix, grâce à la constitution d'un conseil d'administration élargi et conforté par le renforcement politique des territoires de Bourgogne et de Franche-Comté. Ils veulent ainsi agir comme « des moteurs de propositions pour voir loin ».
La feuille de route de la chambre régionale
D'actualité aussi, la prochaine fusion des chambres d'agriculture régionales de Bourgogne et de Franche-Comté. Là encore le processus connaîtra une première étape formelle le 18 décembre prochain, avec la première session de la nouvelle chambre régionale Bourgogne Franche-Comté. Session qui verra l'élection du nouveau président à la tête d'une chambre de quatre-vingt-quinze membres, avec un bureau de vingt membres. Côté organisation « on est au milieu du gué » puisque les mandats électifs se poursuivent encore pendant trois ans.
L'actuel président de la chambre régionale de Bourgogne, Christian Decerle, prévient d'entrée de jeu que « l'on aura besoin de toutes les forces sur ce grand territoire », face à un contexte économique particulièrement « déstabilisant » pour la profession. Il alerte sur trois rendez-vous à ne pas manquer :
- face à l'échelon régional, il s'agit de « se positionner sur notre modèle économique et comme des interlocuteurs que l'on ne piétine pas ! » ;
- sur la réorganisation du périmètre de l'action de la chambre régionale, toujours « se rappeler au service de qui et pour qui on travaille, les agriculteurs attendent de nous une organisation efficace et efficiente » ;
- sur un large territoire, il faut « s'organiser de façon réactive, au service des chambres départementales pour qu'elles soient encore plus présentes sur le terrain ».
Le mot de la fin revenait à Daniel Prieur, président de la chambre du Doubs, qui alertait sur l'inévitable bataille de l'argent qu'il faudra mener - et surtout gagner ! - pour sécuriser les fonds orientés vers l'agriculture dans le volet Europe : « A défaut d'être aussi nombreux qu’autrefois, il s'agit de compenser par plus d'intelligence ».
