Tendance commerciale semaine 03
Les marchés à la loupe

Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
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Bovins de boucherie
Début d’année sans tension particulière sur le marché de la viande avec un assez bon équilibre entre l’offre et la demande. Cependant, la tension commerciale dans le secteur aval est de plus en plus marquée avec une consommation de viande rouge amoindrie par les tarifs agressifs des promotions de viande de porc et le début des soldes. D’autre part, les consommateurs ont été fortement touchés par les actes barbares de la semaine dernière avec un impact non négligeable sur leurs actes achats, notamment dans les grandes villes. La fréquentation des magasins et des restaurants s’en ressent.
Sur les marchés, la demande est mesurée dans le domaine des animaux de conformation supérieure avec des disponibilités suffisantes dans le label. La tendance est néanmoins au maintien des prix dans les très bonnes charolaises, alors que les blondes d’Aquitaine ou limousines demeurent recherchées et très bien valorisées face à une offre régionale réduite. Les transactions sont plus régulières dans les génisses et les jeunes vaches charolaises viandées, mais sans grande modification sur les tarifs pratiqués. Dans les allaitantes de choix secondaire, le commerce est pénalisé par la proportion grandissante de la demande en "catégoriel, près à découper", de la part des GMS en manque de main-d’œuvre qualifiée. Dans les réformes laitières, les disponibilités sont mesurées, alors que la demande en steak haché frais reste un des seuls produits positifs en consommation. Les industriels concèdent quelques centimes de hausse dans les vaches frisonnes ou montbéliardes. En jeunes bovins, le redémarrage de l’activité de l’ensemble des opérateurs permet de présenter une offre plus abondante sur le marché, ce qui ne favorise pas les échanges, même si les tarifs restent stables dans les charolais et les limousins.
Bovins d’embouche et d’élevage
L’activité commerciale est régulière pour le cheptel convenable destiné à l’embouche, notamment dans les vaches lourdes. Les animaux de formes restent normalement valorisés. Les acheteurs sont en revanche plus prudents pour les futures herbagères, mais avec une demande ciblée sur du cheptel jeune avec du potentiel de développement.
Broutards
La progression de l’offre permet une meilleure couverture de la demande avec des évolutions tarifaires assez divergentes d’un marché à l’autre notamment en fonction de la qualité présentée. Avec une demande plus régulière pour satisfaire les besoins des marchés exports sur le Maghreb et la Turquie, l'activité commerciale, est assez régulière dans les mâles charolais de qualité pesant entre 250 et 400 kg avec des tarifs qui progressent sur les marchés de Moulins-Engilbert ou de Saint-Christophe-en-Brionnais. Les tarifs sont en revanche reconduits à Bourg-en-Bresse avec une gamme de marchandise plus ouverte en qualité. Du coté italien, la demande reste mesurée ce qui entraine un plafonnement des prix dans mâles de plus de 450 kg (sortie d’été). Dans les femelles, les transactions sont plus régulières pour les bonnes laitonnes de 350 kg convenant au marché italien. Dans les légères ou les femelles de moyenne conformation, si les prix sont stables, les volumes sont plus étoffés et couvrent assez facilement la demande de l’Espagne.
Veaux d’élevage et d’engraissement
Si les intégrateurs maîtrisent les volumes mis en place pour le début de l’été, la réduction des volumes atténue la pression sur les prix dans les veaux laitiers. Les tarifs sont stables dans les veaux frisons ou montbéliards convenables, mais le tri est plus sévère dans les veaux ordinaires ou légers. Les négociants laissent les veaux légers ou maigreux dans les fermes faute de valorisation suffisante et souvent de débouché. Les bons montbéliards restent recherchés et bien valorisés. Dans les croisés laitiers (gris, taupe ou Blanc bleu), le commerce est plus sélectif avec une gamme tarifaire très large en fonction du poids et de la qualité. Dans les bons veaux de race pure ou croisés de race à viande ou montbéliards, la commercialisation demeure régulière avec des cours reconduits, faute d’offre suffisante.
Ovins
Si la demande est peu soutenue dans le secteur aval (promotions sur le porc, période des soldes), les abatteurs sont confrontés à des disponibilités assez mesurées dans les bons agneaux. Le marché est à l’équilibre et les tarifs sont stables que ce soit dans les laitons ou les agneaux gris. Le commerce des brebis reste, quant à lui, fluide avec toujours des offres limitées et des tarifs en progression.
Porcs
La très belle activité avec des abattages records –pour satisfaire les actions promotionnelles de janvier– n’a pas profité aux éleveurs. Les acheteurs anticipent déjà un recul de la demande post-promotion et sont très prudents dans leurs approvisionnements. Le résultat est un nouveau repli du cours sur le Marché du porc breton qui se rapproche des 1,100 € du kilogramme. Le 56 TMP est à 1,102 en baisse de -0,009 € en une semaine.